Nantes réenchante son futur et revisite l’architecture de son île et son estuaire en multipliant les audaces architecturales.
Si le centre-ville est riche d’un passé patrimonial et portuaire, l’île sur la Loire et les rives jusqu’à Saint-Nazaire affirment les choix de Nantes pour l’architecture d’avant-garde et les créations contemporaines.
L’île de Nantes multiplie les audaces architecturales
Depuis que le palais de Justice de Jean Nouvel s’y est implanté en 2001, les anciens secteurs industriels et portuaires ne cessent d’y être réhabilités et transformés. Ils laissent place aux constructions contemporaines des grands architectes qu’on ne présente plus, Portzamparc, Lacaton&Vassal, Barto&Barto, Barré-Lambot… Les connaisseurs apprécieront leurs audaces.
C’est ainsi que peu à peu l’île de Nantes de dédie aux industries créatives, aux grandes écoles d’architecture et de design, à la presse numérique. Sans compter les immeubles d’habitation, les hôtels et les commerces. Ce nouveau noyau urbain dans la culture et la modernité.
Le long des quais les lieux branchés raniment les chantiers navals
A la pointe ouest de l’île, le long du quai des Antilles, l’ancien Hangar à Bananes est devenu l’un des lieux les plus festifs de Nantes, surtout l’été. Transats et bancs vous invitent à une pose pour profiter de la vue sur le centre-ville tout en se sentant très éloignés.
Un air de vacances à un pont à traverser de la vie urbaine c’est magique et cela fait du bien ! La Hab, l’espace d’art contemporain, expose en ce moment “Travailler le Dimanche“ de Gilles Barbier à côté d’une discothèque gigantesque dont le fond sonore ne risque pas de faire craquer le voisinage.
On a le choix pour les petits restos le long des quais mais nous on aime bien la Cantine du Voyage ouverte seulement l’été sous les anciennes serres agricoles. Quant aux plasticiens du fameux Voyage à Nantes, parmi la cinquantaine des œuvres dispersées dans toute la ville et le long de l’estuaire, certaines sont présentes ici comme celle de Daniel Buren dont les Anneaux s’illuminent à la nuit tombée.
Esprit Jules Verne et exploits techniques des Machines de l’île
Dans les Nefs de l’ancien chantier naval, Pierre Orefice et François Delarozière ont installé leurs ateliers pour concevoir et fabriquer fun gigantesque bestiaire qui ne cesse d’évoluer.
Leurs machines vivantes et articulées se sont animées en 2007 avec le déplacement inaugural du Grand Eléphant transportant jusqu’à 50 passagers dans sa carcasse de bois et de métal.
Le voyage sur son dos dure une demi-heure, le temps d’arriver jusqu’au Carrousel des Mondes marins, un manège à trois étages où des poissons et crustacés issus des abysses, des fonds marins et des surfaces de la mer rappellent Mille lieues sous les mers, cette œuvre du grand écrivain né à Nantes et dont la maison devenue musée se visite sur le quai en face de l’île.
A la Galerie des Machines un fabuleux bestiaire, héron, araignée, fourmi géante, paresseux, chenille, est mis en mouvement sous les yeux des visiteurs qui peuvent même y monter.
Avec Estuaire, trente-trois œuvres contemporaines jusqu’à Saint-Nazaire
C’est le nom de ce parcours artistique et fluvial peu ordinaire sur les soixante kilomètres entre le centre-ville de Nantes et Saint-Nazaire.
Vous pouvez le faire à pied, à vélo ou en bateau pour une immersion dans un paysage jalonné d’impressionnantes installations portuaires. Avantage de la croisière, un guide vous explique les œuvres en même temps que les infrastructures portuaires des Chantiers de l’Atlantique. C’est de là que sortira le futur plus gros paquebot de croisière du monde, Wonder of the seas.
Un mastodonte !… Vous passez d’abord devant les œuvres sur les quais du centre-ville, le Lunar tree, le Belvédère de l’hermitage avant l’ancien village de pêcheurs de Trentemoult. Puis les berges de la campagne nantaise deviennent plus paisibles et d’autres œuvres vous attendent dont l’iconique Maison dans la Loire qui penche dans le fleuve telle une épave poétique ou la Villa cheminée, un clin d’œil à deux pas de la centrale thermique. Plus loin, la coque d’un voilier mou qui tombe à moitié dans l’eau… Le voyage se termine dans le port face à l’Atlantique où œuvre étrange, se dresse comme un vestige humain abandonné par l’océan…
S’informer :
. Office de tourisme :
https://www.nantes-tourisme.com/fr
. Le Voyage à Nantes :
. Le Pass Nantes donne accès libre à une trentaine de sites dont les Machines de l’île, le château, les musées ainsi que les transports : navette fluviale, bus touristique, tramway. Prix : 26 euros les 24h plein tarif.
Visiter :
. Les Machines de l’île
Esplanade des Traceurs de Coques
. Le Hab
21, quai des Antilles
Ile de Nantes
https://www.levoyageanantes.fr/etapes/hab-galerie/
. Estuaire
Gare Maritime (à hauteur des Machines de l’île)
Quai Ernest Renaud
www.estuaire.info
Dormir
. Hôtel La Pérouse
Lignes contemporaines, emplacement central, chambres confortables et accès gratuit en journée au salon pour thé ou café. Une bonne adresse.
Cours des 50 otages. 3, allée Duquesne
www.hotel-laperouse
Se régaler
. L’U.NI. Excellente adresse dont le chef favorise les produits frais et bios. A l’exemple de ce Lieu jaune cuit doucement, épinards et ail des ours, betteraves blanches, noix de cajou, citron, jus lait de coco-ail des ours.
36, rue Fouré sur l’île de Nantes
https://www.lestablesdenantes.fr/restaurants/l-u-ni/