Peut-on faire du tourisme en Israël ? Quand la question est posée, elle ouvre souvent un débat qui risque d’être politique et religieux.
Toutefois, la réponse est évidemment positive : parce que le tourisme est un outil de connaissance et de paix, parce que le pays possède de formidables destinations, belles et disparates, entre désert, montagne et mer, parce que l’histoire et l’avenir du monde se sont donné rendez-vous dans ce coin du Proche-Orient, parce que la qualité des équipements et l’accueil des gens dans la rue sont exceptionnels.
Pour un premier voyage, n’hésitez pas à vous échapper quelques jours, pour un City Break qui vous procurera plaisir et découvertes !
JÉRUSALEM ET TEL-AVIV
Le Mur des Lamentations : toujours une émotion que ne peuvent effacer les tensions proches.
D’abord, Jérusalem : la ville sainte, « la ville de la paix », attirent, depuis des siècles, des milliers et des milliers de pèlerins et de croyants, juifs, musulmans et chrétiens de toutes origines géographiques. À la croisée de plusieurs civilisations, Jérusalem apparaît loin et proche, calme et explosive, coincée dans une excavation grise et brillante de couleurs orientales… On y croise aussi bien des jeunes Chinoises Iphonées et bruyantes que des prêtres grecs traditionnalistes, des commerçants arabes nerveux et des adolescents portant kippas et longues tresses, des touristes scandinaves en uniforme flashy que des soldats de la sécurité en Robocop. Dans l’ombre chaude des rues étroites de Jérusalem, on croise aussi les fantômes des Babyloniens, des Égyptiens, des Perses, des Grecs , des Romains et des Byzantins, d’Abraham, de Salomon, de David, de Soliman et des Croisés. Mur des Lamentations, 2 000 sites archéologiques, 60 musées dont le merveilleux Musée Israël au pied de la Knesset, 3 000 ans d’histoire, 30 festivals, 9 000 chambres d’hôtels.
« Tout un passé gigantesque écrasant nos mièvreries modernes « , écrivait Pierre Loti, cet « agnostique qui ne se résigna jamais à renoncer à Dieu », dans son livre consacré à la ville éternelle.
Le quartier des artistes à Jaffa attire les touristes par sa beauté, son histoire et ses restaurants .
Ensuite, Tel-Aviv, l’autre côté de la médaille. Ville moderne, un petit New-York sous le soleil, où des garçons bien bâtis et des filles court vêtues sillonnent les rues sur des trottinettes électriques, branchés sur une musique pop sans frontières. « Capitale la plus cool de la Méditerranée » comme l’écrit un grand journal américain, Tel-Aviv déborde d’énergie, d’imagination, de mouvements trépidants et joyeux.
Aux marchés pittoresques près des maisons Bauhaus succèdent les quartiers bobos où les artistes vendent des croutes aux couleurs brutes. Le jour, les plages font le plein, les Français ont la leur, non loin du Sheraton : on y parle alya et mariage. La nuit, on boit et on danse très tard en attendant que le soleil réveille la ville qui vient de s’endormir. Faire la fête, semble être le leitmotiv de ces enfants Peace&Love, loin, très loin des tensions internationales et des bruits de guerre. Tel-Aviv, c’est une volonté aussi tranquille que déterminée de vivre en paix et en musique ! Pari gagné : vous adorerez votre séjour dans cette ville méditerranéenne, libre et moderne, dynamique et multiculturelle.
MER MORTE, EILAT, LE NORD
Enfin, Israël, c’est aussi beaucoup d’autres destinations que vous découvrirez selon votre temps : en premier lieu, et en dehors des lieux saints de la Galilée si vous êtes croyant, il conviendra de faire un saut sur la Mer Morte, le point le plus bas de la terre (- 428 mètres), et découvrir la fameuse forteresse de Massada à l’histoire émouvante des Zélotes… Le majestueux désert du Néguev, l’avenir du pays selon certains, méritent une visite des amoureux du silence et de la beauté naturelle, d’autres fileront vers Eilat, à l’extrême sud, la baie enchanteresse qui bénéficie de 360 jours de soleil par an : la station balnéaire à la mode reçoit près de 3 millions de touristes par an dont beaucoup d’amateurs de plongée sous-marine. D’autres encore s’échapperont vers le nord du pays qui semble parfois avoir eu des rapports avec la Toscane : petites cités pittoresques, vignobles renommés, innombrables sites archéologiques mais aussi rafting, escalade et même ski en hiver au Mont Hermon. Les golfeurs se donneront rendez-vous à Césarée où se trouve le seul parcours d’Israël, un beau parcours signé Peter Dye. Notez qu’il est aussi possible de faire un saut en Jordanie pour admirer le site de Pétra.
Bref, à quatre heures de la France, pour un city break original, n’hésitez pas à attraper un des nombreux avions qui relient au quotidien Paris à Israël ! Inutile de préciser que la météo y est toujours favorable, les températures oscillant entre 15° et 30° selon la saison.
Informations générales
N’oubliez pas qu’en Israël, le week-end est le vendredi/samedi, shabbat oblige. Même si la plupart des entreprises travaillent le vendredi jusqu’à la tombée du jour.
La monnaie est le shekel (diviser par 4 pour avoir l’équivalent en euro, grosso modo).
Il est facile de se rendre de l’aéroport au centre de Tel-Aviv par train ou bus. Pour circuler dans le pays, la location de voitures est la meilleure solution. Attention, tolérance zéro pour l’alcool !
La langue officielle est l’hébreu mais l’anglais est parlé très communément.
La vie n’est pas bon marché mais les petits restaurants de Jaffa sont aussi abordables que gouteux : arrêt obligatoire au Dr. Shakshuka, à l’entrée du marché aux puces.
Quant à l’hébergement, j’en recommanderai un : le boutique-hôtel Cinéma, en plein centre de Tel Aviv, sur le Dizengoff Square, au petit déjeuner très généreux et doté d’une terrasse immense où est offert tous les jours un apéritif convivial.
Pour plus d’infos : www.new.goisrael.com
Par Roland Machenaud