La Nouvelle-Zélande pays qui fait tant rêver par son exotisme et son inaccessibilité tient toutes ses promesses. Blottie au sud du Pacifique, la terre du long nuage blanc « Aotearoa » est restée jusqu’au XVIème siècle une terre inconnue renfermant moult trésors.
L’arrivée dans Auckland, célèbre pour sa marina et ses courses de bateaux, est décevante. Une organisation américaine avec un damier de rues qui laisse place à une grande artère « Queen street » . La première chose que l’on vous apprendra en arrivant est sans l’ombre d’un doute que tout se trouve sur cette avenue (cinémas, boutiques CD-DVD, souvenirs, sans oublier bien évidemment les fast-food en tout genre. Amateur de mal-bouffe, préparez votre passeport, cette ville est faites pour vous !
Vous l’aurez compris ce n’est pas ici que Peter Jackson a trouvé ses maisons de Hobbits, seulement quelques passage de King-Kong dans le Civic center de la ville. Les buildings dominés par la Sky Tower offrent un paysage monotone. Big déception !
Une semaine passée et cela se fait déjà ressentir, il est tant de quitter toute cette agitation et de découvrir la vraie Nouvelle-Zélande, pas une Amérique bis que l’on peut trouver à 6h30 de Paris…
Il faut que tu respires…
Première étape : Queenstown, petite station de ski aux allures de village savoyard . A peine le pied posé à terre qu’elles se tiennent là face à vous dans un épais tapis de nuages bas, sortis de nulle part : les montagnes. Le centre ville avec ses quatre rues parallèles et sa minuscule marina donnent des airs de village tout droit sortis des films qui font peurs (cf le requin qui sort de l’eau et qui croque tout le monde).
Skier à 12000 km de la maison, en plein mois d’août, au dessus des nuages, il faut avouer que c’est un peu, la classe. Le domaine « The Remarkables Ski Field » diffère totalement des stations européennes : pas un sapin, des télésièges d’un autre temps et absence totale de tire-fesses. Pour être le roi du monde, grimpez en haut d’un sommet et ne pensez plus à rien. Admirez. Pique-niquez sur le flan d’une montagne, avec un sandwich à la rosette c’est encore plus la classe… ou pas.
Le seul point négatif est la colonisation de blonds australiens en snowboard ayant un accent qui se situe entre le texan mangeur de chewing-gum et la tortue chiqueuse de salade.
Le meilleur moment après une journée de plantés de bâton, c’est le vin chaud, rendu célèbre par un personnage, qui pourrait conclure, mais qui par un hasard malchanceux se retrouve seul sur un télésiège.
L’émerveillement
Direction les fjords. La découverte continue, la diversité aussi, les plaines, massifs et lacs se succèdent. Sur la route, le lac Te Anau avec sa brume, ses mouettes et son Pop Inn , café branché du bourg avec une grand-mère (dont l’âge ne pourra être révélé) qui vous sert un ces des meilleurs cafés du matin donnant une pêche extraordinaire. Entre avalanches et jungle le décor semble improbable. La croisière s’amuse sur les fjords, l’impression d’être un Christophe Colomb glissant sur la mer de Tasmanie à la recherche de l’inconnu. Le tout peut paraître impressionnant, même les deux phoques se dorant sur un rocher paraissent ridicule comparé à la grandeur des cascades et autres massifs.
Le bus trace désormais son chemin sous l’ombre du soleil couchant.
La remontée vers le Nord peut commencer, de nouveaux lacs, de nouvelles mouettes, de nouvelles montagnes, des vignes, des fruits et légumes.
Arrivée à Londres Christchurch
Plus grosse city de l’île du Sud, le charme de la ville la plus anglaise de Nouvelle-Zélande m’a laissé perplexe. Pour résumer la ville en quelques mots : parcs, parcs, parcs et pluie.
Sans transition, le train Tranzalpine, reliant Christchurch à Greymouth offre de magnifiques visions, et la possibilité de rencontrer un groupe de septuagénaires ayant forcer sur la bouteille de vin rouge débattant de la vie sociale des chiens errants… Forcément ça pousse au respect !
Back in town
Queen street envahie par les hommes d’affaires, les touristes et les adeptes d’une secte à la coupe de cheveux bizarre le jour, offre les starspoufs, les vomis et « drunk guy » la nuit. La vie nocturne délivre son lot de surprises, comme prendre un taxi avec un chauffeur qui n’arrive pas à lire son plan et qui s’obstine coute que coute à vous ramener à bon port. Les néo-zélandais ont le cœur sur la main et sont prêts à vous aider dès que le besoin s’en fait ressentir. La communauté Maoris, lorsque l’on parle avec, est très accueillante et très fière de sa culture. A éviter bien sûr les excursions pour touristes où l’on vous montre un haka, et comment ils font à manger…
Le coin du monde touche à sa fin, je retourne au pays des fromages qui puent, de la baguette, du saucisson et des rillettes non sans un pincement au cœur. Les paysages et les personnes rencontrés gravés dans un coin de ma tête pour l’éternité (il fallait que je la sorte, désolé).
Si un jour l’envie vous prends de vous rendre au pays des kiwis, n’hésitez pas, vous serez ébahi devant sa beauté.
Haere-ra.
CANON ! les photos sont très belles…