Séville: On s’y rend comme à la fête, pour y célébrer ses beautés arabo-andalouses, sa gastronomie et sa musique.
Sagrada siesta. Lever tôt, repas tardifs –14h30 et 21h30- longues nuits, pour tenir le rythme, la sieste est indispensable. De toute façon, les boutiques ferment entre 14 et 17h. On parle fort et andalou, variété locale du castillan, autrement dit on avale bon nombre de consonnes. Le Sévillan est chaleureux, gourmand, fêtard et très pieux. Il vénère la Vierge de Séville et patronne des matadors, dont les larmes de diamant coulent dans la Basilique de Sainte Marie de la Esperanza Macarena.
Visites en horaires décalés. Pour éviter l’affluence, il suffit de faire la file un peu avant l’ouverture des sites incontournables : monter la rampe de la Giralda, minaret transformé en clocher de la cathédrale ; déambuler à l’intérieur des murailles de l’Alcazar, ancienne demeure des membres de la famille royale espagnole ou grimper l’escalier en spirale de la Torre del Oro (XIII) en bordure du fleuve Guadalquivir. Préférer le matin pour se perdre dans les rues sinueuses aux maisons chaulées du Barrio de Santa Cruz ou chercher la fraîcheur sous les tonnelles romantiques du Parc de María Luisa.
www.visitasevilla.es
Corrida ou pas. au bord du fleuve, la Real Maestranza de Séville (XVIII) affiche les couleurs de l’Andalousie : le blanc, l’ocre jaune ou albero et l’almagra, couleur de brique. 14 000 spectateurs se serrent dans ses gradins d’avril à septembre. Même si l’on préfère s’abstenir, ne pas manquer la visite de l’arène la plus ancienne d’Espagne et de son musée taurin. www.realmaestranza.com
De Rome à Séville. C’est la première ville du monde romain hors de l’Italie péninsulaire. Fondée sur ordre de Scipion l’Africain en 205 av. J.-C., Italica, à 15km de Séville, a atteint son apogée sous les règnes de Trajan et Hadrien. Au-delà de l’amphithéâtre se découvrent année après année d’insolites mosaïques. www.andalucia.org/fr/tourisme-culturel/visites/sevilla/monuments/conjunto-arqueologico-de-italica/
En terrasse absolument. A défaut d’avoir son propre azotea (toit-terrasse), prendre l’apéritif à l’Hotel Inglaterra avec vue sur la Giralda et la cathédrale, faire son marché sur la terrasse de l’Hotel Fontecruz entre deux démonstrations de cuisine exotique et déjeuner dans le patio fleuri de l’Hotel La Rábida à deux pas de la Plaza de Toros.
www.hotelinglaterra.es/fr/la-terraza-hotel-centre-seville.html
http://fr.fontecruzhoteles.com/hotel-fontecruz-sevilla-seises/terrasse/
www.vinccihoteles.com/fre/Hotels/Espagne/Seville/Hotel-La-Rabida
Goûter à un art dynastique. Culture typiquement andalouse, le flamenco est un concentré d’histoire, de souffrances et d’émotions portées à leur paroxysme. Un guitariste, un chanteur ou /et une chanteuse également joueurs de paume (las palmas) et un danseur ou/et une danseuse qui battent le rythme des mains et des pieds, pointe et talon ravageurs : le zapateado.
Programmé dans les bars « tabancos », les « tablaos flamenco » ou encore les penas (clubs) ou encore improvisé à l’occasion de fêtes, il est omniprésent.
Museo del Baile Flamenco museodelbaileflamenco.com
Casa de la Memoria www.casadelamemoria.es
Bars avec ambiance flamenco ou sevillana spontanée dans le quartier populaire de Triana, de l’autre côté du pont : Lo Nuestro et El Rejoneo Calle Betis et La Madrugá, Calle Salado
Une débauche de tapas. Inauguré en 1670, El Rinconcillo a ses jambons pendus derrière le bar en bois : une coutume venue de l’Inquisition (XVème) où il fallait s’afficher non-musulman. Dans un décor de bois et d’azuleros –carrelage mural peint à la main- assis ou debout, on s’y régale de gaspacho, de jambon patanegra, d’épinards cuits avec des pois chiche au cumin, de beignet de morue, de joue de bœuf et d’autres gourmandises andalouses.
La Casa Moralès appartient à la même famille depuis 1850. Thon fumé, tortilla ou jambon de pays, les tapas sont servis sur une planchette de bois accompagnés d’un verre de tinto. D’immenses jarres à huile en terre cuite sont alignées le long des murs.
www.elrinconcillo.es/fr/
www.gustoguides.com/eating/casa-morales-sevilla-tapas-de-verdad/
Champignons halogènes. Inauguré en avril 2011, le Metropol Parasol est une étonnante structure de bois de 150 sur 75 m, d’une hauteur de 26 m. Soutenue par six piliers, « Las Setas de la Encarnación (Les ceps de la place de la Encarnación) abrite un musée archéologique, un marché, des salles d’exposition, un restaurant et une promenade publique avec vue panoramique sur les toits de la cité. L’oeuvre de l’architecte berlinois Jürgen Mayer-Hermann fut l’objet de polémiques.
Dormir en mode baroque ou boutique-hotel. Rénové en 2012, le mythique Hôtel Alfonso XIII affiche ses 5 étoiles dans un style neo-mudejar classique et élégant. Conçues à l’occasion de L’Exposition ibéro-américaine de 1929 pour être le plus grand hôtel d’Europe, ses 151 chambres et suites dont certaines donnent sur les jardins de l’Alcazar- ont vu défiler têtes couronnées, chefs d’État, artistes célèbres et grandes fortunes. Ses deux restaurants – dans le patio central et en terrasse- offrent deux ambiances et deux cuisines de qualité.
Ultramoderne et design, le très coquet boutique Hotel Eme se cache dans un bâtiment typique du quartier historique de Santa Cruz, juste en face de la Giralda. A admirer sous toutes les coutures depuis les bars de ses petites terrasses.
www.hotel-alfonsoxiii-sevilla.com/fr
www.emecatedralhotel.com/fr/
Office de tourisme de Séville : http://visitasevilla.es/fr