En 2022, la Fête du Mimosa n’ouvrira pas la saison hivernale mais Mandelieu reste bel et bien la Capitale du Mimosa !
Compte-tenu de la crise sanitaire actuelle liée à la COVID 19 et des décisions gouvernementales interdisant les grands rassemblements de personnes pendant le mois de février 2022, la ville de Mandelieu-La Napoule a pris la décision d’annuler la célébration de la Fête du Mimosa 2022.
- Le fleurissement de la ville sera maintenu ainsi que les manifestations suivantes :
- .Mardi 15 février – 18h – La bénédiction à Notre-Dame-des-Mimosas. Gratuit.
- .Mercredi 16 février – 19h – Notre Dame du Liban.
- Concert sur le thème « Les grands airs et duos d’opéras et de comédies musicales ». Tarif : 10 €.
Le public pourra également découvrir au Parc Emmanuelle de Marande, l’exposition à ciel ouvert baptisée LA SAGA DU MIMOSA qui agrémente l’Arboretum de Mimosa.
- Accès libre et gratuit tous les jours.
- Mandelieu, Capitale du Mimosa.
La Nature conserve ses droits et commence à couvrir de mimosa les collines de Mandelieu lui permettant ainsi de cultiver sa réputation de Capitale du Mimosa.
En effet, chaque année, de décembre à février, le décor mandolocien se pare de jaune et c’est une atmosphère olfactive doucereuse qui embaume les quartiers alentours. Symbole du soleil d’hiver sur la Côte d’Azur, il est l’occasion de multiples balades ou randonnées vues mer, dans la forêt du Grand-Duc ou dans le Tanneron, LE massif de mimosa : on lui attribue en effet, le titre de « Plus grande forêt de Mimosa d’Europe ».
Malgré l’absence au calendrier 2022 de la traditionnelle Fête du Mimosa, des activités sont proposées autour de cette fleur délicate et porteuse de bonne humeur !
Mandelieu et le mimosa… Toute une histoire !
Le saviez-vous ? Jaune lumière, le mimosa est riche de significations : on le compare naturellement au soleil. Plusieurs propositions sont faites : symbole de sécurité et d’amour inconditionnel dans le langage des fleurs, le mimosa se prête à dire : « Nul ne sait à quel point je vous aime ». On peut également y lire la magnificence, l’élégance, la tendresse et un message d’amitié. Il représente aussi l’énergie féminine, c’est pourquoi depuis 1946, il est l’emblème de la Journée de la femme le 8 mars. Il nous faut remonter au 19e siècle, à Golfe-Juan où vit la famille Nabonnand qui deviendra célèbre dans le monde horticole, principalement pour sa passion et sa science des roses… Le père, Gilbert, est un botaniste et chercheur de talent. Toujours en quête de nouvelles espèces à cultiver, il réussit à se procurer un acacia qu’un ami voyageur lui ramène d’Australie en 1860. Quelle n’est pas sa stupéfaction de voir l’arbre se couvrir de mille fleurs dorées l’hiver suivant
! Sans tarder, il s’emploie à organiser l’importation d’une centaine de ces pr cieux spécimens australiens.
Toute la Gentry implant e récemment sur la French Riviera sollicite ce premier véritable paysagiste botaniste pour la création des parcs et jardins devant orner leurs riches propriétés. Parmi ces célèbres hivernants, on peut citer Lord Brougham, le Marquis de Morès, le Duc de Vallombrosa, Sir de Woolfield…
Planté au côté des palmiers, des eucalyptus et autres espèces exotiques, le mimosa remporte un vif succès grâce sa floraison hivernale. Son acclimatation est spectaculaire mais il reste un arbre purement ornemental durant plusieurs années, jusqu’à ce que sa nature volage le pousse à s’échapper des beaux jardins pour envahir, en sauvageon, les pentes des collines environnantes. Les jardiniers comprennent vite le profit à tirer de la cueillette de cette fleur odorante pour la vendre aux parfumeurs grassois…
Les fils de Gilbert Nabonnand, poursuivant les recherches entreprises par leur père, s’appliquent à créer de nouvelles variétés de mimosa, mieux adaptées aux exigences de leur client le…. Paul reste à Golfe-Juan tandis que Clément s’installe à Mandelieu.
A cette époque, les producteurs locaux cultivent essentiellement la fleur à parfum pour la ville de Grasse : rose, jasmin, tubéreuse… Ils vont, leur tour, se convertir au mimosa et le cultiver sur les restanques à la Bocca, la Croix des Gardes, Vallauris et … Capitou.
Cependant cette fleur d’hiver, de par son flétrissement rapide, demeure sans grand interêt pour les fleuristes. La découverte fortuite du ’for çage’ va pourtant révolutionner sa culture et autoriser le développement de son commerce. En effet, ce procédé permet de préparer le mimosa pour une conservation fleurie pendant 8 jours et plus… Ils sont plusieurs à revendiquer la paternité de cette trouvaille. Une certitude demeure : c’est au même moment, vers 1882, que le mimosa se met fleurir dans de nombreuses cuisines et buanderies !
Tous les pépiniéristes rivalisent d’ingéniosité pour mettre au point des forceries où les bouquets de mimosa seront traités dans l’eau tiède, à la vapeur, puis séchés, emballés et expédiés aux 4 coins du monde. Les saisons se succèdent multipliant le nombre de mimosistes de façon extraordinaire.