Jungle Fever au Belize : Le Belize teinté de vert
Le Belize, petit pays niché entre le Mexique et le Guatemala, est la nouvelle pépite d’Amérique Centrale. Se classant 4ème parmi le Top 5 des destinations à découvrir en 2022, selon le guide Lonely Planet, la Babel des Tropiques surprend par la diversité de paysages et de cultures se trouvant sur un territoire pas plus grand que la Belgique et charme aisément le voyageur en quête d’insolite.
D’abord, plébiscité pour son littoral caribéen et ses nombreux spots de plongée, la jungle bélizienne cache, pourtant, bien des merveilles. S’aventurer à l’intérieur des terres est la promesse pour le visiteur de se confronter à un écosystème luxuriant, d’explorer d’incroyables sites mayas et de pratiquer toutes sortes d’activités terrestres ou nautiques.
Du bleu turquoise de la mer caribéenne au vert intense de la jungle tropicale, au Belize, il n’y a qu’un pas.
À la découverte de l’héritage maya enfoui dans la jungle
Moins connu pour son héritage préhispanique que ses voisins mexicains et guatémaltèques, le Belize possède pourtant de nombreux sites mayas dont le caractère plus confidentiel leur confère une atmosphère des plus fascinantes.
Logé dans un cadre magnifique, entouré par la jungle et les cris des singes hurleurs, le site de Lamanai est sans doute l’un des plus impressionnant au Nord du pays. Pour s’y rendre, une excursion dans les méandres de la jungle est nécessaire.
À la frontière avec le Guatemala se trouve Caracol, ancienne cité maya ayant rivalisé, à son apogée, avec la grande Tikal au Guatemala. Couvrant une surface de 177 km2, le site demeure actuellement la plus grande zone archéologique bélizienne. Les visiteurs peuvent escalader tous les édifices de la zone dont la plus grande pyramide : Canaal où un panorama impressionnant attend le voyageur au sommet.
Enfin, au sud du pays, dans le district de Toledo, se trouve le site de Lubaantun, beaucoup moins connu et fréquenté mais valant tout autant le détour. C’est ici qu’un crâne de cristal aurait été retrouvé par l’aventurier britannique Frederick Mitchell-Hedges explorant le site en 1924 en compagnie de sa fille : une histoire qui fait curieusement penser à un film d’Indiana Jones.
Jouer les aventuriers entre cascades, grottes et piscines naturelles
La jungle bélizienne abrite un nombre important de chutes d’eau, grottes et piscines naturelles. Au cours d’une randonnée, rares sont les visiteurs n’ayant pas eu l’opportunité de goûter à la température de l’eau.
Les chutes d’Antelope, situées au cœur du parc national de Mayflower Bocawina, sont l’endroit parfait pour se rafraichir après plusieurs heures de marche. La cascade s’érige sur près de 300 mètres de haut et termine sa course dans un bassin d’eau de couleur vert émeraude. À son sommet s’offre, aux courageux randonneurs, une vue imprenable sur la forêt et la mer caraïbéenne au loin.
Encore plus impressionnantes, sont les chutes de mille pieds, situées dans le parc naturel protégé de Mountain Pine Ridge, dans la partie Ouest du Belize. Culminant en réalité sur près de 1600 pieds (environ 490 mètres), la cascade est la plus haute d’Amérique centrale. Accessible par voie terrestre ou aérienne (en hélicoptère) cette immense cascade ne laisse personne indifférent et nous rappelle combien la nature est grande.
Si le voyageur est d’humeur aventurière, les grottes souterraines du Belize promettent une aventure épique au cœur de la jungle. Actun Tunichil Muknal est sans aucun doute la plus connue d’entre elles. À l’intérieur, une rivière de 3,2 kilomètres de long, serpente entre les stalactites et stalagmites débouchant à la toute fin sur un puisard. La grotte servait de lieu de cérémonies sacrificielles, de prières et d’offrandes sous l’ère des mayas. Les squelettes de plusieurs individus victimes de ces sacrifices sont toujours visibles dans la grotte ce qui donne au site ce caractère hors du temps.
Enfin, à environ 20 km de Belmopan, se trouve le Blue Hole de la jungle au cœur de la réserve naturelle de St Herman. Ce bassin d’eau couleur saphir, où il est possible de se baigner, s’enfonce jusqu’à 8 mètres de profondeur. Entouré par la végétation, ce point d’eau est relié à une grotte que le public peut également visiter.
À la rencontre de la faune sauvage au cœur d’espaces protégés
Le Belize regorge d’une faune et flore impressionnante. Pour la protéger, le pays dénombre plusieurs réserves naturelles terrestres ou marines, archéologiques et privées, parc nationaux et sanctuaires de la vie sauvage.
Près de 600 espèces aviaires sont répertoriées : des toucans colorés à bec de quille, aux perroquets jaunes, en passant par le pic impérial : des oiseaux aux mille formes et couleurs qui sont visibles toute l’année sur l’ensemble du territoire bélizien. Le Sanctuaire faunique de Crooked Tree, dans le nord-ouest du Belize, regroupe, par exemple, environ 300 espèces d’oiseaux.
D’autres animaux sauvages sont également observables dans certaines parties du Belize. L’un des plus emblématiques est sans aucun doute, le jaguar, animal totem de la civilisation maya et aujourd’hui une espèce protégée. Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary, créée en 1986 pour préserver la faune et la flore sur plus de 400 km2, est l’unique zone protégée du continent consacrée aux jaguars.
Les singes hurleurs, dont il est possible d’entendre les cris lors d’une excursion dans la jungle, ont également leur réserve privée : la Community Baboon Sanctuary. Située dans le nord du Belize, cet espace a été créé par les communautés de 7 villages avoisinants, dont l’engagement a été reconnu en 2017, par les Nations Unies avec le Prix Équateur récompensant les solutions autochtones et locales novatrices pour les populations et la planète.
Un engagement pour la nature parmi tant d’autres au Belize, bien conscient que sa première richesse est avant tout l’écosystème luxuriant qu’il abrite.