JAPON : DÉCOUVERTE DES PLUS BEAUX VILLAGES TRADITIONNELS.
Au nord du pays du Soleil Levant, près de l’île d’Hokkaidô, se trouve la région du Tôhoku, qui préserve jalousement son patrimoine historique et architectural. Ses villages au charme d’antan séduiront les voyageurs en quête d’authenticité.
Dans un pays résolument tourné vers la modernité, il est une région, le Tôhoku, qui invite à un voyage dans le temps, hors du temps. Encore peu connue des étrangers, elle a su préserver ses trésors historiques : Ginzan Onsen, Ouchi-Juku et Kakunodate, des villages de l’époque Edo (1603-1867).
GINZAN OSEN : LA STATION THERMALE DE LA MINE D’ARGENT
Ginzan Onsen, nichée dans les montagnes de la province de Yamagata, a connu la prospérité jusqu’en1689 grâce à l’exploitation de la mine d’argent de Nobesawa (l’une des trois plus grandes du Japon) qu’il est possible de visiter gratuitement. Aujourd’hui station thermale, elle offre au visiteur une ambiance pittoresque emprunte de nostalgie. Il faut flâner le long de la rivière Ginzan qui la traverse, pour admirer les Ryokan, les auberges traditionnelles en bois peint et aux tuiles en forme de flocon de neige, qui la surplombent, s’arrêter à Waraku Ashiyu, pour tremper ses pieds à la source de la rivière (une expérience rare au Japon) et s’éterniser jusqu’au crépuscule, pour voir s’allumer la multitude de petites lampes à gaz qui créent une ambiance surannée dans tout le village. Et finir la journée en se délassant dans les bains de source chaude de l’une des auberges ou aux bains publics.
OUCHI-JUKU : LE RELAI POSTAL
Dans la préfecture de Fukushima se trouve Ouchi-Juku. Le village s’est établi vers 1654 et il prospéra pendant la période Edo en tant que relai postal. Sa situation sur la route qui reliait le fief d’Aizu à la région de Kanto où se trouve l’actuelle Tokyo en ont fait un carrefour très prisé des voyageurs et commerçants. Autour d’une grande artère, s’égrènent des maisons au toit de chaume agrémentées d’une multitude de fleurs et magnifiées par les traditionnels cerisiers. Au centre du village, Machinani Tenjikan, le pavillon des expositions, propose de découvrir des outils de l’époque d’Edo, l’intérieur d’une maison traditionnelle reconstitué et divers artefacts historiques. Si ce village a pu être préservé, il le doit à une réorganisation des axes de circulation du pays et à la devise de ses résidents « Ne pas vendre, ne pas louer, ne pas détruire ». En juillet, il accueille le Festival Hange du solstice d’été.
KAKUNODATE : LA RÉSIDENCE DES SAMOURAÏS
Kakunodate, dans la préfecture de d’Akita, est célèbre pour l’observation des cerisiers pleureurs en fleurs et pour ses résidences de samouraïs. Fondée en 1620, on la surnomme la Kyoto du Tôhoku, Divisée en deux quartiers, Uchi-machu, celui des samouraïs et Sotomachu, celui des marchands, le village a gardé son atmosphère féodale. Il est possible de visiter la plus ancienne résidence de samouraï existant au Japon, Ishiguro, qui est aujourd’hui classée site historique de la ville.
Ou la résidence Iwahashi qui appartenait à un samouraï de classe moyenne et qui possède un chêne de plus de 300 ans. Afin de plonger le visiteur dans l’ambiance, la ville propose la location de kimonos à la journée et les services de tireurs de pousse-pousse dont les anecdotes illustrent à merveille l’histoire du site. Une escale à l’hôtel Wanoi, est une expérience, car la marque transforme d’anciennes maisons et bâtiments historiques en hôtels où les clients peuvent découvrir la culture et le mode de vie traditionnel japonais.
Facilement accessibles de Tokyo grâce au Shinkansen, le train à grande vitesse, ces villages, qui ont été désigné comme lieu de préservation des bâtiments traditionnels, ont bien du caractère et méritent le détour. Partir à leur découverte c’est s’octroyer une parenthèse dans le temps… le temps d’un voyage dans le passé à la rencontre de la culture nippone.