Le Haut-Koenigsbourg a fasciné tout au long de son histoire seigneurs, empereurs et artistes. Mais quelle pouvoir ce château exerce-t-il sur ses visiteurs ?
Un château fort médiéval de montagne
Dominant le massif des Vosges de ses 757 mètres de haut, le Haut-Koenigsbourg offre, depuis son Grand Bastion, un panorama unique sur la Plaine d’Alsace, la Forêt-Noire et, par temps clair, les Alpes.
Ce château possède toutes les caractéristiques de l’architecture castrale du Moyen-Age. Construit sur un éperon rocheux, il est entouré de murailles au sein desquelles prennent place des bastions, un donjon s’élevant à 62 mètres, des logis seigneuriaux, un pont-levis, une porte principale équipée d’une herse, une forge, une chapelle, etc.
Un château presque millénaire aux multiples visages
Le château a été pendant des siècles le témoin de conflits et de rivalités entre seigneurs, rois et empereurs: s’y sont succédés d’illustres propriétaires qui en ont marqué l’histoire et de nombreux évènements qui en ont modifié la physionomie.
Erigé au XIIème siècle, il est remanié au XVème siècle puis démoli lors de la Guerre de Trente ans (1633). Les ruines sont données par la ville de Sélestat à l’empereur d’Allemagne Guillaume II en 1899. De 1901 à 1908, ce dernier fait restaurer l’édifice par l’architecte et archéologue Bodo Ebhardt. S’appuyant sur une importante documentation, il réalise une restitution du château et de ses aménagements intérieurs dans leur état supposé du XVème siècle. « Une reconstitution crédible » selon François loyer, historien de l’art et de l’architecture français, loin des doctrines architecturales fantaisistes d’un Viollet-le-Duc ou de la vision romantique du Moyen-Age de Guillaume II.
En 1919, le château redevient la possession de l’Etat français. Cependant, le blason de Guillaume II y trône toujours fièrement comme un symbole de la présence allemande en Alsace. Devenu un véritable château-musée, il attire de très nombreux visiteurs et producteurs de cinéma.
La muse du Seigneur des anneaux et de de tant d’autres succès
De la célèbre trilogie Le Seigneur des anneaux au film d’animation Le château ambulant du réalisateur japonais Hayao Miyazaki, l’atmosphère mystérieuse du Haut-Koenigsbourg a inspiré de nombreux chefs-d’œuvre. A tel point que ce château de légende servit même de décor à de nombreux films tels La Grande illusion de Jean Renoir, Les Aventures d’Arsène Lupin, avec Robert Lamoureux en gentleman cambrioleur, et bien d’autres films.
La magie du château opéra également sur le groupe de rock français Dionysos qui y tourna un de ses clips, Miss Acacia, où le château y est très reconnaissable avec son moulin, son pont-levis, sa salle d’armes, son chemin de ronde et son donjon.