C’est l’exposition universelle très réussie de 1992 qui a propulsé Séville sur le devant de la scène mondiale. Pour l’occasion, la cité Andalouse, après d’immenses travaux s’est assurée un avenir design et technologique rivalisant désormais avec Madrid et Barcelone. Le cœur de la ville Espagnole bat dans tous ses quartiers. Macarena, Arenal, Santa Cruz, Maria Luisa et Triana en sont les plus attrayants.
Le quartier de la Macarena se trouve juste à côté de la zone historique et centrale de la ville. Son patrimoine est conséquent, dès fortifications jusqu’à son arc d’entrée fut à l’époque un portique almohade. Macarena doit son nom à la fille d’Hercule Macaria. C’est le quartier (barrio) populaire de la ville où s’alternent couvents silencieux, grandiose basilique renfermant ses retables d’or (de sortie seulement pour les grandes processions) et ses bodegas aussi bruyantes que populaires. Ici, la musique andalouse tranche incontestablement avec les chants religieux. Les petites rues arborent un patchwork toujours très coloré de linge tendu au dessus des visiteurs.
La zone la plus agréable du quartier se trouve près de la Alameda de Hercules où l’on peut admirer le palais de Dueñas qui fut résidence de la Duchesse de Alba. L’on y trouve également un petit marché, des petites églises, la Basilique de la Macarena, et ses très populaires bars à Tapas, toujours bondés mais conviviaux.
Arenal est, comme son nom l’indique, le quartier des arènes. Ce barrio fut jadis le quartier des chantiers navals très actifs à l’époque des grandes expéditions. Aujourd’hui, les vieux quais regardent s’amarrer les bateaux de croisières et se font piétiner par des milliers de touristes venus découvrir la ville sans forcement s’arrêter sur cet endroit qui pourtant est un lieu de promenade bucolique jalonné d’artistes jusqu’à la ‘Torre del Oro’.
Petits hôtels, bars a tapas et restaurants de poisson ponctuent le parcours, ils débordent d’aficionados les soirs de corrida, où l’ambiance andalouse est à son comble.
Santa Cruz est l’ancien quartier juif rebaptisé. C’est un labyrinthe de ruelles très représentatives de l’art de vivre andalou. Petites places, fleurs aux balcons, ombre et lumière assurent le décor de cartes postales… Au détour d’une ruelle, la cathédrale s’offre aux visiteurs. Les styles, les couleurs, les hauteurs, les matériaux, les jardins se mélangent et se subliment pour ne former qu’un tout, un splendide joyau d’architecture rassemblant plusieurs religions puisqu’elle fut construite sur l’emplacement d’une mosquée du 12ème siècle. Ce quartier est à visiter sans carte, il faut se perdre dans ses petites rues pavées pour découvrir églises, casas palacios (petites maisons royales), et romantiques places, comme Plaza Doña Elvira et Plaza Santa Cruz. Pour les passionnés d’histoire un incontournable, L’Archive des Indes, c’est dans ce lieu que sont préservés toutes les cartes, tous les plans de la découverte espagnole du Nouveau Monde. Enfin, avant de poursuivre l’exploration de la ville, une petite pose au jardin de Murillo permet de se rendre compte de la beauté des lieux.
Triana est le balcon de Séville. De ses hauteurs, sur la rive droite qui borde le Guadalquivir, l’on a la meilleure vue de la ville. Dans ses rues très calmes se concentre le quartier des artisans. Poteries, azulejos, céramiques et autres artisanats se fabriquent ici. Triana vient du nom de l’empereur Trajan, ancien quartier Gitan de la ville, c’est ici qu’il faut venir déambuler en toute fin de journée afin de profiter du calme et des derniers rayons du soleil avant que de redescendre dans les battements très rythmés du cœur de la ville de Séville.
Maria Luisa, c ‘est le quartier universitaire qui autrefois n’était autre que la manufacture royale de tabacs immortalisée par la célèbre Gitane. En dehors du très bel hôtel Alfonso XIII et de la place de Espana sur laquelle trônent de magnifiques azulejos représentant le retour de Christophe Colomb, le visiteur peut flâner dans les différents musées du quartier où encore, dans les anciens palais ouverts au public.
La ville de Séville, à toujours occupée une place privilégiée dans l’histoire espagnole.
Elle n’a jamais cessé de jouer un rôle prépondérant sur la scène politique, militaire, culturelle et commerciale de la péninsule ibérique.
Une citation célèbre dit d’ailleurs que «Qui n’a jamais vu Séville n’a jamais vu de merveille», à vous maintenant de vérifier !