DUBAI : Contrastes entre Mer & Désert. Les sept Emirats fêtent le cinquantième anniversaire de leur fédération.
« Mon grand-père montait un chameau, mon père montait un chameau, je conduis une Mercedes, mon fils conduit une Land Rover, son fils conduira une Land Rover, mais son fils montera un chameau »
a dit Rashid Bin Saed Al Maktoum, Sheikh de Dubaï de 1958 à 1990. Une prise de conscience indiquant que la fragilité de la richesse et d’une économie florissante est une option à envisager. Beaucoup de lucidité et de recul dans cette clairvoyance.
Cette citation a pour auteur le père de SAR Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, l’actuel émir de Dubaï, Vice-Président et Premier Ministre des Emirats Arabes Unis. Des Emirats qui fêtent ces jours ci le cinquantième anniversaire de leur fédération de sept Emirats.
Entre Golfe Arabo-Persique et Golfe d’Oman, les 7 Emirats Arabes Unis que sont (par ordre alphabétique) : ABU DHABI, AJMAN, DUBAI, FUJAÏRAH, RAS-AL-KHAïMAH, SHARJAH, UMM-AL-QAÏWAÏN sont nés de presque rien. Nomades ou semi-nomades pour certains, pêcheurs de perles pour d’autres, marins pêcheurs, commerçants, ou encore éleveurs de chameaux, quand d’autres vivent des fruits de quelques rares oasis (palmiers dattiers), les Emiratis, ont formé une fédération de micro états. Pliant sous le joug Britannique au 19ème siècle, ils prirent d’abord par traité, le nom des Etats de la Trêve (trucial states), en référence à l’arrêt exigé d’une activité peu recommandable de piratage des bateaux de commerce, anglais « notamment » dans la région. Sous protectorat Britannique, ils sont un temps rangés sous les couleurs de l’Empire Colonial Anglais. Mais au début des années 60, l’or noir fait son apparition dans l’Emirat d’Abu Dhabi et va structurer la future nation des EAU (Emirats Arabes Unis) sous l’impulsion de son Altesse Sheikh Zayed ben Sultan Al Nahyan. On construit alors les infrastructures essentielles : routes, logements, écoles, hôpitaux et bientôt les ports. La route vers l’indépendance est toute tracée dès 1968, avec l’abandon des ambitions et prétentions anglaises. Les différents émirats, très morcelés pour certains et inégalement riches, décident de créer leur état souverain, ils sont six au départ. C’est chose faite le 2 Décembre 1971. Ils seront vite rejoints par un septième, avec RAK (Ras Al Khaimah) qui se rallie dès 1972. Seuls le royaume de Bahreïn et l’émirat du Qatar, deux voisins de la région, choisissent de diriger leur destin par eux mêmes.
Deuxième plus grand émirat de par sa superficie (3885km2) et fort d’un littoral de 72km de long, l’Emirat de Dubai est sans aucun doute un des émirats les plus connus des Etats du Golfe. Connu aujourd’hui comme étant une des deux plateformes aéroportuaires de correspondances majeures du Moyen Orient avec, la méga Compagnie Aérienne Emirates. Dubai s’est d’abord fait une renommée de par sa vitalité, ses projets urbanistiques sans cesse renouvelés et agrandis, son gigantisme immobilier et son côté bling- bling incontournable.
Cependant, limiter l’Emirat à ce cliché serait pourtant bien simpliste. Dubaï forte de 3 M 600 000habitants (dont 90% de travailleurs étrangers) a grossi en longueur, en largeur et en hauteur. Elle s’est étendue simultanément sur la mer et dans le désert. Sa force en l’absence d’une économie pétrolière dominante (contrairement à Abu Dhabi sa voisine), s’est concentrée sur les services, le high-tech, le tourisme, le commerce maritime, les affaires en somme, mais aussi le tourisme, le bleisure dit on même aujourd’hui (gentille contraction de business et leisure), avec le secteur hôtelier en pointe et moult lieux d’attractions et de shopping pour rendre cette clientèle captive.
Dubaï cumule aujourd’hui bien des superlatifs, avec une concentration verticale imposante, mais c’est aussi pour cela qu’on aime à la visiter, une circulation routière pléthorique, heureusement bien aidé par un réseau routier surdimensionné et un métro salvateur. Des îles palmiers artificiels, devenues des villes dans la ville posés sur la mer, des lieux de villégiature dans le désert propices à la déconnexion, une vieille ville arabe et son dédale de ruelles bordant la ‘Creek’, ce bras de mer pénétrant jusqu’à 14km à l’intérieur du désert.
Et enfin le quartier dit de Downton, au pied de la Tour Burj Khalifa, qui concentre galeries commerciales, des fontaines son & lumière et un nombre presque incalculable d’établissements hôteliers et de restaurants, jouant la carte de la séduction de par leurs équipements et services proposés.
La ville Orientale est laborieuse le jour, et se mue en ville festive occidentale la nuit, une cité issue d‘un conte des Mille & Nuits, sans doute par la magie d’Aladin et de sa lampe merveilleuse.
DUBAI : Les dix spots à voir…
La Creek et ses traditionnels bateaux de bois nommés Dows.
Le Quartier de Bastakiya : vieille ville arabe reconstituée,
The Frame : Une arche de béton et de verre à la vue saisissante,
Burj Al Arab : Un hôtel de 321m de haut en forme de voile géante,
The Palm Jumeirah : Une méga île urbaine en forme de palmier géant
The Wiew Palm : Une terrasse avec vue à 360° sur la mer et le désert
Al Ain : Une méga grande roue dans le quartier de Dubaï Marina
Sonara Camp : un resort en plein désert à 8Okm au Sud Est de Dubaï
Les Fontaines de Dubaï : Quartier très animé autour d’un lac intérieur
Burj Khalifa : Gratte ciel le plus haut du monde avec 828m et 163