Côte d’Ivoire : Le Mövenpick Abidjan est déjà très prisé des businessmen à quelques pas de l’ambassade de France.
Forcément, c’est le Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan qu’a choisi le Mövenpick pour se glisser. Forcément ? Oui, parce que cet hôtel du groupe Accor fraîchement inauguré est prisé des businessmen. A 350 mètres de l’ambassade de France, 500 de la Pyramide, l’emblème – douloureusement décati – de la capitale et 1 km du palais présidentiel – si jamais vous y étiez convié ! Mais il aurait tout aussi bien pu s’installer dans le quartier huppé de Cocody.
De l’extérieur, un immeuble moderne, sorti ex-nihilo : 7 étages blancs soulignés de noir. Pas particulièrement original mais d’une agréable sobriété.
Le lobby ? Haut de plafond, ouvrant sur la terrasse pour plus de luminosité. A gauche, la réception. A droite, une banquette surmontée d’étagères, tout comme le salon cosy adjacent. Le ton est donné. Ou plutôt le fil conducteur de l’établissement. Ici, l’art est tout sauf anecdotique. Des tableaux, des sculptures, un éventail éclectique d’œuvres d’artistes africains, souvent ivoiriens, la plupart cotés. Un check-in rapide autant que souriant.
155 chambres, 5 suites dont 3 communicantes. 27, 38 ou 62 m2. Quelle sera la vôtre ? Tons jaunes relevés de bruns ou touches de rouges réchauffées de gris ? Elégantes dans tous les cas, confortables aussi : lit king size, accueillant fauteuil en cuir pour s’installer devant le bureau, avec des prises en suffisance. Ouvrez-le, il se fait coiffeuse. La salle de bain a choisi le camp de la sobriété : des carreaux blancs discrètement dégradés de bleus. Une douche spacieuse pour la version Chambre Supérieure, complétée d’une baignoire et de toilettes isolées pour les Premium. De la moquette au sol, un large écran télé – aux chaînes d’infos multilingues – un minibar, une bouilloire, une machine à café et un menu d’oreillers. Et on ne se bat ni avec la clim, aisément réglable, ni avec les interrupteurs. What else ? De l’art forcément. Un mur aux couleurs d’un peintre, des tableaux contemporains, de quoi imprégner la chambre d’une certaine douceur, l’éloigner d’une standardisation sans âme.
Au 6e ou 7e étage : lucky you are, c’est l’Executive Club avec ses chambres Executive, Premium et 5 suites. Ces dernières jouent encore plus la carte du design contemporain et de l’art soutenu par du rouge, du bleu, du jaune… Un salon privé pour un accueil VIP au fil des heures, du petit déjeuner buffet au happy hour avec snacking. Une bibliothèque égayée de d’œuvres d’art, un coin salon pour conversations discrètes, et ce service, toujours souriant.
Passons à table. Deux espaces, deux ambiances. Le M Restaurant surfe entre repas à la carte et buffets. Une salle baignée de lumière, habitée par des œuvres de James Houra et prolongée d’une terrasse. La carte, éclectique, balance entre plats internationaux et saveurs locales. La langouste ? Elle est pêchée à Assinie, à 1h30 d’Abidjan. Le poulet ? Cuisiné à l’ivoirienne, sous forme de blanquette, le kédjénou. Enseigne Mövenpick oblige, vous pourrez même faire un saut en Suisse : un rösti, cela vous tente ? On espère pour vous que vous serez là un dimanche pour un rendez-vous qui veut devenir incontournable : le brunch !
Entre nous, à moins d’avoir du temps devant soi, on privilégie l’option buffet pour le déjeuner et l’on réserve le à la carte pour le soir car le service, pour sympathique qu’il soit, est diablement lent !
Du rouge assumé des fauteuils aux motifs tribaux des coussins, de ces tables basses en bois aux sculptures bien mises en valeur, le Clos 54 cultive une atmosphère délicate. Installez-vous tranquillement le temps de choisir votre boisson. La sélection de vins fait le grand écart entre France et Afrique du Sud, Chili ou Australie et, pour éviter les conflits, la planche de fromages et de charcuterie associe produits français et helvètes ! Mais à l’heure du goûter, la Suisse l’emporte, le temps de déguster quelques chocolats ou une glace estampillée Mövenpick.
Ne vous reste plus qu’à passer faire quelques exercices à la salle de sport, plutôt bien équipée, en lumière de jour et, bon point, ouverte 24h/24h.
Le + business : 4 salles de réunion, vous l’aurez deviné, bardées d’œuvres. La plus grande se situeà quelques mètres à peine, à l’étage de la Rotonde, une ancienne discothèque reconvertie en galerie d’art.
Le coup de cœur : un hôtel de chaîne, oui, mais doté d’une certaine intimité, à la déco arty soignée. Un service efficace, très souriant, sans être pour autant obséquieux ni familier.
Le coup de griffe : on déplore l’absence de piscine mais on attend avec impatience les cabines de spa et la boutique d’œuvres d’art, à l’étude.