La plus grande île des Antilles réouvre ses portes au tourisme au monde entier. Elle ne les avaient du reste jamais vraiment fermées, mais crise politique et économique en particulier avec l’ennemi de toujours les Etats unies, l’avait isolée tout autant que son régime qui menait la vie dure à ses ressortissant. C’est le moment de découvrir une île et une culture si singulière baignant encore de ses effluves de cigares et de Rhum cubain. Cuba n’est pas qu’une île, c’est un archipel de 4195 ilots étalés sur 110 992 km2, c’est une destination particulière qui garde encore son mystère et son âme.
L’île aux pirates et aux trésors
L’île a connu, avant sa révolution, son heure de gloire dans les années 30 à 50, notamment chez les marins, militaires et bandits de toutes sortes. Ils venaient se mettre au vert et goûter les joies de la vie sans modération. Certains lieux de fête, comme le fameux Tropicana, ont servis d’inspiration pour les revues et cabarets du monde entier. Ennemis de toujours devenaient amis d’un soir, dans les ambiances endiablées de salsa pimentée par les paillettes et les déhanchements des danseuses cubaines dans des rythmes si singuliers.
Situé à quelques encablures de la Riviera Maya (au Mexique) et de La Floride, la patrie du mojito et du cuba libre a entamé depuis quelques années sa nouvelle révolution : attirer plus de touriste. Palais rénovés, cigares à gogo et vielles américaines sont autant d’arguments phares de la destination.
60 000 voitures aux formes et aux couleurs étonnantes, donnent au pays son caractère unique et intemporel. Outre les voitures de collections, 7 autres sites ont été classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est au cœur de la vielle Havane que l’histoire se respire.
De l’influence espagnole les cubains n’ont voulu garder que la langue, mais aujourd’hui ils redécouvrent aussi leur patrimoine colonial en le restaurant. Palais richement décorés d’influence baroque, façades multicolores, le voyage commence ici sur la Place d’armes, le plus ancien lieu de rencontre de la ville où des calèches attendent le visiteur.
La Place de la Révolution est, selon les guides locaux, un incontournable avec le portrait géant du Che sur la façade du ministère de l’intérieur. Passé la visite du Capitole, c’est sur le malec?n, avant le coucher du soleil, qu’il faut se rendre pour sentir les vibrations et l’âme de la ville. Long de 6 km, le malecôn donne tous les soirs rendez-vous aux amoureux, bercés par la douce musique de la mer et le scintillement des étoiles se reflétant dans leurs yeux.
Les nuits cubaines pourraient être, elles aussi, classées au patrimoine mondiale. D’excellents musiciens de grandes renommées, n’ayant pu faire carrière ailleurs animent les soirées des grands hôtels, des places, ou du légendaire Havana Café, toutes ces ambiances emportent le voyageur au cœur même de l’âme cubaine, le rythme !
Changement de décors en arrivant au point le plus au nord de l’Archipel, Varadéro.
C’est la station balnéaire entièrement crée pour les touristes, surtout américains, qui tardent à venir en nombre. S’étendant sur 22 km, Varadéro offre des plages de sable fin et des hôtels hauts de gammes, golf, marina et activités de toutes sortes sont là pour satisfaire une clientèle plus familiale que globe-trotteur. Pour les plongeurs, le parc sous-marin de Cayo Piedras del Norte vaut le détour.
Direction maintenant Santa Clara, la ville du Che, qui avec 300 hommes le 28 décembre 1958 infligea une sévère au régime de Batista qui comptait plus de 3000 soldats. C’est dans cette ville que ce trouve le mausolée surplombé d’une immense statue à la gloire du héros national et de ses compagnons.
Après la traversée de la région montagneuse et des forêts de la Sierra del Escambray, Trinidad s’offre au voyageur comme une offrande. Ville la plus coloniale du pays, classée par l’Unesco, Trinidad est restée intact et offre en son cœur, 4km carrés d’histoire, de culture et d’émotions. Rues escarpées, maisons couleurs pastel, fenêtres affublées de grilles en fer forgé, ce décor singulier fait le bonheur des photographes professionnels ou amateurs.
Comme toutes les villes espagnoles, la Plaza Mayor est le haut lieu de rendez-vous où s’organisent tout autour les commerces. L’ancien couvent de Saint François d’Assises fait maintenant office du musée ‘Défense de la Révolution contre l’anti-Castrisme’. Après avoir monté les marches assez raides du Palais Cantero, la récompense est à la hauteur, le balcon donne une vue d’exception sur la mer, les montagnes, les forêts ou la plaza Mayor juste en contrebas.
Cette citée a connu l’opulence partout visible dans son architecture, grâce aux exploitations des colons espagnoles, exploitant des esclaves qui eux même exploitaient la canne à sucre. Les grands travaux de restauration, aujourd’hui terminés, font de Trinidad un incontournable de Cuba, surtout pour les touristes avides de photos cartes postales.
En longeant la mer et ses surprenants petits puits de pétrole nous arrivons, après pas mal d’heures de route, à Santiago de Cuba. Capitale de l’Oriente et berceau de la révolution, Santiago de Cuba, deuxième ville du pays est aussi, par sa beauté architecturale, une sérieuse rivale de la Havane. Avec une population très métissée, africains, haïtiens, espagnoles, la ville construite par Diego Velazquez en 1515 est un caléidoscope de cultures culinaires, artistiques et architecturales que l’on ne retrouve nul part ailleurs à Cuba.
En dehors des visites guidées classiques dans le quartier Centro, le sens de la fête est ici omniprésent. Les visiteurs présents au mois de juillet auront droit au plus grand carnaval de l’archipel, pour les autres, un musée haut en couleurs y est entièrement consacré. Coincée entre la mer des caraïbes et la montagne, Santiago de Cuba et sa joie de vivre si caractéristique devient envoutante lorsque, le soir venu, l’on découvre son fameux cabaret le Tropicana Santiago. La nuit est loin d’être finie puisque c’est ici que la célèbre Salsa aurait été inventée.
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Renseignements utiles
– Office de tourisme de Cuba : 280, boulevard Raspail, 75014 Paris. M. : Denfert-Rochereau ou RER B. Tél. : 01-45-38-90-10. Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h30.
– Association Cuba chez l’habitant : 20, rue Deparcieux, 75014 Paris. M. Denfert-Rochereau. Tél. 01-43-20-13-56. Permanence du lundi au vendredi de 10h30 à 17h30. Adhésion : 15 €. Une association loi 1901 qui propose notamment logements chez l’habitant et circuits.
Les Spécialistes de la destination.
Cubanacan
19 rue du 4 Septembre 75002 Paris
Tel : 01 42 97 91 91
Tél: 01 45 15 15 06
Havanatour
16 rue Drouot 75009 Paris
Tel : 01 48 01 44 55