De la Guerre de cent ans à la Révolution française, la forteresse de Castelnaud a été le théâtre de batailles, sièges et destructions.
Un premier château assiégé par les croisés puis incendié
Un premier château d’un seigneur cathare, Bernard de Casnac, se tenait en lieu et place de la forteresse de Castelnaud. En 1214, Simon de Montfort, qui mène une croisade contre les Cathares, s’empare du château. Repris par Bernard de Casnac, il sera finalement brûlé par l’Archevêque de Bordeaux en 1215.
La Guerre de cent ans et le siège de Castelnaud
Rebâti au XIIème siècle sur les ruines de l’ancien château cathare, il prend le nom de Castelnaud («château neuf»). Lors de la Guerre de cent ans, le château change de camp de nombreuses fois au grès des alliances et des intérêts particuliers. Sa proximité avec le Château de Beynac qui lui fait face génère des conflits militaires entre les deux forteresses, l’une prenant partie pour le roi d’Angleterre, l’autre pour le roi de France.
En 1442, le Roi de France Charles VII ordonne le siège du château alors tenu par les partisans du Roi d’Angleterre. Au bout de trois semaines, les assiégés quittent la forteresse. Le Château est alors définitivement repris par les Français.
La paix durant les Guerres de religion
Propriété de la noble famille de Caumont au XVIème siècle, il devient un formidable exemple de fortification.
Il n’est alors habité que par des soldats et leur capitaine qui défendent la place-forte pour le compte des Caumont. Grâce au capitaine Geoffroy de Vivans, dit « le batailleur », craint dans tout le Périgord, et aux nouveau système défensif du château (bastion et tour d’artillerie) personne ne tente de le prendre durant les Guerres de religion, pourtant particulièrement intenses dans le Périgord.
Démantelé et abandonné à la Révolution
Vendu comme bien national en 1789 après la fuite de ses propriétaires, le château sert de carrière de pierres. C’est ainsi que la tour d’artillerie et le corps de logis Sud perdent leur sommet. La végétation envahit le monument qui tombe dans l’oubli peu à peu.
Restauré et transformé en Musée de la guerre, il passe à la télé
Après plus d’un siècle d’abandon, le château est racheté en 1965 par la famille Rossillon. Alors en ruine, il fait l’objet de trois campagnes de restauration.
En 1985, un Musée de la guerre et du Moyen-Age est inauguré au sein du château, rappelant aux visiteurs la vocation première du lieu, entièrement consacré à l’art de la guerre.
Plus de trois cent pièces y sont exposées : armes d’hast, machines de jet, cottes de mailles et armures.
Cette forteresse militaire servira même de décor à la célèbre émission de Jamy Gourmaud, C’est pas sorcier.