Lumières dans la nuit guidant les navigateurs, les 150 phares français, de Bretagne et d’ailleurs, ont chacun leur originalité.
Phare de Gatteville, Manche (Normandie) : le second phare le plus haut de France
Construit au XIXe siècle pour guider les navigateurs dans le dangereux passage du raz de Barfleur, ce Phare est constitué de 11.000 pierres de taille en granit. A son sommet, à 75 mètres de haut, la vue sur la Manche, le Nord- Cotentin et les Côtes du Calvados est à couper le souffle.
Une petite salle en bas du phare retrace son histoire et celle des autres phares de France : exposition d’objets, dessins, photographies liés à l’histoire de la signalisation maritime et vidéo agrémentée de commentaires d’une guide.
Phare du Bout du monde, La Rochelle, Charente-Maritime (Nouvelle-Aquitaine): le plus récent
Agé de 23 ans, ce phare octogonal en bois n’a rien d’unique même si son architecture est originale : il s’agit d’une réplique d’un phare homonyme situé en Patagonie (Amérique du Sud).
Ses sept lampes, fonctionnant à l’huile, projettent une lumière jusqu’à 27 km.
Phare de Cordouan, Gironde (Nouvelle-Aquitaine) : « Le Versailles des mers »
Construit au XVIIe siècle sur un îlot rocheux en pleine mer, restauré, puis surélevé en 1789, ce phare culmine à presque 68 mètres. De son sommet, la vue sur l’estuaire de la Gironde est imprenable.
Surnommé aussi « Le Roi des phares », il se distingue des autres phares par son architecture grandiose et sa longue histoire de plus de quatre siècles. La portée de sa lanterne va jusqu’à 40 mètres environ.
Phare du Cap Ferret, Gironde : inscrit aux Monuments Historiques pour sa valeur patrimoniale
Ce phare imposant du XIXe siècle, restauré en 2012, offre un panorama exceptionnel sur la Dune du Pilat, l’Ile aux Oiseaux et l’Océan du haut de ses 57 mètres d’altitude.
Ce bâtiment, à la silhouette blanche couronnée de rouge, fait de béton, verre, bois et métal, abrite dans un intérieur au style art déco un Musée de la Navigation.
Phare de Senetosa, Corse : le Refuge des randonneurs
Ce phare à l’architecture insolite -deux tourelles cylindriques entourant les bâtiments techniques et des gardiens- est un véritable trésor caché sur le sentier du littoral de Tizzano à Campomoro.
Phare de l’îlet de Petite Terre, Ile de Terre-de-Bas (La Désirade) : le plus ancien de Guadeloupe
Trônant fièrement depuis plus d’un siècle au sein d’un environnement paradisiaque (réserve naturelle), cette petite tour cylindrique en pierre de taille continue d’assumer sa fonction de balisage, doublée d’une fonction de surveillance de l’îlet. La portée de sa lanterne peut atteindre 32 km.
A sa base, une construction rectangulaire abrite l’ancien logement des gardiens, le phare étant aujourd’hui automatisé. Le rez-de-chaussée du phare accueille une salle d’exposition présentant la faune et la flore de ce petit coin de paradis (pour visiter l’îlet, réserver à l’avance).
Les phares de France, des situations géographiques, des architectures et des statures différentes, mais un même objectif : constituer des repères dans la nuit.