Prévisions 2023: Pas de signes d’amélioration pour le trafic aérien
L’an dernier, plus de 244 millions de passagers en Europe ont subi des retards d’avion. Des bagages perdus, un temps d’attente allongé et des annulations de vols ont mis à l’épreuve de nombreux voyageurs.
Tomasz Pawliszyn, à la tête de la plus grande organisation oeuvrant pour les droits des passagers aériens au monde, s’attend à ce que cette situation de chaos continue dans les aéroports européens.
L’expert en droits des passagers aériens AirHelp publie ses tristes prévisions pour le trafic aérien
Des perturbations continueront à entraver l’activité de nombreux aéroports en 2023
Les passagers sont protégés par la loi en cas de retard ou d’annulation de vol
L’augmentation du nombre de vols face à la pénurie du personnel
“Malgré la pénurie du personnel qualifié, les compagnies aériennes s’efforcent à faire revenir le trafic aérien à la normale. Pendant la pandémie, de nombreux salariés de l’industrie aéronautique ont perdu leur emploi et se sont reconvertis vers d’autres secteurs -ces travailleurs manquent aujourd’hui.
Bien que les volumes de passagers ne soient pas aussi élevés qu’ils l’étaient avant la crise de 2019, la pénurie de travailleurs qualifiés reste un problème majeur dans l’industrie du transport aérien. Malheureusement, nous ne pensons pas que cette situation s’améliorera dans les mois à venir.
De nombreux passagers ne savent pas quelles réclamations ils peuvent faire en cas de retards et d’annulations. Nous sommes conscients que les aéroports et les compagnies aériennes sont sous pression.
Néanmoins, ils doivent assumer la responsabilité des perturbations. Notre travail en tant qu’organisation de défense des droits des passagers aériens consiste à informer les passagers concernés de leurs droits en tant que passagers aériens et à les aider à les faire respecter. »
Des grèves de plus en plus fréquentes
Non seulement la pénurie de personnel, mais aussi les grèves affectent de plus en plus le trafic aérien. L’année dernière, en France, près d’un tiers (29%) de vols en France ont été retardés d’au moins 15 minutes ou annulés.
Il y a eu plusieurs dizaines de jours de grève, et la nouvelle année a déjà connu plusieurs mobilisations, notamment par rapport à la réforme des retraites en cours. Nous ne nous attendons pas à une diminution de ces perturbations.
En vertu de l’EC 261, les passagers aériens ont des droits !
Les annulations et les retards peuvent donner droit à des indemnités pouvant aller jusqu’à 600 euros par passager. Le montant du paiement est calculé en fonction de la durée du vol.
La demande d’indemnisation dépend de la durée réelle du retard au point d’arrivée ainsi que de la raison de l’annulation ou du retard. Les passagers concernés peuvent faire valoir leur demande d’indemnisation rétroactivement jusqu’à trois ans après la date de leur vol.
Des circonstances exceptionnelles telles que des conditions météorologiques extrêmes ou des urgences médicales peuvent entraîner l’exemption de l’obligation d’indemnisation de la compagnie aérienne exploitante. Les grèves annoncées et non annoncées n’en font pas partie.