Tourisme local et responsable : Qu’en pensent les Français ?
Interface Tourism Insights se met au vert et analyse grâce à sa plateforme de data touristique ETIM (European Traveller Intelligence Monitor) les tendances françaises en matière de tourisme local et responsable : quelle est la position des Français vis-à-vis du tourisme responsable ? Comment se traduit-elle dans leurs habitudes de voyage et comment a-t-elle évolué avec la crise de la Covid-19 ? Le tourisme local a-t-il le vent en poupe ? Pour répondre à ces questions, la nouvelle étude d’Interface Tourism Insights se penche sur les aspirations des Français en termes de tourisme vert et durable afin de dresser le profil du voyageur responsable français.
La tendance est claire : 82% des Français déclarent qu’ils ont envie de nature et que le choix d’activités de plein air sera un facteur déterminant dans la sélection de leur prochaine destination de vacances. Ce désir accru de verdure et de grands espaces s’accompagne également de nouvelles prises de conscience, que ce soit en matière d’écologie, de développement durable ou de tourisme responsable.
Une plus grande attention portée aux questions environnementales
L’envie de voyager est plus forte que jamais chez les Français en ce moment, cependant la crise du Covid-19 a impacté la manière dont ils conçoivent leurs voyages de demain. L’environnement – et sa préservation – est devenu une question centrale pour toute une partie de la population française et aujourd’hui 32% des Français, soit près d’un Français sur trois, estime que les questions d’environnement et de développement durable auront une grande ou une très grande importance dans le choix de leur prochaine destination. Ils sont notamment sensibles aux moyens de transports utilisés pour se rendre sur leur lieu de vacances et 30% des voyageurs annoncent qu’ils privilégieront les transports plus faibles en émission carbone (train ou bus) ou bien les vols directs (48%). Autre approche : un tiers des interrogés déclarent également un intérêt plus grand pour les trajets et séjours (vols et hôtels) faisant l’objet d’une mécanique de compensation carbone.
Un nouvel élan pour le tourisme de proximité
En parallèle, ce souci environnemental s’accompagne d’un regain d’intérêt pour le tourisme local. Ainsi, 40% des Français opteront pour des destinations où ils peuvent se rendre par eux-mêmes en voiture. Bon gré mal gré, la destination France sort grande championne de la crise et pour les deux prochaines années, ce sont près de 20% des Français qui déclarent souhaiter faire plus de tourisme domestique qu’avant. Proximité toujours, ce sont les pays limitrophes de la France qui remportent la seconde place avec 8% d’intention de voyage en plus qu’avant la crise, contre 5,7% pour le reste de l’Europe et 4,8% pour les destinations hors-Europe.
Profil du voyageur responsable français : nature, environnement et slow tourisme
Qui sont ces Français sensibles au tourisme responsable et comment cela se répercute-t-il sur les préférences de voyage ? Parmi les Français interrogés déclarant que ces questions ont une grande importance dans leurs choix de voyage, 52% sont des femmes. Ce sont également en majorité des couples et des célibataires sans enfant (respectivement 51% et 41%), plutôt que des familles (seulement 8% pour les familles avec des enfants de moins de 17 ans). La nature et les activités de plein air arrivent en haut de leurs aspirations pour la sélection de leur prochaine destination (89% vs. 82%).
Le voyageur responsable français s’inscrit également parfaitement dans la tendance du slow tourisme : plus encore que la moyenne des voyageurs français, il veut pouvoir interagir avec les locaux lorsqu’il voyage (59% vs. 44% pour les voyageurs français en général), il souhaite rencontrer de nouvelles personnes (76% vs. 60%) et vivre des expériences culturelles sur place (56% vs. 40%). Enfin, en termes de logement, il privilégiera les hébergements plus locaux ou authentiques : en priorité la possibilité de dormir chez de la famille ou des amis, et sinon les locations de logements de particuliers, les chambres d’hôtes, leurs propres résidences secondaires ou bien les hôtels indépendants 3 & 4*.