Le Musée d’histoire de Vienne s’apprête à subir de gros changements. Une restauration qui verra le jour à partir de 2024. Découvrez le projet.
Le Président du Département, Jean-Pierre Barbier, et le Maire de Vienne, Thierry Kovacs, ont dévoilé ce matin le projet architectural qui a remporté le concours de création du futur Musée d’histoire de Vienne, 12ème musée du Département de l’Isère, en présence du Directeur régional des affaires culturelles de la Région Auvergne Rhône-Alpes, Marc Drouet et des architectes lauréats d’Atelier Novembre.
Un musée : unité et singularités
Le projet de douzième musée départemental franchit une nouvelle étape, décisive, avec la présentation du projet retenu pour sa construction. Un projet mené par le cabinet d’architectes Atelier Novembre, qui a fait l’unanimité du jury du concours le 23 mai dernier, de par sa beauté et sa fonctionnalité. Il rassemble les 2 sites du musée, dans un parcours muséographique unitaire, tout en conservant leur singularité patrimoniale : l’abbaye Saint-Pierre et l’église Saint-Georges, situées en plein cœur du centre de Vienne.
Le projet de 3500 m² au total présente en effet, le défi de faire évoluer l’ensemble du site en un musée moderne avec toutes les fonctions requises, tout en respectant le patrimoine exceptionnel du site. Il prend toute sa place dans le quartier, grâce à une façade accueillante, intégrée et rythmée (entre les pleins et les vides) qui donne à voir l’activité du musée. Il conserve des espaces de respiration, avec le jardin du chevet et la cour accessible au public, qui sera un bel écrin pour la programmation du musée. Il crée également, un parcours permanent à travers une boucle de plus de 1800 m², fluide et cohérent, présentant l’histoire de Vienne, ainsi qu’un espace d’exposition temporaire en deux parties, de plus de 400 m² au total. Le musée comprendra également un accueil, une salle de conférence, une boutique, un salon de thé et deux salles pédagogiques.
Un patrimoine d’exception
Fondée au Ve siècle, Saint-Pierre compte parmi les plus anciennes églises de France. C’est l’une des rares basiliques de l’Antiquité tardive aussi bien conservée. Devenue abbaye au VIe siècle, l’église est utilisée comme basilique funéraire jusqu’au XIIIe siècle. En 1809, elle devient le premier musée de Vienne, fondé par Pierre Schneyder. Une partie des collections lapidaires antiques et médiévales y sont conservées : sculptures, fragments d’architecture, inscriptions, mosaïques…
Ce lieu patrimonial d’exception a fini de séduire le Département qui fait le choix de construire ses musées dans des lieux patrimoniaux forts, comme le reflète son réseau actuel de 11 musées. En effet, le projet de créer un musée d’histoire au cœur du centre-ville était porté par la Ville de Vienne depuis plusieurs années. Convaincu de son intérêt, de son attrait, de l’importance de créer un musée de taille en nord Isère, étant donné que la plupart des musées départementaux se trouvent en sud Isère, le Département a proposé de reprendre ce projet, dans la droite ligne de sa politique culturelle.
Ce 12e musée départemental permettra à la fois de donner à voir l’importance de l’histoire de la Ville de Vienne et la richesse de son patrimoine, en réunissant dans un parcours sensible et cohérent les collections présentées actuellement dans le musée lapidaire, le musée des Beaux-Arts & d’archéologie et le cloître de Saint-André-le-Bas. Il permettra de redonner toute son importance à l’ensemble patrimonial de premier plan que forment l’abbaye Saint-Pierre et l’église Saint-Georges en cœur de ville.
Une enveloppe de 32,5 M€ est prévue pour ce projet, dont 5M€ pour la Région et 4,9 M€ pour l’Etat dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région (CPER), hors crédits Monuments historiques. La Ville de Vienne a cédé, pour la somme d’un euro symbolique, la propriété des biens fonciers où s’implantera le musée.
Le déménagement commence
Le transfert des collections du musée Saint-Pierre par la Ville de Vienne commence dès cette semaine et se prolongera jusqu’en octobre. Près de 1000 objets sont en cours de nettoyage, descellements et conditionnement, par une équipe de 6 restaurateurs lapidaires et préventistes sous la responsabilité d’Emmanuel Desroches, conservateur-restaurateur indépendant, l’équipe de l’atelier de restauration des mosaïques du Département du Rhône et l’équipe de conservation des Musées municipaux. Ils vont être entreposés dans une réserve de la Ville de Vienne. Les travaux de restauration débuteront en 2024, puis viendront les fouilles archéologiques.
Commenceront ensuite les travaux de construction, en 2025, pour une ouverture prévue été 2027 !