Le label ATR distingue Arts et Vie pour son engagement en faveur du tourisme responsable
Acteur de l’économie sociale et solidaire spécialisé dans les voyages culturels, Arts et Vie s’est engagée dans une démarche responsable dès sa création, en 1955, en développant une vision du voyage basée sur des valeurs d’ouverture, d’échange, de respect et de partage des savoirs.
Il y a 15 ans, l’association mettait par écrit cette vision avec la charte « voyager responsable », véritable code de valeurs auxquels les voyageurs étaient invités à adhérer.
La structuration de cette démarche RSE globale en s’appuyant sur les référentiels des labels Travelife et ATR s’inscrivait dans la suite logique de ces actions.
Dans le cadre du programme européen Sustour (Sustainable Tourism), Arts et Vie obtenait au printemps 2023 une première certification : Travelife partner, label international connu notamment des agences de voyage réceptives dans le monde entier.
Le label ATR : donner des preuves de ses engagements
Au mois de juillet, un an après avoir intégré l’association Agir pour un Tourisme Responsable, Arts et Vie a été labellisée ATR. Il est à noter que, sur 80 membres que compte ATR, une vingtaine seulement est labellisée et qu’Arts et Vie est la première association de voyages à obtenir ce label.
Cette certification constitue l’une des preuves de la véracité et de la sincérité des engagements d’Arts et Vie. Il ne s’agissait plus juste « d’agir en faveur du tourisme responsable » mais bien d’en faire la démonstration, en apportant les preuves qu’Arts et Vie respectait les 16 engagements du label ATR*, autour de trois axes : Transparence avec les clients, Partenariat avec les fournisseurs, Cohérence avec les équipes.
Les preuves listées dans ce cahier des charges ont ensuite été contrôlées par Ecocert Environnement, un organisme indépendant accrédité par le Cofrac, et seul habilité à accorder le label.
Pour Delphine Camara, directrice adjointe, cette labellisation a été une formidable occasion d’aller de l’avant : « Cela nous a permis de mieux formaliser ce que nous faisions déjà, mais aussi de donner un coup d’accélérateur sur ce qu’il reste à faire.
C’est enthousiasmant car il s’agit d’une véritable re-définition de notre métier. Toute l’équipe de production a donc été formée aux enjeux et méthodes d’éco-conception des voyages. En interne, une équipe de 15 éco-ambassadeurs a été mise sur pied avec l’objectif de diffuser les « bonnes pratiques » au bureau. Nos accompagnateurs ont aussi été sensibilisés à cette démarche dont ils sont les ambassadeurs auprès des voyageurs et des réceptifs.
Dans les pays visités, nous avons signé des conventions de partenariat d’engagements respectifs avec tous nos réceptifs.
La certification ATR, c’est aussi de la preuve apportée et de la transparence auprès des clients que nous informons sur la démarche et les engagements, sur les bonnes pratiques du tourisme responsable, sur le modèle économique. À leur retour, nous leur donnons la parole par l’intermédiaire des questionnaires de satisfaction sur ce qui leur a paru conforme, les accompagnateurs jouent aussi un rôle important, font passer le message aux locaux et font remonter ce sur quoi nous devons porter nos efforts. L’ensemble de la chaîne, du producteur du voyage au « consommateur », est partie prenante de la démarche ».
Se réinventer pour continuer d’exister
Face, notamment, aux défis environnementaux, Arts et Vie a conscience que son activité de producteur de voyages peut être mise en cause, mais demeure persuadée que les voyages, quand ils sont bien organisés, avec les bons partenaires et des voyageurs informés, sont utiles et peuvent avoir plus d’effets positifs que négatifs. Tout l’enjeu est d’en donner les preuves en amplifiant la durabilité de l’offre. Une condition selon l’association pour continuer d’exister demain alors que le secteur risque d’être bousculé aussi bien par la réglementation que par les attentes des futurs voyageurs ; mais aussi pour continuer de donner du sens et de la valeur à son objet associatif.
Sur le plan social et économique, le tourisme responsable doit être vecteur de développement. Ainsi, l’équipe de production privilégie les itinéraires qui profitent aux populations locales, font vivre des hôteliers et restaurateurs indépendants, des guides, des artisans, des commerçants, suscitent la protection d’espaces naturels remarquables, facilitent le dialogue des voyageurs avec les populations locales pour une meilleure compréhension des peuples et des cultures.
Sur le plan environnemental et la question des trajets en avion, l’association a développé son offre de voyages en train (près de 90 programmes aujourd’hui intègrent des déplacements en train) et a mis en place une contribution carbone obligatoire, incluse dans ses tarifs, pour tous les voyages empruntant l’avion. Grâce aux sommes collectées, Arts et Vie soutient trois programmes environnementaux certifiés en Inde, au Mexique et au Kenya.
Dans sa programmation, hormis New-York, la moyenne de durée des voyages longs courriers est proche de 15 jours et, partout où cela est possible, les vols intérieurs sont désormais remplacés par des trajets en train.
Un travail exigeant sur l’offre
Le travail sur l’offre va être long et exigeant, l’objectif à terme étant de réviser tous les programmes sous le prisme de l’éco-conception. Dans la programmation 2025, une quinzaine cochent toutes les cases, parmi lesquels plusieurs « flâneries », un concept relativement récent de voyages doux.
Il est intéressant de constater que ces voyages concernent aussi bien des destinations longs courriers que des destinations proches : Belgique : Flâneries flamandes ; Finlande : La Finlande en train ; Norvège : Flâneries norvégiennes ; Portugal : Archipel des Açores ; République Tchèque : Bohême & Moravie ; Suisse : La Suisse en train et Flâneries suisses en train ; Ouzbékistan : Ouzbékistan Découverte et Ouzbékistan Sur les traces de Tamerlan ; Algérie : Alger et les oasis du Nord du Sahara ; Inde-Népal : De Delhi à Katmandou ; Vietnam : Flâneries Vietnamiennes en haut Tonkin ; Costa Rica : Grands parcs costariciens.