Tourisme : 5 000 agences de voyages et 30 000 salariés en danger de mort !
Le CEDIV, l’association des agences de voyages indépendantes, qui regroupement 254 agences indépendantes en France et dans les DOM TOM fait le constat d’une situation de plus en plus catastrophique. L’association interpellent de nouveau le gouvernement afin de calibrer les mesures d’aides et permettre d’éviter aux GAFA, déjà en ordre de marche sur le secteur tourisme, de s’emparer de ce fleuron français.
Sans activité depuis la mi-mars les agences de voyages vivent des heures sombres et le pire est à craindre si le gouvernement ne réagit pas très vite.
Malgré les aides et les mesures prises, le compte n’y est pas ! Victimes de la crise sanitaire, sans être frappées de fermeture administrative, contrairement aux cafés et restaurants, ce qui est vécu comme une réelle injustice, elles ne bénéficient pas d’un fonds de solidarité suffisant pour compenser leurs charges et leurs frais de fonctionnement.
Trésoreries exsangues et non-reprise d’activité sur fond de cacophonie aux frontières et d’imbroglio sur les tests PCR ; tous les malheurs se sont abattus sur cette profession qui fait voyager, chaque année, plusieurs millions de français en France et à l’étranger pour leurs vacances ou dans le cadre de voyages d’affaires.
Le CEDIV envisage, si rien n’est fait d’ici la fin de l’année, la fermeture d’une centaine de points de vente. Il a établi un Plan de Sauvegarde Economie et Emploi qu’il a fait parvenir aux ministres concernés et qui démontre (chiffres à fin juillet) que la vague de défaillances coûtera plus de 3 milliards à l’état, donc aux contribuables, alors que l’accompagnement du secteur jusqu’à la reprise de l’activité envisagée à présent dans le courant du second semestre 2021 est chiffrée, selon ses estimations, à 900 millions (mettre l’URL de la dernière version rédigée par Philippe le 28/9). En contrepartie, les professionnels s’engagent à des économies d’échelle grâce à une meilleure gestion de services partagés à l’entreprise, à la mise en place de formations innovantes, à mener une réflexion et de mettre en route des actions systématiques autour de nouvelles pratiques professionnelles afin de mieux « Agir pour la planète ». Le consommateur et l’état français ont tout intérêt à protéger ce secteur qui, s’il disparaissait ouvrirait toutes grandes les portes aux acteurs tourisme du GAFA dont on sait qu’ils ne sont pas soumis aux lois et règlements de notre pays et ne payent pas les taxes et les impôts générés par leurs activités.
De plus, ils n’ont jamais, au cours des crises importantes de ces dernières années, fait preuve d’un grand sens commercial et humain comme nos professionnels qui ajoutent à la proximité (nos 5000 agences de voyages contribuent à un maillage économique et social important pour nos villes, départements et régions), l’expertise, la sécurité financière de leurs activités un profond sens du service pour exercer avec passion et dévouement leur métier.