Le Ministère des affaires étrangères conseille aux Français de différer leur voyage vers le pays. Si les ressortissants ne sont pas directement visés, il leur est recommandé de quitter la Syrie de manière provisoire, suite aux violences qui ont éclatés ces dernières semaines et qui ont fait plus d’un millier de morts.
« Sécurité
La situation locale et régionale doit inciter à la prudence et à adopter une attitude de réserve en toutes circonstances. Il convient notamment de veiller à ne pas se laisser entraîner dans des manifestations ou défilés.
Outre les sites sensibles, il est fermement recommandé de ne pas photographier les regroupements ni de s’en approcher. Il est conseillé de ne pas prendre (ou de ne pas donner l’impression de prendre) des photographies avec des téléphones portables dans les circonstances de ce type. Il convient également d’éviter de se rendre dans les villes de Homs, Banias, Lattaquié, Hama, Jisr al-Choughour dans certaines zones périphériques de Damas, dans la région du Hauran (notamment à Deraa), et de privilégier, pour aller en Jordanie ou en venir, le point de passage de Nassib-Jaber.
Les déplacements dans les régions frontalières de l’Irak, sont formellement déconseillés. Il est également recommandé de ne pas se rendre dans la zone frontalière entre le Liban et la Syrie, en dehors des points de passage frontaliers entre les deux pays.
Il est recommandé aux voyageurs de se tenir régulièrement informés et de consulter ce site le plus souvent possible.
Les voyageurs qui souhaiteraient se rendre de Syrie dans les pays limitrophes sont invités à consulter les fiches « conseils aux voyageurs » des pays concernés. La visite de la région du Golan est soumise à autorisation préalable.
Il est interdit de photographier certains sites civils, militaires et stratégiques. Cette observation doit être rigoureusement respectée sous peine de poursuites.
Il convient enfin d’avoir une tenue vestimentaire décente en toutes circonstances et sur tout le territoire, notamment aux alentours des lieux de cultes, et de s’abstenir de commentaires sur le régime, en public mais également en privé.
Infrastructure routière
Malgré la bonne qualité d’ensemble du réseau routier, les risques d’accident sont importants. Il est de plus, déconseillé de conduire en Syrie pour des raisons de responsabilité civile et pénale. En effet, en cas d’accident ayant entraîné des dégâts corporels, le conducteur, quelles que soient les circonstances de l’accident, est placé en garde à vue jusqu’à sa comparution devant un tribunal de police. Par ailleurs, il est à noter qu’en cas de dommages matériels causés à des tiers, la couverture des assurances obligatoires syriennes peut s’avérer insuffisante. Aussi est-il recommandé de se déplacer en utilisant les transports en commun, nombreux ou, le cas échéant, de recourir à un véhicule de location avec chauffeur ou à un taxi.
L’approvisionnement en carburant ne pose aucun problème. La possession du permis de conduire international est indispensable en Syrie.
Conduire le véhicule d’autrui nécessite une autorisation écrite du propriétaire du véhicule.
Réseau ferroviaire
Le réseau ferroviaire (Damas-Lattaquie, Damas-Alep) est peu développé et peu utilisé.
Transport aérien
La compagnie nationale « Syrian Air », qui assure les liaisons internationales, propose des vols intérieurs en reliant la capitale à Alep, Deir Ez Zor, Kamichli et Lattaquie.
Entrée / Séjour
L’entrée en Syrie n’est autorisée qu’avec un passeport en cours de validité et un visa délivré par une représentation diplomatique ou consulaire. L’Ambassade de Syrie à Paris délivre ainsi des visas d’un mois, de trois mois et de six mois avec une ou plusieurs entrées, selon la demande.
Quelle que soit la durée de validité du visa, toute personne qui réside plus de quinze jours en Syrie doit se présenter auprès des services de l’immigration pour régularisation. Certaines pièces justificatives pourront alors être requises selon les situations (exemple : certificat d’inscription dans un établissement universitaire, attestation de ressources, adresse, etc…)
Il est indispensable de se munir d’un visa préalablement au voyage. Les visas ne sont délivrés aux points d’entrée du territoire syrien que dans un nombre très limité de cas.
Pour le passage du Liban vers la Syrie, un ressortissant français, doté d’un passeport ordinaire, ne peut se voir délivrer un visa en cas d’accès par la route qu’à la condition qu’il puisse attester de sa qualité de résident au Liban ou qu’il soit entré au Liban par l’aéroport de Beyrouth.
Aucun étranger ne sera admis sur le territoire syrien s’il est détenteur d’un passeport revêtu de visa(s) ou de tampon(s) israélien(s).
Adresses des missions étrangères en France (sur le site de la Maison des Français de l’étranger).
Santé
L’état sanitaire général de la Syrie est satisfaisant. La qualité des médecins, formés à l’étranger, est excellente mais l’infrastructure médicale est sous-équipée.
Aucune vaccination n’est obligatoire. Il est recommandé de se prémunir contre l’hépatite et d’être à jour des vaccinations habituelles en France.
Il faut préférer la consommation d’eau minérale en bouteille plutôt que l’eau du robinet.
Paludisme
Le pays connaît des cas sporadiques de transmission de paludisme : il est possible de ne pas prendre de traitement préventif, mais il est nécessaire de consulter un médecin en cas de fièvre.
Il est fortement conseillé de souscrire avant le départ une assurance rapatriement sanitaire.
Numéros utiles
Principaux hôpitaux de Damas :
Hôpital Chami (le plus moderne) : tél. 371.89.70/71
Hôpital français (sans lien avec la France) : tél. 444.04.60/61
Hôpital italien : tél. 332.60.30/31
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez consulter le site de l’INVS, ainsi que celui de l’OMS, qui vous renseigneront sur l’état sanitaire de ce pays, ou les sites de l’institut Pasteur de Lille et de l’institut Pasteur de Paris.
Compléments
Législation locale
Avertissement concernant les stupéfiants :
En Syrie, les crimes et délits liés aux stupéfiants sont très sévèrement réprimés. Les personnes accusées de contrebande, fabrication ou culture de stupéfiants encourent la peine de mort, la réclusion à perpétuité ou, une peine d’emprisonnement d’au moins 20 ans. Les personnes accusées de trafic de stupéfiants risquent la réclusion à perpétuité et une amende de 25.000 à 100.000 euros. L’incitation à la consommation entraîne, elle, une peine de 10 ans de réclusion. Enfin, l’usage personnel de stupéfiants entraîne une peine de réclusion de 3 ans.
La consommation d’alcool n’est pas interdite.
Le viol est puni de mort.
Divers
Des distributeurs automatiques de billets fonctionnant avec des cartes de crédit existent désormais en Syrie, dans les principales villes, telles Damas et Alep.
L’usage des cartes de crédit commence à se répandre dans le pays (paiement des billets d’avions, hôtels, restaurants et boutiques).
Le réseau de téléphonie mobile couvre les principales agglomérations et la partie occidentale de la Syrie (axe Damas-Homs-Alep; littoral : Tarous, Banyas et Lattaquié jusqu’à la frontière turque). Il n’en est pas de même dans la partie désertique de la Syrie, par exemple entre Palmyre et Deir Ezzor. »
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/pays_12191/syrie_12330/