Le Costa Rica a réaffirmé sa position et ses engagements en matière de tourisme durable, un modèle salué par l’ONU Tourisme.
À l’issue de la 19e réunion de la Commission du Tourisme et de la Durabilité (CTS) de l’ONU, le Costa Rica s’est affirmé en tant que leader mondial du tourisme durable. Lors de cet événement, les dirigeants et experts de l’industrie touristique mondiale ont débattu des enjeux clés pour l’avenir du secteur, avec un focus particulier sur l’urgence climatique, l’engagement en faveur de la Déclaration de Glasgow, et l’intégration du tourisme durable dans l’éducation de base.
Au cours de cette réunion, le Costa Rica a mis en avant plusieurs propositions visant à renforcer l’action climatique et à promouvoir le tourisme durable. Le pays a notamment insisté sur la nécessité de remplacer l’expression « changement climatique » par « urgence climatique », afin de souligner l’urgence d’une réponse mondiale plus rapide et plus efficace. Il a également encouragé les pays membres à adhérer à la Déclaration de Glasgow, un engagement que seuls 15 pays ont signé à ce jour.
Promouvoir le tourisme durable dès l’éducation de base
L’une des propositions clés du Costa Rica est l’intégration du tourisme durable dans les programmes scolaires, en mettant en lumière les trois dimensions de la durabilité : sociale, économique et environnementale. Cette initiative vise à sensibiliser dès le plus jeune âge à l’importance du tourisme en tant qu’outil de développement durable.
Autonomisation des destinations locales
Le Costa Rica a également souligné l’importance d’autonomiser les destinations touristiques locales pour qu’elles puissent définir leur propre vision et leurs objectifs de durabilité. Cela implique la participation active des gouvernements locaux, des chambres de commerce et des acteurs communautaires afin de créer des stratégies adaptées aux besoins spécifiques de chaque région.
Une vision mondiale partagée pour le tourisme durable
Dirk Glaesser, directeur du département du développement durable de l’ONU Tourisme, a salué les avancées réalisées lors de la réunion : « Cette rencontre a été l’occasion de réfléchir collectivement aux défis liés à la durabilité dans le tourisme. Nous devons adopter une vision à long terme, au-delà des préoccupations immédiates, et intégrer les diverses perspectives pour faire face aux défis du secteur, surtout après la pandémie. »
Parmi les pays membres présents, aux côtés du Costa Rica, figuraient la Croatie, les Fidji, le Portugal, l’Uruguay et le Zimbabwe. Des représentants des îles Canaries, du Honduras, de l’Islande et du Salvador, ainsi que des experts issus d’organisations civiles et de la recherche, ont également partagé leurs expériences et solutions.
Des discussions approfondies sur l’avenir du tourisme
L’ordre du jour de cette 19e réunion portait sur la croissance durable de l’industrie touristique et son impact sur le bien-être des communautés locales, avec une mise en avant de l’Indice de Progrès Social (SPI) utilisé par le Costa Rica. D’autres sujets majeurs comprenaient la gestion des flux touristiques, la restauration des écosystèmes dans une approche de « Positive Nature », et le lien entre biodiversité et conservation à travers le tourisme durable.
La question du changement climatique a occupé une place centrale, avec des discussions sur l’impact des émissions de gaz à effet de serre (GES) et les actions nécessaires d’atténuation et d’adaptation dans le secteur touristique, en particulier à l’approche de la COP29.
Prochaine réunion à Madrid en 2025
La réunion s’est conclue par des échanges autour des nouvelles lignes directrices de l’Union européenne sur les allégations écologiques et les certifications du secteur touristique, soulignant les changements à venir pour les consommateurs européens. La prochaine réunion du CTS est prévue pour 2025, à Madrid, dans le cadre du Salon international du tourisme (FITUR).