Du 4 juin au 7 novembre 2021, le Centre des monuments nationaux, en partenariat avec le musée de l’Armée, présente l’exposition « Cadets de Gascogne » au château ducal de Cadillac.
Pour cette première exposition réalisée dans le cadre du partenariat entre le Centre des monuments nationaux et le musée de l’Armée, qui en assure le commissariat, les cadets de Gascogne, personnages historiques mais aussi figures littéraires, s’installeront au château de Cadillac, construit par Jean Louis de Nogaret de La Valette, premier duc d’Epernon, lui-même Gascon dont la fortune fut bâtie sur sa gloire militaire.
Les cadets de Gascogne sont aujourd’hui bien connus par les évocations littéraires et cinématographiques, mais la réalité historique montre une diversité de situations et de carrières qui dépasse l’archétype incarné par le célèbre mousquetaire d’Artagnan (de son vrai nom Charles de Batz de Castelmore) tel que l’a dépeint Alexandre Dumas. Elle renvoie également à leur véritable rôle dans les affaires militaires mais aussi politiques, au-delà de quelques éclatants faits d’arme.
Seront mises en lumière leurs participations à la construction de l’État et de la Nation française, mais aussi leur contribution à l’image littéraire du Gascon, batailleur invétéré incarné par l’incontournable d’Artagnan des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas. Une trentaine d’objets (objets personnels, armures, estampes, peintures…) provenant de collections nationales y seront présentés, comme l’armure du duc d’Epernon ou le sabre du maréchal Lannes.
Le duc d’Epernon, dont l’armure reviendra dans les murs du château de Cadillac à cette occasion, en est la parfaite illustration : cadet de Gascogne, sa carrière fut éclatante grâce à l’appui d’Henri III, rencontré au siège de La Rochelle. Au cours des guerres de religion, il cumula les responsabilités jusqu’à devenir colonel-général de l’infanterie et amiral de France. Fait duc, pair de France, gouverneur et conseiller d’État, il fut au cœur des affaires politiques et militaires du royaume non seulement sous le règne d’Henri III, dont il était un favori, mais aussi de ses successeurs, bien que ses relations avec Henri IV et Louis XIII aient été plus compliquées.
