Le Centre Historique Minier de Lewarde, dans les Hauts-de-France, célèbre ses 40 ans d’ouverture au public. À l’occasion, il propose une riche programmation.
Puis, du 2 au 5 mai, le Centre Historique Minier fêtera ses 40 ans, lors d’un grand événement avec de nombreux rendez-vous musicaux : scène ouverte aux artistes du Bassin Minier, bal de musique polonaise, défilé de Géants du Nord et bien d’autres ateliers et animations pour petits et grands. Les festivités se prolongeront jusqu’à la Nuit européenne des musées, samedi 18 mai, avec une mise en lumière du site et des animations sur le thème du cirque.
Du 1er juin au 31 décembre 2024, l’exposition La mine c’est du sport ! proposera une exploration des liens entre la mine et le sport, en revenant notamment sur les carrières de grands sportifs du bassin minier, à l’instar de Pierre Legrain et Michel Jazy en athlétisme, le boxeur Georges Carpentier, ou encore Jean Stablinski en cyclisme.
La conquête de l’Ouest, la découverte du charbon dans le Pas-de-Calais.
Jusqu’au 11 novembre 2024
Au XIXème siècle, la révolution industrielle s’accélère, propulsée par le charbon devenant son moteur principal. En France, la Compagnie des mines d’Anzin domine l’exploitation minière, mais la croissance des besoins en énergie suscite des recherches au-delà du Nord. La conquête de l’Ouest revient sur l’histoire de deux découvertes, l’une fortuite et l’autre plus scientifique, qui ont permis de comprendre que le charbon était bien présent dans le sous-sol du Pas-de-Calais. En s’appuyant sur les sciences naissantes comme la géologie, le savoir-faire et les techniques minières déjà éprouvées, ces découvertes vont métamorphoser le territoire pour constituer, en à peine trente ans, le premier bassin charbonnier français.
La mine c’est du sport !
Du 1er juin au 31 décembre 2024
Dès le milieu du XIXème siècle, les compagnies construisent des équipements sportifs et favorisent le développement de clubs. L’objectif est d’occuper et d’encadrer le temps libre des mineurs et de leur famille, tout en lui procurant des activités sportives, car le sport nécessite des aptitudes physiques et une hygiène de vie saine qui ne peut que constituer de bons ouvriers.
Depuis de nombreux clubs émergent des sportifs à la carrière internationale tels que Pierre Legrain et Michel Jazy en athlétisme, le boxeur Georges Carpentier, Jean Stablinski en cyclisme ou Raymond Kopaszewski en football. Des clubs comme l’Etoile d’Oignies ou le Racing Club de Lens deviennent célèbres.
L’exposition sera aussi l’occasion d’évoquer l’éducation sportive des enfants. Quant aux JO, ils seront naturellement abordés, notamment le transport de la flamme olympique par voie aérienne dans des lampes de mineur.
Mineurs d’Ukraine, photographies de Youry Bilak
jusqu’au 10 mars 2024
Youry Bilak baigne depuis l’enfance dans la culture ukrainienne qu’il reçoit de ses parents, réfugiés en France après la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement à une carrière de danseur, chanteur et comédien, il s’adonne à sa passion pour la photographie et va à la rencontre des Houtsouls dans les Carpates. Entre 2004 et 2012, il réalise différents reportages dans les bassins miniers d’Ukraine.
Avec Mineurs d’Ukraine, Youry Bilak propose une sélection d’oeuvres issues de ses campagnes dans les villes de l’Ouest et de l’Est de l’Ukraine. Ces images, de 2011, empreintes d’humanité, constituent une invitation à réfléchir à la réalité encore actuelle de la production charbonnière dans un pays injustement meurtri par la guerre. Cette exposition est aussi un signe de solidarité du Centre Historique Minier envers cette grande nation minière qu’est l’Ukraine.
Gravity Road, œuvre monumentale de Jesse Darling
Jusqu’au 15 septembre 2024
Le titre de l’œuvre, Gravity Road, fait référence à un tronçon de chemin de fer en pente, utilisé pour transporter le charbon des mines, construit en Pennsylvanie en 1827, qui deviendra une véritable attraction, précurseure des montagnes russes modernes. En 2020, Jesse Darling, crée une sculpture éponyme, dysfonctionnelle et en panne, de montagnes russes qui devient un anti-monument à une modernité, tout aussi dysfonctionnelle, célébrant le progrès, l’accélération et la maîtrise mais produisant aussi de la violence – une relique d’une machine à bonheur dont la valeur de divertissement réside dans la stimulation des effets physiques de la panique.
Installée dans la grande « verrière des machines » du Centre Historique Minier de Lewarde, Gravity Road a trouvé dans ce haut lieu de mémoire un écrin légitime et à sa juste mesure, déployant ses étranges courbes aux yeux des visiteurs.