Une longue préparation pour la piste de Bobsleigh à la Plagne
Planning de mise en glace :
Depuis le 20 octobre : production de glace en copeaux
A partir du 12 novembre : mise en service des compresseurs pour refroidir les bétons et arrivée de l’équipe de glaciers
Du 2 au 4 décembre : premières descentes « tests » et derniers affinages avant l’ouverture de la piste le 10 décembre.
Glacier, un métier rude sans formation officielle
Avant de reprendre du service le 10 décembre prochain, la piste de bobsleigh de La Plagne nécessite une longue préparation opérée par des femmes et des hommes que l’on appelle des « frigoristes » et « des glaciers ». Ils réalisent un travail de fourmi à travers des gestes précis, minutieux et un savoir-faire reconnu mondialement pour créer une glace parfaite.
Les gestes et connaissances s’apprennent sur le site directement car aucune formation officielle n’est connue en France.
L’objectif majeur des glaciers est d’obtenir le meilleur profilage possible pour toute la saison.
Au total, ce sont 20 glaciers qui sont mobilisés et travaillent de manière très collaborative pour la mise en glace (dont 4 nouveaux profils cet hiver) de la piste : 12 d’entre eux assureront la maintenance sur la saison entière.
Un processus de près de deux mois de travail : des gestes précis dans des conditions hivernales
La première phase de production de glace a d’ores et déjà commencé, les frigoristes relancent les machines à glace restées en hibernation pour produire durant quinze jours, 180m³ de glace pilée destinés à compléter les 6 800 mètres carrés de piste. L’eau utilisée est captée sur la source d’une ancienne mine, il s’agit d’une eau impropre à la consommation.
Durant le second mois, à partir du 12 novembre, vient le temps de la mise en glace durant 28 jours. Les glaciers sont mobilisés pour pulvériser, appliquer et lisser la glace de 2cm à 40cm selon les zones. Le travail commence par les parties les plus compliquées en termes de maintenance comme les zones avec profils qui nécessitent un apport de « matchen », la glace préparée en amont. Ils termineront par les parties qui demandent moins de maintenance comme le départ, le virage 5 ou encore la zone de décélération.
L’enjeu durant toute la saison est de maintenir l’infrastructure à une température constante entre -4 et -5 degrés pour la surface de béton.
Afin de réguler cette température, de l’eau et du glycole circulent dans les 70 kilomètres de tuyauterie à l’intérieur du béton.
Idées de portraits :
Fabrice, frigoriste le plus expérimenté de l’équipe
Fabien, nouveau glacier/débutant à suivre dans ses premiers pas
David, le vétéran de la piste, glacier passionné depuis plus de 20 ans
Charlène, rare femme à exercer ce métier exigeant
Laurent, pilote de bobsleigh et papa de la championne de bobsleigh Margot Boch
Bruno Thomas, directeur de la piste olympique de bobsleigh
Chiffres clés :
L’hiver dernier, les équipes ont vécu le deuxième meilleur hiver depuis la création de la piste il y a 30 ans, avec une fréquentation de +10%. En 98 jours d’ouverture, 13 329 personnes ont vécu l’expérience bobsleigh. Sans compter les 4 900 descentes sportives réalisées par les athlètes pour la partie compétitions/entraînements.