Les Mayas constituent un groupe ethnique important au Belize. Riches d’une culture millénaire, ils ont laissé derrière eux un héritage inestimable.
Véritable Babel des Tropiques, le Belize est certes petit par la taille mais grand par sa diversité culturelle et ethnique. La population bélizienne forme une véritable mosaïque de cultures qui fait la richesse du pays.
Plus confidentielles mais toutes aussi importantes que leurs voisines guatémaltèques ou mexicaines, les anciennes cités Mayas du Belize sont aujourd’hui les vestiges d’une civilisation qui cache encore bien des mystères. De Cerros au nord à Lubaatun au sud, en passant par Altun Ha et Caracol, ces sites archéologiques sont de véritables diamants bruts à découvrir.
Cerros : le site archéologique à la frontière mexicaine
Seul site Maya bordant la côte du Belize, les ruines de Cerros se trouvent à proximité de la ville de Corozal, au nord du pays. Cerros était un petit port qui s’est développé en l’an 50 av. J.-C., jusqu’à son déclin vers l’an 150.
Trois édifices principaux composent le site. La structure la plus haute mesure 21 mètres de haut et offre une vue panoramique sur la baie de Chetumal. Le temple le plus connu de Cerros est orné de masques en stuc peints représentant le soleil levant et couchant. Les habitants de cette cité vivaient principalement de la pêche et de l’agriculture. Ils ont construit d’ingénieux systèmes de canaux afin de contrôler les inondations, acheminer des marchandises et du matériel en tout genre pour servir la production agricole.
Altun Ha : lieu de découverte de la tête de jade
Altun ha est le site archéologique le plus proche de Belize City (environ 30km). Il est l’un des lieux cérémoniels majeurs du Belize et son nom signifie « le rocher de l’étang » en maya yucatèque. À son apogée, la cité faisait partie de la confédération de Tikal et servait de lien commercial entre la côte et l’intérieur des terres.
Altun Ha est particulièrement connu pour être le lieu de découverte de plus 300 objets de jade dont le plus important est la tête de jade d’Altun Ha. Ce joyau de la couronne du Belize mesure 14,9 cm de haut et pèse presque 5 kg. La sculpture représentant le Dieu soleil maya Kinich Ahau se trouve au cœur du Temple des « Autels maçonnés ». Une réplique est exposée à la Banque Centrale du Belize et son portrait figure en filigrane sur toutes les devises béliziennes.
Caracol : la cité rivale de Tikal
La cité maya antique de Caracol était l’une des plus importantes de son époque. Située au cœur de la réserve naturelle de Chiquibul du district de Cayo, elle couvre une superficie de plus de 10 000 hectares. Caracol est l’un des sites mayas les mieux conservés du Belize. Son principal temple de plus de 43 mètres de haut offre des vues incroyables sur la jungle environnante. Grâce à une excellente accoustique, les orateurs pouvaient se faire entendre très facilement des foules réparties sur la place principale. Caracol était également un acteur majeur de la géopolitique durant l’époque classique récente (VI et VII siècles).
Elle comptait à son apogée 100 000 habitants et fut impliquée dans plusieurs conflits notamment en tant qu’ alliée de la cité de Calakmul, à Campeche au Mexique, contre celle de Tikal, au Guatemala. Caracol est un incontournable du patrimoine maya au Belize.
Lubaantun : direction le sud du Belize
Lubaantun se trouve près du village maya de San Pedro Columbia à seulement 20 km de Punta Gorda, la principale ville du district de Toledo. Cette ancienne cité maya a prospéré pendant plus de 150 ans, de l’an 700 à 850 environ et est maintenant le site le plus important du sud du Belize. Il est composé de 14 structures regroupées autour de cinq places principales. La construction du site de Lubaantun est unique en son genre puisqu’aucun mortier n’a été utilisé. En effet, chaque pierre était soigneusement séléctionnée puis mesurée et taillée pour s’adapter à sa voisine. Lubaatun bénéficie de sols particulièrement fertiles qui ont servi à la production de cacao.
En 1944, l’aventurier Mitchell-Hedges a prétendu avoir découvert un mystérieux crâne de cristal en 1924, lorsqu’il fouillait les ruines de la cité, objet qu’il aurait revendu ensuite. Aucune preuve n’a pu confirmer les faits jusqu’alors. L’histoire aura au moins eu le mérite d’inspirer le récit de films d’aventure tels que celui d’Indiana Jones.