L’inflation a de lourdes conséquences sur le tourisme et sur les ménages. Cet été, presque la moitié des Français ne partent pas en vacances
En dépit de la hausse des prix qui entame durablement leur pouvoir d’achat, les ménages français tendent à sacraliser les vacances d’été. Cette année pourtant, près de la moitié d’entre eux sont contraints d’y renoncer. Et parmi ceux qui ont la chance de pouvoir partir, ils sont nombreux à procéder à des arbitrages pour préserver leur budget.
Malgré l’incertitude économique et une inflation durable, les Français ont bien l’intention de préserver leur parenthèse estivale…quitte à multiplier les astuces et à faire des choix avisés pour limiter leurs dépenses. Pour contrer la hausse des prix, une grande partie d’entre eux vont faire des arbitrages sur la proximité, la durée ou les dates de leurs vacances. Des enjeux mis en lumière dans la nouvelle étude de Younited. Le leader européen du crédit instantané a mené l’enquête pour mesurer l’impact de l’inflation sur leurs projets de vacances et a déterminé quels sacrifices ils sont prêts à faire pour profiter de cette bulle d’évasion.
Vacances 2023 : un plaisir accessible à 1 Français sur 2 seulement
Selon l’étude, 47,2% des Français sondés ne partiront pas en vacances cet été.
Parmi eux, 37,9% déclarent ne pas avoir les moyens alors que 27,7% indiquent avoir d’autres priorités budgétaires.
Par ailleurs, 17,9% envisagent de partir à un autre moment que pendant la période estivale (juin-septembre) pour faire des économies.
Parmi ceux qui pourront effectivement partir cet été, la moitié (49,4%) prévoit de le faire en août, 33,1 % en juillet alors que 21% privilégieront la rentrée.
Un budget sous haute surveillance
S’ils ont à cœur de satisfaire leurs besoins de détente et d’évasion, les Français qui ont la chance de profiter de cette pause estivale cherchent au maximum à préserver leur budget. Dans le détail, 33,7% allouent une enveloppe de 1 000 € à 2 000 € alors que 31,6% disposent d’un budget de 500 € à 1 000 €. Preuve de l’impact de l’inflation, seuls 13,1% prévoient de dépenser entre 2 000 € à 3 000 €.
Pour financer cette pause estivale bienvenue, les Français vont principalement utiliser leur salaire (48,3%) ou piocher dans leurs économies (31,1%). En outre, plus de 30% d’entre eux vont lisser le coût de leurs vacances sur une plus grande période : 16% en souscrivant à un crédit à la consommation et 14,6% en payant certaines dépenses en plusieurs fois.
Vacances 2023 : un budget réduit
Ceux qui ont les moyens de partir ont tendance à jouer la carte de la prudence. Le décryptage de la fintech montre que près de 7 consommateurs sur 10 (65,8%) sont contraints de réduire leur budget 2023 en raison de la hausse des prix.
Soucieux d’optimiser et d’anticiper leurs dépenses, les ménages ont recours à différentes stratégies pour éviter de se mettre dans le rouge.
Moins loin, moins longtemps : des arbitrages nécessaires pour concilier plaisir et maîtrise du budget
Ils jouent notamment sur le timing pour réduire leur budget voyage : 28,4% sont des adeptes du last minute alors que respectivement 27,1% et 17,5% planifient leurs réservations 6 mois et 3 mois à l’avance. Dans une moindre mesure, 10,7% s’en occupent un an avant la date de départ escomptée.
Avec un portefeuille plus restreint, des arbitrages s’imposent. Dans ce contexte, près de la moitié (45,6%) vont réduire la durée de leurs vacances, 19,7% vont voyager en basse saison et 12,6% miser sur des destinations moins touristiques. Dans le détail, 40,4% des sondés vont partir deux semaines et 32,7% seulement une semaine. Seuls 16,2% comptent partir trois semaines. L’analyse de Younited nous apprend également que 33,3% des Français privilégieront l’hexagone à l’étranger, que 11,1% passeront leurs vacances d’été dans la région où ils résident et également que 10,6% font le choix de partir à plusieurs pour réduire les coûts.
Si l’on se concentre en particulier sur le poste de l’hébergement, on note que 41,1% des consommateurs optent pour une solution moins onéreuse (camping, hôtel, maison d’hôte), quitte à rogner un peu sur le confort. Parmi les alternatives les plus citées : 32,5% partent en vacances chez des amis ou des membres de la famille, 25,1% traquent les bonnes affaires pour se loger à moindre coût.
A l’inverse, on observe que le facteur transport échappe davantage aux coupes budgétaires. Seuls 21,2% des personnes interrogées privilégient une destination proche de leur domicile pour faire des économies de carburant et 20% réservent leur mode de transport en amont. En revanche, moins de 10% optent pour le train pour partir en congés.
* Étude réalisée sur un échantillon de 1 169 répondants Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, en ligne du 1er au 30 juin 2023.