Taxi vs VTC : l’origine du problème
L’arrivée des VTC est indéniablement un atout pour toutes les personnes qui ont besoin de se faire conduire. En effet, en plus d’avoir une offre plus conséquente pour vos trajets, cela vous permet également de choisir à la fois le type de véhicule, le chauffeur et les prestations. Pour bon nombre de personnes, il est plutôt rassurant de pouvoir maîtriser parfaitement ses trajets, surtout lorsqu’il y a un impératif horaire (aéroport, rendez-vous, …) ou de matériel (siège auto). De plus, comme vous le verrez avec cette source, l’arrivée des VTC a permis d’avoir des prestations haut de gamme, à l’image de celles des hôtels. Vous pouvez notamment bénéficier d’une boisson fraîche à votre arrivée (bien pratique si vous avez dû prendre l’avion où les liquides sont réglementés), ou de la possibilité de recharger votre smartphone en voiture ou encore d’avoir du wifi pour consulter vos mails durant le trajet.
Si tout cela est bénéfique pour les particuliers qui font appel à ces services de VTC, les chauffeurs de taxi sont plutôt énervés de leur présence dans les grandes villes de France.
- La première raison qui a été évoquée concerne le prix de la licence. En effet, un chauffeur VTC doit s’acquitter de la somme de 120 euros annuels, tandis qu’un chauffeur de taxi devra payer une licence à un ancien chauffeur de taxi, puisqu’il existe un numerus clausus. Cela peut se monter à 230 000 euros.
- Le temps de travail n’est pas identique non plus, puisque ceux des VTC ne sont pas réglementés.
- Les chauffeurs de taxi estiment également que les contraintes imposées aux VTC ne sont pas suffisantes par rapport aux avantages qu’ils peuvent tirer de leur exercice. L’interdiction de circuler sur les voies de bus et le fait de ne pas avoir le droit de prendre des clients dans la rue sans avoir fait une réservation avant la course en sont le parfait exemple.
Voici donc les raisons qui ont poussé les taxis à se mettre en grève à plusieurs reprises. Depuis le gouvernement a apporté des modifications concernant l’usage des VTC. Il est désormais imposé un délai d’un quart d’heure entre la réservation et le trajet du client. De même, un VTC est autorisé à attendre son client durant une heure à l’aéroport, mais pas plus. Aussi, une voiture VTC n’a pas le droit de se faire de la publicité avec un flocage sur sa voiture, alors que cela est autorisé pour un taxi.
Grâce au développement d’une offre diversifiée de transports à la personne, le Gouvernement souhaite soutenir l’emploi et conforter les entreprises des secteurs des taxis et des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), développer une offre dynamique répondant aux attentes des utilisateurs, et améliorer l’attractivité du territoire.
Compte tenu des dysfonctionnements en termes de concurrence et d’ordre public nés de l’application de la loi du 22 juillet 2009, il est apparu indispensable de mieux organiser les deux marchés suivants :
Le marché de la maraude (prise en charge des clients sur la voie publique), qu’il convient de renforcer afin d’assurer une meilleure couverture des besoins, et sur lequel il faut réaffirmer l’exclusivité des taxis ;
Le marché de la réservation préalable, et tout particulièrement celui du tourisme, sur lequel il convient de garantir une concurrence équilibrée.
Au terme des consultations engagées avec les organisations représentatives des taxis et des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), Manuel VALLS, ministre de l’intérieur, et Sylvia PINEL, ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme s’engagent sur des mesures suivantes :
1. Afin de réguler la concurrence sur le marché de la réservation préalable, le principe d’un délai de 15 minutes entre la réservation préalable et la prise en charge par les véhicules de tourisme avec chauffeurs a été réaffirmé. Ce délai ne s’appliquera pas aux activités liées au tourisme que sont la prise en charge du client à partir d’un hôtel haut de gamme ou à l’occasion d’un salon professionnel. Cette mesure sera applicable à compter du 1er janvier 2014 ;
2. Afin de développer l’offre de taxis, il est décidé de mettre en circulation 1 000 véhicules supplémentaires dans la zone parisienne, en conditionnant l’utilisation des licences correspondantes à un engagement des conducteurs de travailler sur les jours et les plages horaires où la demande de transport est la plus difficile à satisfaire (en particulier les nuits des vendredi et samedi). Le ministère de l’intérieur est chargé de travailler d’ici la fin de l’année, en lien avec les syndicats de taxis, la ville de Paris et les collectivités concernées, à l’élaboration d’un dispositif pertinent permettant d’accroître l’offre de taxis aux périodes de la semaine les plus chargées .
3. Enfin, sur la base d’un constat précis et partagé par l’ensemble des acteurs des besoins de transports de personnes à Paris, le Gouvernement s’est engagé à faire un point sur la mise en oeuvre de ces engagements.
Ces nouvelles mesures instaurent un dispositif équilibré au bénéfice des acteurs du secteur comme de leurs utilisateurs. Elles viennent compléter les dispositions qui ont fait l’objet d’une large concertation depuis janvier 2013 et dont la mise en oeuvre est engagée à travers des textes législatifs ou réglementaires, déjà adoptés ou en voie de l’être. A suivre …