Enquête : Impact de la conjoncture sur les vacances des Français et leur budget pour cette fin d’année
Dans une conjoncture incertaine, VVF ingénierie*, filiale de VVF a enquêté auprès des Français pour connaître l’impact de celle-ci sur leur budget, leurs intentions de départ, et leur comportement de consommation pour cet hiver.
Les vacanciers semblent s’adapter à la conjoncture, mais on constate de nombreuses incertitudes quant aux intentions de départ par rapport à 2021. En mesurant les évolutions par rapport à cet été, il en ressort :
– La dégradation du pouvoir d’achat est ressentie plus vivement
– La hausse du prix des carburants pèse sur le budget vacances de près d’un Français sur 2, ses conséquences s’aggravent
– 2/3 des vacanciers devront faire des économies plus drastiques pour pouvoir partir
– Les skieurs craignent des augmentations de forfaits et privilégient davantage les stations plus abordables
– La Covid n’a pas disparu des préoccupations
VVF Ingénierie est un cabinet-conseil, spécialiste d’études et de conduite de projet d’équipements touristiques durables filiale de VVF).
Questionnaire administré en ligne du 14 au 23 novembre 2022 auprès d’une population âgée de 18 ans et plus, 4 082 répondants, dont 18 % ayant déjà loué chez VVF au cours des 10 dernières années.
Des intentions de départ plus incertaines
48 % des Français ont prévu de partir en cette fin d’année (vs 54 % en 2021). Néanmoins, 21 % d’entre eux sont encore incertains et cela dépendra pour une grande majorité de leur budget (53 %).
Quant aux 52 % qui ont déclaré ne pas partir cet hiver, c’est principalement parce qu’ils ne le font jamais en cette saison (63 %) puis pour des raisons budgétaires (29 %). Une petite minorité évoque des raisons professionnelles (7 %).
Le pouvoir d’achat pèse de plus en plus sur le budget vacances
2 Français sur 3 estiment que la dégradation du pouvoir d’achat a un impact négatif sur leur budget vacances : en augmentation depuis septembre
Concernant les impacts négatifs sur le budget vacances, seule la dégradation du pouvoir d’achat est ressentie plus fortement par les Français depuis la rentrée : 72 % vs 67 %.
Après la fin des ristournes à la pompe, le prix des carburants pèse toujours sur le budget vacances pour près d’1 Français sur 2 (47 %). Ce qui reste un taux élevé mais en nette diminution par rapport au mois de septembre (60 %). Même constat pour la pression des coûts de l’énergie qui tombe à 46 % (vs 63 % en septembre) et celui des produits alimentaires (41 % vs 54 %)
* l’enquête avait été réalisée du 22 au 28 septembre 2022 avant les impacts des grèves dans les raffineries qui ont commencé le 27 septembre
Le pouvoir d’achat : 1ère raison qui ferait renoncer aux vacances
La question du pouvoir d’achat est centrale dans le quotidien des Français et une dégradation sévère de ce dernier pourrait amener 42 % des répondants à renoncer à leurs vacances cet hiver. Vient ensuite la perspective de grèves dans le secteur des carburants avec 40 % des vacanciers qui ne prendraient pas le risque de partir sans être sûrs de pouvoir rentrer chez eux.
La COVID n’a pas disparu des préoccupations des Français et en cas de recrudescence de l’épidémie, 31 % renonceraient à voyager. La guerre en Ukraine recueille 11 % des suffrages.
Néanmoins 21 % de ceux qui prévoient de partir déclarent que rien ne les ferait renoncer à leurs vacances.
La hausse des carburants : des impacts qui vont crescendo depuis cet été
Malgré un ressenti moins négatif de l’impact du coût des carburants sur le budget vacances par rapport à cet été, les conséquences de leur coût se sont aggravées.
Le pourcentage de ceux qui indiquent qu’elle les incite à partir moins loin a considérablement augmenté (71 % vs 47 %).
On note une hausse plus modeste de ceux que la flambée des prix de l’essence incite à faire des économies sur d’autres postes (sorties, loisirs…) : 70 % vs 63 % en juillet.
La tendance est identique pour ceux qui déclarent qu’ils se déplaceront moins une fois arriver sur leurs lieux de vacances : 68 % vs 65 % cet été. Ils sont même un quart à estimer qu’elle les empêche de partir cet hiver.
Un budget identique à l’an dernier pour la moitié des vacanciers, mais en diminution pour 39 % d’entre eux
Pour 1 Français sur 2, le budget sera identique à l’an dernier. En revanche, 39 % le revoient à la baisse contre seulement 11 % qui vont l’augmenter pour conserver des prestations identiques ou supérieures à l’hiver 2021.
Près de 2/3 des Français devront faire des économies afin de partir pour Noël/Nouvel An : la restauration et le logement : premiers postes visés
71 % de ceux qui partiront pour ces vacances de fin d’année déclarent qu’ils devront faire des économies.
Par rapport à cet été, les économies sont plus drastiques sur la quasi-totalité des postes notamment sur l’hébergement et la destination sélectionnée.
Les économies porteront ensuite sur les activités.
Un contexte économique qui inquiète les skieurs
L’augmentation des coûts énergétiques dans les stations fait craindre une augmentation des forfaits pour 70 % des skieurs et une fermeture des pistes pour 49 % d’entre eux.
En conséquence, plus de 69 % vont privilégier des stations plus accessibles financièrement. Ce qui est nettement supérieur à la moyenne, toutes destinations confondues, de ceux ayant déclaré qu’ils allaient faire des économies en choisissant une destination moins chère (station moins connue… soit 41 % comme on vient de le voir).
Des réservations plus tardives qu’à l’hiver 2021
Plus de la moitié des vacanciers ont effectué leurs réservations un mois ou plus avant leur départ (53 % vs 65 % en 2021). Les réservations de dernière minute augmentent : celles se faisant 15 jours avant vont quasiment doubler (23 % vs 12 % en 2021) et celle actée 1 semaine avant passe à 14 % (vs 9 % l’an dernier).
L’ultra dernière minute (2 ou 3 jours avant) perd 4 points, mais atteint tout de même 10 % (vs 14 % en 2021).
La montagne grande favorite, mais encore 20 % d’indécis quant à leur destination
20 % des Français ayant prévu de partir en cette fin d’année ne sont pas encore fixés sur leur destination. Parmi ceux-ci, 59 % se décideront en fonction de leur budget et 41 % en fonction de la météo.
Pour ceux qui partent, la montagne reste la destination phare (31 %). Viennent ensuite la mer (26 %), la campagne (11 %), Paris et villes touristiques (7 %) et enfin l’étranger (5 %).
Plus de la moitié des skieurs maintiendraient leur réservation même si les pistes sont fermées
Si l’enneigement est insuffisant pour dévaler les pistes, 52 % des répondants maintiendraient leurs vacances comme prévu et pratiqueraient d’autres activités (randonnées, ski de fond…). Un peu plus d’un tiers de « mordus » sont prêts à les annuler ou les reporter (25 %) ou encore à changer leur réservation pour une station avec des pistes ouvertes (10 %). Les 13 % restants préfèrent modifier radicalement leurs projets pour aller à la mer, la campagne…
Des vacances en famille pour plus de 2/3 des Français
Les vacances de fin d’année seront familiales pour 77 % des vacanciers (dont 61 % partiront avec ou sans enfants et 16 % avec d’autres membres comme les parents/grands parents…). 14 % passeront leurs congés avec des amis et 9 % seront seuls.
Le véhicule personnel indétrônable, mais les intentions de départ en transports collectifs doublent
Le véhicule personnel garde la faveur des Français pour ces vacances de fin d’année, mais perd des points par rapport à l’an dernier (70 % vs 84 %).
Les intentions d’utiliser un mode de transport collectif ont quasiment doublé depuis l’an dernier passant de 16 à 30 % (train, bus, avion, covoiturage).