L’exposition interroge l’évolution du désert à travers le temps, revisitant la notion de sauvagerie et explorant des thèmes tels que le futurisme autochtone, l’activisme par le design, les asymétries de pouvoir colonial, l’empreinte humaine sur le paysage et l’impact des technologies émergentes sur notre société contemporaine.
La cinquième édition de Desert X se tiendra du 8 mars au 11 mai 2025 dans la vallée de Coachella. Onze artistes internationaux proposeront des installations in situ explorant la transformation du désert à travers le temps et l’empreinte humaine sur le paysage.
UNE RÉFLEXION SUR LE TEMPS ET L’ESPACE
Sous la direction artistique de Neville Wakefield et Kaitlin Garcia-Maestas, l’édition 2025 interroge la mémoire et l’évolution du désert, entre nature et modernité. « Desert X transforme la vallée de Coachella en une toile où se superposent réalités et imaginaires », explique Kaitlin Garcia-Maestas.
Neville Wakefield ajoute : « Le désert n’est plus un espace vierge ; il porte l’empreinte de l’humanité. Les artistes explorent cette tension entre rêve d’une nature intacte et réalité contemporaine. L’art devient un outil puissant pour interroger ces transformations et proposer de nouvelles perspectives. »
DES ARTISTES VENUS DU MONDE ENTIER
L’exposition réunit une sélection d’artistes internationaux dont les œuvres interrogent les transformations du désert et ses multiples significations. Parmi eux, Sanford Biggers (USA), Jose Dávila (Mexique) et Agnes Denes (Hongrie/USA) explorent les dynamiques du paysage et de la mémoire. Cannupa Hanska Luger (USA) et Kapwani Kiwanga (Canada/France) revisitent les récits autochtones et postcoloniaux, tandis que Raphael Hefti (Suisse) et Kimsooja (Corée du Sud/France) interrogent la matérialité et les interactions entre nature et technologie. Sarah Meyohas (USA) et Ronald Rael (USA) intègrent des approches expérimentales mêlant art et innovation, alors qu’Alison Saar (USA) et Muhannad Shono (Arabie Saoudite) proposent des réflexions engagées sur l’identité, la mémoire et les enjeux contemporains du désert.
DES INSTALLATIONS ENTRE ART ET ENVIRONNEMENT
Les artistes utilisent des formes architecturales et immatérielles pour traduire la temporalité et les mutations du désert. Leurs œuvres explorent les asymétries de pouvoir, la mémoire culturelle et les transformations environnementales. Parmi les œuvres présentées :
Unsui (Miroir) de Sanford Biggers : Des sculptures scintillantes inspirées des nuages et du bouddhisme, incarnant un mouvement libre et fluide dans l’immensité du désert. Ces structures symbolisent la liberté et l’interconnexion, jouant avec la lumière et l’ombre pour créer des illusions optiques en perpétuel changement.
La Pyramide Vivante d’Agnes Denes : Une structure monumentale recouverte de végétation indigène, évoluant au fil du temps. Cette œuvre interroge la relation entre nature et civilisation en mettant en avant les rythmes biologiques et écologiques du désert.
The act of being together de Jose Dávila : Des blocs de marbre transportés entre les États-Unis et le Mexique, interrogeant les frontières et la dialectique site/non-site. Les pierres brisées sont réassemblées dans le paysage désertique, reflétant l’histoire des migrations et des connexions humaines.
GHOST Ride de Cannupa Hanska Luger : Une caravane futuriste illustrant une vision autochtone du développement durable. À travers des matériaux de récupération et des éléments technologiques, cette installation propose une réflexion sur les futurs possibles et les modes de vie alternatifs.
Five things you can’t wear on TV de Raphael Hefti : Une installation jouant sur la lumière et la perception du paysage désertique. L’artiste détourne des matériaux industriels pour créer une œuvre à la frontière entre nature et artifice, où les ombres projetées deviennent une œuvre en soi.
Respirer – Vallée de Coachella de Kimsooja : Une structure transformant la lumière du désert en un spectre dynamique de couleurs. Inspirée par la culture coréenne du bottari, cette installation enveloppe le paysage dans un voile lumineux en constante évolution.
Plotting Rest de Kapwani Kiwanga : Un pavillon inspiré du design moderniste et des récits de migrations. Ce projet évoque la migration et l’exil à travers une structure minimaliste dont les ombres et les formes changent au fil de la journée.
Truth Arrives in Slanted Beams de Sarah Meyohas : Une installation lumineuse manipulant la réfraction et rendant hommage au land art. À travers un jeu de miroirs et de surfaces réfléchissantes, l’œuvre transforme la lumière naturelle en une danse hypnotique de faisceaux colorés.
Adobe Oasis de Ronald Rael : Des structures en terre imprimées en 3D, fusionnant tradition et innovation pour imaginer des habitats durables. Inspiré par les savoir-faire ancestraux et les avancées technologiques, Rael crée un espace d’habitation ancré dans l’écologie et la résilience climatique.
Soul Service Station d’Alison Saar : Une station inspirée des stations-service historiques, servant de sanctuaire pour le repos et la réflexion. En intégrant des éléments sculpturaux et des objets récupérés, Saar recrée un espace où mémoire et spiritualité se rencontrent.
What Remains de Muhannad Shono : Une installation mobile utilisant le vent et le sable pour représenter la fluidité de l’identité et du territoire. À travers des formes mouvantes et éphémères, cette œuvre évoque l’instabilité des paysages et des récits historiques.
INFORMATIONS PRATIQUES
• Dates : du 8 mars au 11 mai 2025
• Horaires : Accessible du lever au coucher du soleil (conditions d’accès variables selon les installations)
• Entrée libre
À partir du 8 mars 2025, la carte des installations artistiques sera disponible en téléchargement sur desertx.org et via l’application Desert X.