Malgré la crise sanitaire, le pays s’est imposé comme destination phare en 2021, avec des résultats proches de ceux réalisés 2019.
Saison réussie, pour Daniela Mihalic Durica, Directrice de l’Office National Croate de Tourisme en France. La Croatie a, en effet, enregistré plus de 4,3 millions d’arrivées touristiques, et 30 millions de nuitées cet été. Un quasi-record. Et c’est, notamment, en se montrant particulièrement « responsable », en appliquant des mesures strictes « assez tôt » et en « vaccinant les travailleurs avant même la saison estivale » que le pays a réussi à rassurer les visiteurs, pour maintenir son flux touristique cette année. « Le tourisme est un secteur prioritaire » et chaque acteur en est conscient ; « les efforts collectifs » ont permis ces résultats très honorables, a-t-elle indiqué dans une interview accordée à Infotravel.fr.
Daniela Mihalic Durica – Directrice de l’Office National Croate de Tourisme en France.
Dans l’optique de séduire toujours davantage, la destination a aussi totalement « adapté sa stratégie ». « Nous avons été omniprésents sur les réseaux sociaux, et avons également développé [différentes animations, comme] des ateliers gastronomiques ». Cela, en plus de partenariats très forts avec de nombreux acteurs, comme les tours operators ou les compagnies aériennes. « Certains partenaires ont décidé d’accroître leur production en Croatie, et je tiens à les remercier particulièrement » ajoute la Directrice, satisfaite de l’apport inédit de visiteurs qui en a résulté. Et de compléter que « certaines compagnies ont même décidé de prolonger leur offre de vols au départ de Paris, et ce, toute l’année« .
Plébiscite français
La tendance en termes de visites est la même du côté des touristes de l’Hexagone. « Nous sommes très satisfaits des résultats sur le marché français » qui a représenté un total de « 700 000 nuitées, pour 300 000 visiteurs, soit une hausse de 150% » pour ce dernier indicateur, par rapport à 2020. Si bien que la France figure en bonne place dans le top 10 des voyageurs étrangers en Croatie. « L’image de la Croatie en France est très bonne » et le pays est « culturellement proche de la France« . De plus, la destination est particulièrement facile d’accès ; s’y rendre en avion prend en moyenne deux heures. Autant de temps que certains vols intérieurs. « Il faut être conscient qu’il faut parfois moins de temps pour aller en Croatie que pour se rendre à l’autre bout de la France ! » commente-t-elle.
Des atouts en phase avec la conjoncture
La Croatie est, certes, très proche de la France sur de nombreux plans, mais elle dispose d’une offre multiple, avec laquelle peu de destinations rivalisent. « Dubrovnik est une ville très visitée, mais d’autres régions le sont encore plus ». Si le tourisme urbain persiste, les touristes ont, en effet, eu « envie d’être éloignés du monde » cet été, Covid-19 et confinements obligent. En la matière, « l’offre touristique croate est tout à fait adaptée », à la faveur, notamment, de ses nombreux sites naturels préservés, et de ses différents parcs nationaux. Parallèlement, d’autres régions ont observé une croissance importante ces derniers mois. On pense, notamment, à la région de Split, ou à l’Istrie, au nord-ouest du pays. « L’Istrie est assez nouvelle pour le marché français, et elle se développe, notamment, beaucoup à travers la richesse de sa gastronomie. Elle offre, par ailleurs, de multiples activités tout au long de l’année » souligne D. Mihalic Durica.
Avec « une offre adaptée à tous les types de touristes », l’implantation prochaine de quinze nouveaux hôtels (notamment dans la baie du Kvarner), la reconnaissance régulièrement renouvelée d’institutions comme le guide Michelin -plus de 70 restaurants recommandés- et le déploiement d’offres de compagnies aériennes « low cost », la Croatie a toutes les clés en main pour perdurer comme destination européenne de choix. À l’avenir « nous espérons continuer de présenter des résultats proches ou meilleurs que les années passées » conclut D. Mihalic Durica.
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Illustration article : lucie b, sur Unsplash.
Crédit photo : Andrina Luic.
