Comment le Costa Rica allie tourisme et développement durable
Participer à la protection de l’environnement et au repeuplement des forêts tout en voyageant ? C’est possible, et c’est une initiative mise en place par un petit pays d’Amérique central.
En effet, le Costa Rica encourage les touristes à compenser l’empreinte carbone générée par les vols aériens et les voyages terrestres afin de faciliter la collecte de ressources financières pour le Programme de paiement des services environnementaux (PSA), grâce à l’accord signé par l’Institut costaricien du tourisme (ICT) et le Fonds national de financement des forêts (Fonafifo).
Avec les ressources de cette initiative, la plantation d’arbres, la protection des bassins hydrographiques, la régénération naturelle, ainsi que les systèmes agroforestiers dans les exploitations agricoles et/ou les zones préalablement sélectionnées entre les deux institutions seront encouragés par le biais du programme de paiement des services environnementaux.
La Ministre de l’environnement et de l’énergie (MINAE), Andrea Meza, a salué cette initiative : « Ce programme est un moteur vert pour la relance économique durable du Costa Rica. L’arrivée de visiteurs dans le pays profite au secteur de l’écotourisme et l’argent qui provient de la compensation de ses émissions renforce la conservation des forêts et les familles qui dépendent de cette incitation. Il me semble essentiel que nous commencions à prendre des mesures pour réduire les émissions atmosphériques de nos touristes et à rechercher des avantages supplémentaires pour leur compensation ».
Comment cela fonctionne ?
Les voyageurs se rendent sur ce calculateur : http://www.fonafifo.go.cr/en/calculadora.
Les émissions de CO2 varient en fonction des vols courts/long-courriers et de la cabine du voyageur (économie/affaires) – une personne voyageant pour affaires sur un vol long-courrier générera plus d’émissions de carbone qu’une autre voyageant en classe économique. Par exemple, le Costa Rica a reçu plus de 3 millions de visiteurs en 2018, générant +4,5 millions de CO2. Avec ce nouvel outil, près de 14 000 hectares de forêts pourraient être financés/reboisés.