Les candidatures se bousculent, pour obtenir le titre de Capitale Européenne de la Culture 2028, aux côtés d’une ville tchèque. L’élue succédera à Lille (2004) et Marseille (2013).
1. Bourges : un héritage à partager
Bourges avait annoncé sa volonté dès septembre 2020. L’officialisation de la candidature, portée par l’agglomération Bourges Plus, le département du Cher et la région Centre-Val de Loire, a été faite le 26 juin 2021. Et l’ambition est forte : « redonner à Bourges une place artistique, touristique et économique centrale, au cœur de la France et de l’Europe » indique la municipalité, citée par France 3.
Pour décrocher le titre et « faire de Bourges LA ville de la culture à taille humaine », le groupe compte miser sur un riche patrimoine historique, mais aussi sur des manifestations culturelles nombreuses. Sans oublier le Printemps de Bourges, que l’on ne présente plus. Le tout, complété par de grands « chantiers », comme la refonte des musées ou le développement de l’accueil d’artistes européennes, indique la ville. Pour se donner toutes les chances, celle-ci a fait appel à une assistance de maitrise d’ouvrage en ingénierie culturelle.
2. Clermont-Ferrand : « un massif pour candidat »
La ville a annoncé sa candidature lors d’une conférence de presse, le 10 mai 2021. Mais ce n’est qu’une étape d’un parcours initié dès 2015, avec les états généraux de la culture, et poursuivi pendant trois ans avec les programmes « Effervescences« . En confirmant l’entrée dans la course, Olivier Bianchi, maire de la ville, montre sa volonté « d’enrichir les citoyen.ne.s à tous les niveaux – intellectuellement mais aussi émotionnellement », en créant « une dynamique pour tout un territoire ». Tout un territoire, car le projet porte tout le Massif Central et ses presque 4000 communes, « autour d’une alternative territoriale, […] d’un modèle […] à taille humaine, d’un village métropolitain ».
Et il ne faudra pas attendre beaucoup, pour commencer à profiter des nombreuses manifestations culturelles programmées tout l’été, sous le nom « Altitude 2028« . À ce titre, festival Europavox, expositions, animations musicales, ateliers et rencontres avec des invités de choix prospèrent déjà dans tout l’espace urbain.
3. Nice : développer le « tourisme de demain »
Nice a les moyens de son ambition. 100 millions d’euros seront débloqués, sur cinq ans, pour développer un plan d’action massif. Au programme : rénovation des musées, aménagement de trois salles de spectacle dans un patrimoine existant, relance des studios de la Victorine ou rénovation de l’Opéra… « Nous avons fait de la culture une priorité du mandat » indiquait Christian Estrosi au Point, cité par 20 Minutes.
Accueillant de nombreux visiteurs chaque année, la ville essayait déjà de s’écarter du « tourisme de masse […] avant le Covid » ; une position confirmée par la pandémie. Pour l’édile, c’est sur « le tourisme axé sur la culture, l’environnement et les grands rendez-vous événementiels internationaux », qu’il faut miser.
Nice va toutefois devoir multiplier les efforts pour se voir élire. Déjà en lice en 2013, elle se situe en Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui compte Avignon et Marseille, déjà récompensées. Elle candidate, en outre, à une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco comme « capitale du tourisme de Riviera », indique la Banque des Territoires.
Le dépôt des candidatures se déroulera jusqu’à fin-2022, avant qu’un jury d’experts du domaine culturel ne fasse ses présélections. L’annonce finale sera faite courant 2023. La ville labellisée Capitale Européenne de la Culture aura alors quatre ans pour se préparer. Elle devra, pendant un an, multiplier les événements culturels.
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