Le dernier rapport de Booking.com sur le voyage durable met en évidence les défis auxquels sont confrontés les consommateurs et souligne la nécessité d’une collaboration entre les différents secteurs
De nouvelles données issues de l’enquête annuelle de Booking.com sur le voyage durable indiquent que 45 % des sondés estiment que voyager de manière plus durable est important, mais cette considération ne constitue pas pour autant leur priorité lorsqu’elles planifient et réservent un voyage.
33 % des voyageurs pensent que les dommages déjà causés sont irréversibles et que les choix qu’ils font n’y changeront rien. Par ailleurs, 25 % d’entre eux ne croient pas que le changement climatique soit aussi grave qu’on le dit.
44 % des personnes interrogées considèrent que les gouvernements sont les mieux placés pour répartir de manière équitable l’impact économique du tourisme, et 43 % d’entre elles pensent que les prestataires de services de voyage détiennent la clé pour compenser les facteurs environnementaux.
Ces nouveaux éléments mettent en lumière la nécessité de collaborations accrues pour remédier au sentiment naissant d’impuissance des consommateurs, et répondre à l’enjeu de durabilité qui est au cœur des préoccupations du secteur des voyages.
Booking.com publie aujourd’hui une nouvelle étude basée sur des informations recueillies auprès de plus de 31 000 voyageurs et voyageuses à travers 34 pays et territoires. Cette étude analyse les dernières tendances, priorités et attitudes des consommateurs en matière de durabilité dans le secteur des voyages.
Cette étude annuelle fait état d’une prise de conscience et d’un vif intérêt toujours présents, avec 83 % des personnes sondées qui confirment notamment que voyager de manière plus durable est important pour elles. Mais de nouvelles données montrent également qu’un sentiment de lassitude pourrait émerger à l’échelle mondiale, en raison notamment des défis actuels que présente la prise de décision relative aux voyages plus durables.
Cette enquête révèle que 45 % des personnes interrogées estiment que voyager de manière plus durable est important, mais cette considération ne constitue pas pour autant une priorité majeure au moment de planifier et de réserver un voyage. 28 % des voyageurs et des voyageuses se disent même lassés d’entendre parler sans cesse du changement climatique. Dans ce contexte, la nécessité d’une démarche collective est plus pertinente que jamais, afin de s’assurer que le développement d’un secteur du voyage plus durable reste une priorité.
Quand les intentions positives se retrouvent confrontées à de nouveaux défis
À l’avenir, 75 % des voyageurs du monde entier déclarent vouloir voyager de manière plus durable au cours des 12 prochains mois. Parmi eux, 32 % affirment que c’est parce que c’est la bonne chose à faire et 43 % disent qu’ils culpabilisent lorsqu’ils font des choix moins durables.
Toutefois, une certaine désillusion à l’égard des choix de voyage plus durables pourrait contrarier ces intentions. De nouveaux sujets étudiés pour la première fois cette année révèlent que certains voyageurs ne reconnaissent pas l’importance de faire davantage attention à leur impact. Ainsi, 33 % sont d’avis que les dommages déjà causés sont irréversibles et que leurs choix en matière de voyage n’y changeront rien.
28 % des personnes sondées estiment également que le temps passé en voyage est trop précieux pour prioriser la durabilité. Ne pas constater de résultats concrets sur place contribue également au sentiment d’impuissance : 34 % des voyageurs et des voyageuses considèrent qu’il est inutile d’agir de manière plus durable dans une destination qui ne met pas elle-même en œuvre des pratiques de durabilité.
Une responsabilité partagée et une réelle opportunité d’agir dans tout le secteur
Le rôle que les voyageurs pensent pouvoir jouer dans la lutte contre les effets négatifs des voyages met également en évidence leurs attentes en matière de collaboration. Un remarquable 71 % des voyageurs expliquent vouloir laisser les lieux qu’ils visitent dans un meilleur état que celui dans lequel ils les ont trouvés, contre seulement 66 % l’année dernière.
L’étude menée cette année montre que 45 % d’entre eux pensent qu’ils peuvent compenser eux-mêmes les impacts sociaux des voyages. D’un autre côté, 44 % des personnes interrogées considèrent que les gouvernements sont les mieux placés pour limiter les impacts économiques des voyages, et 43 % pensent que les prestataires de services de voyage détiennent la clé pour compenser les facteurs environnementaux. De plus, 40 % des voyageurs et des voyageuses estiment que les gouvernements ont la responsabilité de sensibiliser la population aux impacts des voyages et du tourisme.
Soutenir les consommateurs dans la mise en œuvre de leurs ambitions relève également de cette responsabilité. Près de 45 % des voyageurs et voyageuses préfèrent les hébergements disposant d’un certificat de durabilité. La cohérence des normes de certification est essentielle pour pouvoir identifier ces établissements. Ainsi, 67 % des personnes interrogées déclarent que tous les sites de réservation de voyages devraient utiliser les mêmes certifications de durabilité. Cependant, seuls 52 % des voyageurs souhaitent en savoir plus sur les raisons pour lesquelles l’établissement a obtenu cette distinction, soit une baisse de 17 % par rapport à la même période l’année dernière. Cela indique la nécessité de communiquer de manière simple et claire pour faciliter la prise de décision, quelles que soient les priorités.
De bonnes perspectives pour la durabilité
Malgré certaines frustrations, les voyageurs qui affirment faire des choix plus réfléchis ont également le sentiment que les expériences de voyage plus durables ajoutent réellement de la valeur à leurs vacances. De nouveaux domaines étudiés dans le rapport de cette année ont révélé que 62 % des voyageurs et des voyageuses reconnaissent qu’ils sont la meilleure version d’eux-mêmes lorsqu’ils voyagent de manière plus durable et qu’ils repartent donc chez eux avec un sentiment positif.
De la même manière, 67 % estiment que le fait d’être témoin de pratiques durables lors d’un voyage les incite à les adopter dans leur vie quotidienne. Parmi celles et ceux qui ont adopté des comportements plus durables lors de leurs voyages, beaucoup l’ont vu comme une amélioration. Ainsi, c’est le cas pour les 96 % qui ont effectué des visites ou des activités pour vivre des expériences authentiques, locales et culturelles, pour les 93 % qui ont fait des achats dans de petits magasins indépendants, et pour les 93 % qui ont planifié leurs déplacements de manière à pouvoir marcher, faire du vélo ou prendre les transports en commun.
« Même si de nombreux voyageurs ont conservé un certain optimisme et l’envie d’avoir un impact plus positif, le secteur a une formidable opportunité d’accélérer ses efforts pour que tout le monde puisse effectuer ces choix plus facilement », a déclaré Danielle D’Silva, responsable Durabilité chez Booking.com. « Il est important que nous continuions à nous assurer que des options plus durables sont non seulement facilement accessibles, mais aussi fiables et compréhensibles.
C’est pourquoi nous pensons qu’une meilleure sensibilisation, des normes claires et cohérentes et un certificat délivré par un organisme tiers de confiance attestant de pratiques durables tout au long de l’expérience de voyage peuvent être d’une grande aide. Même si les signes de frustration des consommateurs doivent nous préoccuper, ils nous rappellent que nous devons continuer à nous concentrer sur les actions qui peuvent faire la différence non seulement pour les voyageurs, mais aussi pour les communautés et les destinations partout dans le monde. »
Booking.com a dressé le top 5 des destinations les plus durables en France pour cette année, choisies parmi les 500 premières destinations sélectionnées sur la base du volume d’établissements disposant d’une certification de durabilité par une tierce partie indépendante :
- Blagnac
- Frontignan
- Nante
- Troyes
- Angers