La grande évasion sur la Transhimalayenne
Aux pilotes chevronnés épris de liberté, Vintage Rides dédie ce raid à moto sur «la» route mythique du continent asiatique : la Transhimalayenne. Au guidon d’une Royal Enfield, une chevauchée grisante à travers les paysages grandioses et reculés du Ladakh, pour frôler le Toit du Monde et vivre la grande évasion.
Balayée par les vents et figée par les glaces, la Transhimalayenne est une route en perpétuelle reconstruction… Accessible aux véhicules 4 mois par an seulement, elle ouvre alors les portes d’un univers fascinant sculpté par les éléments. Depuis Manali, connue autrefois sous le nom de Kulanthapitha, «le bout du monde habitable », les premiers kilomètres de cette épopée motarde permettent de s’adapter doucement à l’altitude en sillonnant la vallée verdoyante de Kullu, piquetée de riches vergers, de forêts de cèdres et de villages accueillants.
Puis, quittant petit à petit le sous-continent indien pour s’enfoncer dans l’univers minéral des contrées himalayennes, les pistes, de boueuses se font cassantes, propulsant ceux qui les empruntent dans un décor surréaliste ponctué de lacs d’altitude aux couleurs opalines… Spectaculaire lorsqu’elle descend vers le Lahaul pour atteindre la vallée de Chandra, la route passe plusieurs cols avant l’arrivée à Rumtse, le premier village ladakhi. Un campement y est prévu près du village, dans un pré entouré de champs d’orge.
Pour rejoindre Leh, capitale du pays, il faudra ensuite longer la vallée de l’Indus, visitant en chemin Hemis, le plus grand monastère du Ladakh, et celui de Tikse, accroché au sommet d’un pic rocheux. Dominé par son imposant palais royal, Leh fut autrefois un riche centre de commerce où les caravanes venues du Tibet et d’Asie Centrale faisaient halte avant de poursuivre leur route vers le Kashmir. Une pleine après-midi pour découvrir cette cité permet de s’imprégner de son atmosphère en flânant parmi les étals de son bazar fréquenté par des femmes ladakhis en robes noires et ceintures fuschia, des gamins rieurs aux pommettes saillantes, des paysans de la Nubra, des commerçants tibétains et kashmiris, et des moines du Zanskar…
Vient ensuite l’un des épisodes les plus enivrants de cette épopée lorsqu’après avoir franchi une interminable série de zigzags, les riders atteignent enfin le Khardung La. A 5600 mètres, le col carrossable le plus haut du monde offre un panorama somptueux sur les chaînes du Zanskar et du Karakoram. Plus tard, faisant route en direction de la frontière tibétaine, la traversée du Rupshu, région la plus isolée du Ladakh où seuls vivent les nomades avec leurs yaks et leurs chèvres permet d’accéder aux lacs de Tso Moriri et de Tso Kar. Une des dernières étapes avant le voyage du retour vers Manali, les yeux chargés d’images rares et le cœur gonflé d’émotions…
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