Réserver ses vacances : un clic suffit sur une plateforme en ligne allemande
Il est déjà temps de chercher les meilleurs prix pour les ponts de mai voire les vacances d’été. Nul doute que vous allez donc bientôt écumer les sites internet de voyagistes, d’hôtels et de sociétés de transport. Et pourquoi pas jeter un œil sur les plateformes de vente en ligne allemandes. Après tout, certains d’entre vous ont l’habitude de faire des achats en Allemagne. Sauf que si vous le faites, vous devez être attentif. Sans le vouloir, vous risquez d’acheter votre voyage alors que vous pensiez seulement faire une simulation. Les explications du Centre Européen de la Consommation.
Pourquoi une simulation de vacances se transforme-t-elle en réservation sur un site allemand ?
Pour dénicher l’offre de vacances idéale, il n’y a pas de secret, il faut souvent passer du temps à chercher. Indiquer les destinations souhaitées, le lieu de départ et la période voulue, c’est ce que vous répétez en allant d’un site à l’autre. Vous y passez plusieurs jours puis, au bout d’un moment, vous comparez les différentes simulations réalisées et faites votre choix.
En France, vous ne risquez pas de réserver sans le vouloir. Grâce à la règle du « double-clic », vous devez d’abord valider votre panier (premier clic) puis payer (second clic). Sauf que cette protection n’existe pas quand vous faites des simulations de réservation de vacances sur une plateforme en ligne allemande. Un seul clic sur « jetzt buchen » ou « zahlungspflichtig bestellen » suffit. Certes, ces mentions ne laissent aucun doute si vous maîtrisez l’allemand. Mais si ce n’est pas le cas et que vous cliquez dessus, vous vous engagez. Et ce, avant même d’avoir dû payer tout ou partie du prix.
Comment les consommateurs réalisent-ils leur erreur ?
Depuis début 2025, le CEC a déjà été sollicité par une vingtaine de consommateurs français dans cette situation. Ils ont eu la (très mauvaise) surprise de recevoir une demande de paiement ou une confirmation de commande. Les montants exigés sont élevés. L’un d’eux doit s’acquitter d’une facture de 5 600€ quand un autre est sommé de payer 9 500€…
À la réception de ces appels de fonds, les consommateurs pensent d’abord être victimes d’une arnaque. Sauf que ce n’est souvent pas le cas. Ils ont bien réservé un voyage alors qu’ils pensaient réaliser des simulations pour trouver le meilleur tarif.
Comment réagir si ça vous arrive ?
S’il est compréhensible de paniquer, il faut impérativement garder la tête froide. Car il est primordial d’éviter deux erreurs.
La première, c’est d’annuler le voyage. Certes, c’est une réaction intuitive mais c’est surtout l’assurance de devoir payer des frais d’annulation. Une sanction qui peut atteindre 50% du montant initial. Imaginez, payer 50% de 9 500€ pour un voyage que vous ne ferez pas…
Sachez également que le droit de rétractation, souvent invoqué par les consommateurs, ne s’applique pas pour la réservation d’un séjour, d’un avion ou d’un train.
La seconde bévue à éviter, c’est de faire la sourde oreille. Le professionnel vous enverra ses relances quoi qu’il arrive. Les ignorer, c’est la garantie de devoir régler, a minima, les frais d’annulation. Et le risque d’avoir à payer des « Verzugszinsen » (intérêts de retard de paiement) et des frais supplémentaires si le professionnel sollicite les services d’un avocat ou mandate une société de recouvrement.
En somme, la meilleure réaction, c’est de discuter avec le vendeur. De lui expliquer votre erreur et de négocier une annulation à moindre frais. Mais si vos échanges sont infructueux, le CEC peut vous aider gratuitement pour trouver une solution à l’amiable avec l’agence ou la plateforme en ligne.
Pour bénéficier de cet accompagnement, rendez-vous sur www.cec-zev.eu