Isère : Cadre final de la plus grande course de chiens de traîneaux en Europe, l’Isère alpine se décline autour de Grenoble sur trois massifs de toute beauté… et de pleine sérénité.
« Giiii ! » (pour « à droite ! »), « Hao » (pour « à gauche ! »), « Okay ! » (pour « tout droit ! »), « Hooo ! » (pour ralentir ou s’arrêter) : scandés par les mushers, ces quatre onomatopées font écho sur les pistes, tandis que les athlètes dévalent le plus vite possible. Les mushers ? Autrement dit, les meneurs d’attelage de chiens.
Des chiens de traîneau à neige qu’on peut qualifier d’athlètes tant leur envie de se surpasser répond à celle de leurs maîtres lors d’une de ces courses de chiens de traîneau qui réveillent notre imaginaire. Seule discipline sportive où l’homme et le chien partagent le même effort, cette épreuve témoigne de manière incomparable d’une relation magique entre eux, initiée dès la constitution de la meute, en prenant en compte les relations et les susceptibilités mêmes qui existent entre les chiens.
Lesquels, Nordiques ou Alaskans, sont issus de six races, les plus performants, le Husky de Sibérie et l’Alaskan Husky, ayant encore fait leurs preuves au cœur des Alpes, en janvier, lors de la XXe édition de « La Grande Odyssée ». Une odyssée dont on connaît les enchanteresses images des équipages fendant des espaces blancs et de ces coursiers à quatre pattes de haut niveau dont les museaux attendrissants participent à la ferveur populaire.
Laquelle, du 13 au 25 janvier et de Megève à Villard-de-Lans, s’est constatée dans 20 villages et stations des trois départements alpins, autour de 600 chiens et de 65 mushers, de 7 nationalités. Du grand spectacle à ciel ouvert avec une moyenne de 35 km par jour et plus de 12 000 m de dénivelé positif cumulé.
Les suiveurs des trois dernières étapes se seront ainsi extasiés sur l’un des plus beaux éventails de paysages isérois. En l’occurrence autour de Grenoble, l’ex-cité olympique étant encadrée à l’est par la chaîne de Belledonne, au nord par le massif de la Chartreuse et à l’ouest par le Vercors.
Du côté de Belledonne, qui culmine à 2977 m, les stations des 7 Laux offrent en effet un vaste domaine skiable de ski alpin et de ski nordique. Réputé pour son Snow Park, il comble les freestylers, tout comme le Wig Luge du Pleynet réjouit les chercheurs de frissons avec sa luge sur rails, longue de 723 m, la descente vertigineuse ébouriffant par des pentes jusqu’à 30%. Fortes sensations encore avec la nouveauté 2024 qu’est l’Adrénaline Park de Chamrousse, cette plus grande tyrolienne à pylônes du monde révélant sur 2 km, en solo ou en duo, une vue à couper le souffle, avec une vitesse de pointe jusqu’à 80 km/h et un survol de plus de 60 m. Au Collet, c’est le vendredi de 20 à 22h, que la montagne vous appartient, avec ses dix pistes éclairées sur 650 m de dénivelé.
Accessible en bus à 20 mn de Grenoble, au pied de Chamechaude, point culminant de la Grande Chartreuse, le Col de Porte est une petite station familiale qui, à 1324 m d’altitude, ravit les amateurs de glisse en forêt. Franchi à dix-neuf reprises par le Tour de France, le col s’enorgueillit aussi d’avoir été le précurseur des remontées mécaniques, puisqu’après la mise en service d’un traîneau motorisé tractant les skieurs dès 1932, le premier remonte-pente à suspentes débrayables, long de 200 m et construit par le charpentier Charles Rossat, y fut lancé en 1934. On est là dans un cadre de panoramas grandioses, de toute pureté, au cœur de la seule forêt de la région Auvergne-Rhône-Alpes à avoir été labellisée Forêt d’exception pour sa démarche d’excellence en matière de bonne gestion durable et concertée du patrimoine forestier. Le « bois de Chartreuse » est ainsi le premier bois à avoir obtenu une appellation d’origine contrôlée.
Autre Parc Naturel Régional, celui du Vercors, créé en 1970, se révèle aussi d’une captivante beauté. Enchaînant les vallées et les plateaux, il compte plus de 150 sommets dépassant les 1500 m d’altitude. Au-delà de tous les types de ski, ses quatre montagnes aux décors variés sont autant d’invitations à se ressourcer à pied, à cheval, à vélo, en musardant sur la Via Vercors d’un village à l’autre. La sylvothérapie se propose ainsi d’apprendre à maîtriser son stress en respirant avec les arbres.
Avec la « Cani-Altitude » d’« Extra Pattes », c’est en courant avec un chien de traîneau au bout d’une longe qu’il s’agit de décompresser, dans le sillage de Sandra leur musheuse, tandis qu’avec « Le Cartable à raclette » d’Hugo et Jorel la forêt de sapins se fait gourmande, avec un pique-nique fromager nourri par un convivial feu de bois et des vins du coin.
Combien d’autres tentations encore pour se fondre dans ce mythique Vercors on ne peut plus préservé, riche de 1800 espèces végétales, 140 espèces d’oiseaux, 72 espèces de mammifères et 6 espèces d’ongulés sauvage. Ce fut même le dernier bastion alpin, en 1937, de l’ours brun, et l’un des premiers massifs recolonisés naturellement par les loups gris arrivés d’Italie. Des meutes qui dévorent parfois les génisses de la jolie Laura, ex-Miss France Agricole 2016, dont la chèvrerie des 7 Laux, à Theys, est l’une de ces fermes familiales où l’on peut remplir son panier de fromages qui ont le goût de l’authentique. Ses quatre-vingts biques de race Alpine y sont choyées à l’ancienne, boucs inclus !
On aura compris que les trois massifs grenoblois ont de quoi oxygéner l’esprit et en mettre plein la vue, l’Isère se déclinant au-delà de sa capitale des Alpes sur bien d’autres tons, puisqu’à touche-touche avec sept départements. D’influences rhodaniennes en influences provençales, quelle mosaïque de paysages pour cet Isère d’hiver à visiter par tous les bouts.
info@isere-attractivité.com
www.alpes-isere.com
Les autres contacts incontournables :
Sandra Coignard. Cani-Altitude ExtraPattes
38250 Corrençon-en-Vercors
06 32 06 91 63
. Jorel et Hugo Achouz. Le Cartable à raclette
38250 Corrençon-en-Vercors
06 86 74 33 65
. Laura Schmidhauser. Chèvrerie des 7 Laux
38570 Theys
06 71 11 19 03