L’inflation a eu un impact sur les vacances des Français. Avec la hausse des prix, les touristes sont contraints de s’adapter.
Les vacances d’été sont un moment privilégié pour de nombreux Français. Une parenthèse pour profiter du soleil, explorer de nouveaux horizons et se ressourcer en famille… Malheureusement, avec l’inflation croissante qui touche le quotidien de tous, les dépenses liées aux vacances pèsent lourd dans le budget des ménages.
Et à cause de cette hausse des prix, certains se voient même contraints de réduire la durée de leur séjour, comme Françoise et Michel, jeune couple de retraités du Nord de la France, habitués à s’évader à Fréjus chaque été depuis plus de vingt ans : on compte en tout 10 % de départs en moins cette année, par rapport à 2019. (source)
Verilor, soucieux de redonner du pouvoir d’achat aux Français, dénonce cet état de fait dans son étude.
L’impact du COVID 19 sur le budget vacances
La pandémie mondiale de Covid-19 a eu des effets dévastateurs, tant sur le plan humain qu’économique. Les mesures restrictives ont entraîné d’importantes fluctuations de l’activité, se traduisant par une baisse du PIB.
En 2023, une inflation galopante s’est installée. Les prix de tous les postes de dépense ont augmenté, et les vacances n’y échappent pas. Transport, logement, loisirs… Les Français sont contraints de s’adapter pour ne pas dépasser leur budget.
Hausse du prix de l’essence
Pour se rendre sur leur lieu de vacances, 74 % des vacanciers utilisent la voiture. Avec l’inflation, le prix du carburant n’a jamais été aussi élevé depuis plusieurs années.
Selon l’Insee, le litre de gazole est passé de 1, 42 euros en juillet 2019, à 1, 81 en juin 2023. Cette hausse fulgurante pèse lourdement sur le budget des vacances, en particulier pour les voyages de longue distance.
Françoise et Michel, qui avaient l’habitude de parcourir les 1 100 kilomètres entre Lille et Fréjus, constatent que cette hausse du prix du carburant représente une dépense supplémentaire non négligeable.
Avec une pointe de résignation dans la voix, le couple confie : « en 2019, l’aller-retour entre Lille et Fréjus nous coûtait environ 200 euros. Cette année, d’après nos calculs, nous serons obligés de débourser près de 260 euros ! ».
Une somme conséquente, qui leur a fait prendre une décision difficile : partir 12 jours au lieu de 15, sacrifiant ainsi une partie de leur précieux temps de détente.
Hausse des péages
Le carburant est loin d’être le seul poste de dépense ayant connu une augmentation. C’est également le cas du prix des péages autoroutiers. Depuis 2019, leur coût ne cesse de s’élever, enregistrant une hausse moyenne de 4, 75 % au 1er février 2023. Pour les vacanciers qui empruntent les autoroutes, c’est encore une dépense supplémentaire à prendre en compte.
Michel déplore : « j’ai été sidéré de constater une telle hausse des tarifs ! Pour parcourir une si longue distance, l’autoroute reste la solution la plus pratique. Mais cette année, cela va nous coûter plus d’une centaine d’euros ! ».
Les autoroutes, autrefois considérées comme un simple moyen de faciliter les trajets, sont devenues une dépense conséquente à part entière, venant alourdir le budget déjà bien serré des vacanciers comme Michel et Françoise.
Hausse du prix des loisirs et restaurants
En plus des dépenses liées au transport, il faut rajouter celles consacrées aux loisirs et à la restauration, deux éléments clés de vacances réussies. Les restaurants, bars et lieux de divertissements n’ont pas été épargnés par l’inflation, et ont vu leurs factures d’énergie s’envoler. Pour faire face à cette situation, les établissements répercutent la hausse de leurs charges sur les prix pratiqués.
Françoise et Michel constatent qu’une sortie au restaurant à Fréjus, qu’ils appréciaient auparavant, est désormais plus onéreuse. Ils s’exclament avec regret : « nous avons été choqués en découvrant le menu cette année. Les plats que nous adorions déguster sont devenus nettement plus chers ! ».
En séjournant trois jours de moins dans leur camping de la Côte d’Azur, le couple de retraités espère compenser cette hausse généralisée des prix.
« Cette année, je ne partirai pas en vacances »
Certaines personnes, comme Florence, une mère célibataire travaillant à temps partiel, sont contraintes de renoncer complètement à partir en vacances cette année en raison de l’impact de l’inflation sur leur budget.
La jeune femme explique avec déception : « je vis seule avec mes deux enfants et je dois gérer soigneusement mes finances. Malheureusement, avec la hausse des prix de l’essence, des péages et des activités de loisirs, je ne peux tout simplement pas me permettre de partir en vacances cette année. C’est déjà un défi au quotidien de faire face aux dépenses essentielles. C’est un énorme sacrifice pour moi et mes enfants, mais je suis obligée de faire ce choix ! »
Cette situation décrit la réalité vécue par de nombreuses familles et personnes aux revenus modestes, pour qui les vacances représentent un luxe de plus en plus difficile à atteindre.
2 semaines de camping dans le sud pour le prix d’un séjour à New York avant Covid
Les changements économiques post-Covid ont eu un impact réel sur les choix de destination des Français.
Paul, un passionné de voyages, partage son expérience : « avant la pandémie, j’ai eu la chance de réaliser mon rêve en visitant New York pendant 10 jours. C’était une expérience incroyable, mais cela m’a coûté très cher. À l’époque, je pensais que ce voyage serait le plus onéreux de ma vie ».
En planifiant ses vacances cette année, le jeune homme a déchanté : « j’ai été frappé par la réalité des prix. Je me suis rendu compte que le coût de deux semaines de camping dans le sud de la France était presque équivalent à celui de mon séjour à New York il y a cinq ans ! ».
Le témoignage de Paul illustre la réalité actuelle des vacanciers qui voient le prix des vacances en France atteindre un niveau proche des destinations internationales prisées.
Cette comparaison entre un séjour aux États-Unis et deux semaines de camping en France met en évidence l’impact de l’inflation sur les postes de dépense liés aux vacances d’été.
Dans un tel contexte, on comprend le choix de nombreux Français de raccourcir la durée de leur séjour.