Les vitraux et deux autels de la chapelle Jean de Bourbon de l’abbaye de Cluny ont été restaurés par l’artiste Sarkis.
Le Centre des monuments nationaux a rouvert la chapelle Jean de Bourbon de l’abbaye de Cluny restaurée avec des vitraux et deux autels commandés à l’artiste Sarkis.
Remise en forme des vitraux de la chapelle
Le Centre des monuments nationaux a achevé la restauration de la chapelle Jean de Bourbon de l’abbaye de Cluny. A cette occasion, des vitraux et deux autels créés par l’artiste Sarkis pour dialoguer avec l’architecture, ont été mis en place. Dans la continuité de la restauration du petit transept réalisée de 2008 à 2010, cette opération de restauration et de mise en valeur d’un montant de 2,3 millions d’euros a rendu à ce joyau gothique flamboyant son faste d’origine. Les visiteurs peuvent redécouvrir la chapelle ainsi sublimée depuis le 6 juillet 2023.
Des rénovations à toutes les échelles
La restauration, sous la maîtrise d’œuvre de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, a compris la restauration des maçonneries en pierre de taille, la restitution de la couverture pentue en ardoise sur une charpente en chêne. La chapelle a ainsi retrouvé un aspect extérieur plus proche de son état d’origine. Le portail gothique nord présentant un arc en accolade dont la partie supérieure est ruinée a bénéficié d’une restauration grâce à une technique d’empiècements numériques de décors qui ornent l’accolade.
À l’intérieur, les éléments sculptés ainsi que la piscine liturgique sculptée ont été consolidés et restaurés afin de retrouver leur lisibilité. La polychromie initiale de ces éléments a été suggérée.
L’artiste Sarkis : métamorphose de la chapelle
Dans le cadre de cette restauration, le Centre des monuments nationaux a fait le choix de passer une commande à l’artiste Sarkis, qui est déjà intervenu dans plusieurs édifices religieux.
Son œuvre, intitulée « La pluie, avec les couleurs de l’arc-en-ciel, résonne dans la chapelle », comporte un ensemble de vitraux pour les cinq baies de la chapelle et deux autels. Les vitraux polychromes remplacent des verres blancs qui avaient été installés à la place des vitraux d’origine disparus et qui ne permettaient pas d’apprécier l’ensemble architectural à sa juste valeur. Les vitraux, constellés de gouttes (qui sont les empreintes digitales de l’artiste) évoquant une pluie aux couleurs de l’arc-en-ciel, contribuent à rendre à la chapelle une atmosphère colorée et fastueuse. Les autels sont composés de vitraux ponctués d’empreintes jaunes évoquant l’or, matériau symbole d’éternité et font donc écho aux vitraux.