La Route de l’Amazonas, le circuit touristique à travers les paysages uniques et naturels du Pérou.
La région amazonienne abrite des sites d’une grande valeur culturelle, historique et naturelle, considérés comme fondamentaux pour la promotion d’un tourisme durable.
La Ruta del Amazonas, ou la Route de l’Amazonas en Français, rassemble des sites exceptionnels dans cette région éponyme du nord-est du Pérou, tels que la forteresse de Kuelap, les peintures rupestres de Yamón, les sarcophages de Karajia et la cascade de Gocta. La Ruta del Amazonas est un circuit touristique déclaré d’intérêt national par le gouvernement péruvien en vertu de la loi 31741 promulguée en avril 2023.
Dans le cadre de cette déclaration d’intérêt national, le ministère de la culture, le ministère du commerce extérieur et du tourisme, en coordination avec le gouvernement régional d’Amazonas et les gouvernements locaux, travaillent à la création et à la promotion du circuit touristique, en tenant compte des aspects culturels, historiques et environnementaux. Cette loi démontre l’engagement du Pérou à renforcer l’industrie culturelle et touristique dans le nord du pays, à promouvoir le développement économique local et à contribuer à la préservation de son patrimoine.
La Ruta del Amazonas – un circuit pour le tourisme durable
Amazonas est une région située au nord-est du Pérou, bien connue pour ses forêts luxuriantes, ses orchidées, ses ours à lunettes et coqs-de-roche (l’oiseau national). Depuis Lima, on peut rejoindre Chachapoyas (capitale de la région) en avion (1h45) ou en bus/voiture (environ 22h), point de départ idéal pour découvrir la Ruta del Amazonas et ses sites d’exceptions.
La cascade de Gocta
Pour s’aventurer dans la nature d’Amazonas et admirer sa flore luxuriante, le circuit propose de rejoindre la Catarata de Gocta. Cette impressionnante cascade, considérée comme étant l’une des plus hautes du monde, mesure 771 mètres et se divise en deux chutes : une première de 231 mètres et une seconde de 540 mètres. Le point de départ pour la randonnée qui mène à la cascade est la ville de Cocachimba, dans le district de Valera.
Les guides locaux seront ravis de dévoiler toute la grandeur de Gocta, surnommée affectueusement « La Chorrera » par les locaux. Le trajet de 10 km aller-retour (soit 5h de marche au total), est possible à pied ou à cheval.
Le Gocta Lodge est le seul hôtel offrant une vue spectaculaire sur la cascade, avec une piscine à débordement et une grande variété de colibris et lamas qui flânent dans le jardin pour compléter cette expérience en pleine nature.
Les peintures rupestres de Yamón
Datant d’environ 8 000 ans, les peintures rupestres de Yamón, dans la province d’Utcubamba, sont les plus anciennes de la région. Découvertes en 1996 par Ruth Shady, Arturo Ruiz bEstrada et Alfredo Torero, les peintures montrent des images d’animaux parmi lesquels des perroquets. Ornées de couleurs telles que le jaune, le blanc et le rouge foncé, certaines peintures sont superposées, révélant différents hommes et époques. Il existe également des peintures plus récentes faites par les Chachapoyas entre 1100 et 1300 après JC, mais les plus anciennes sont les plus importantes.
Pour s’y rendre, il faut compter environ 2h20 en voiture de Jaén ou 4h30 de Chachapoyas.
Les sarcophages de Karajía
Depuis Chachapoyas, il faut compter environ 2h de bus/voiture pour se rendre à Cruzpata. Depuis ce village, on peut louer des chevaux ou marcher pour descendre vers les sarcophages de Karajia. Le chemin qui mène au site est une descente pentue à travers les champs péruviens qui dure environ 25 minutes. Sur le flanc gauche de la montagne, on peut alors découvrir les sarcophages situés environ 10 mètres au dessus du chemin. C’est cette position qui leur a permis d’échapper aux pillages.
Ils sont uniques en leur genre par leur taille (jusqu’à plus de 2 mètres) et par leur élaboration soignée. Ces sarcophages ont été réalisés en tige de chaume et en boue, et contenaient chacun une momie en position fœtale. Selon des experts, les sarcophages de Karajia dateraient des années 1460, juste avant la conquête des Incas. Seules de très hautes personnalités de la société Chachapoya avaient l’honneur d’y être inhumées. On pense qu’un des sarcophages de Karajia renferme le haut fonctionnaire de Kuelap. Sur la même falaise, il existe aussi de plus petits sarcophages un peu moins élaborés, qui ont sûrement servi de sépulture à d’autres dignitaires.