Les phares, majestueux anges gardiens, protègent les marins depuis toujours. Certains phares français sont des merveilles architecturales, au-delà des prouesses d’ingénierie qu’ils constituent.
Phare de l’Ile Vierge : Finistère, département des phares (Bretagne)
« Face à ce géant des mers, je me suis sentie toute petite », confie Layana, guide au grand phare. En effet, du haut de ses quelque 82 mètres, le Phare de l’Ile Vierge est le plus élevé d’Europe. Autant dire que la vue au sommet sur l’Ile Vierge est incomparable.
De nuit, par temps clair, le faisceau lumineux projeté à 50 kilomètres au loin constitue un magnifique « spectacle nocturne ». La visite de l’intérieur du phare, tapissé de milliers de plaques d’opaline bleu azur, vaut également le détour.
Phare de la Vieille, Finistère : un phare en pleine mer
Surnommé « le cimetière des navires » de par les courants très forts de marée qui l’entourent, le Phare de La Vieille signale depuis la fin du XIXe siècle un passage très dangereux pour les navigateurs, grâce à son signal lumineux multicolore.
Sa forme de tour carrée d’inspiration médiévale, s’élargissant vers la base, est très caractéristique.
Phare de La Jument, Ile d’Ouessant, Finistère : décor du film Les Infiltrés (2006)
Ce phare de 47 mètres de haut surplombe un petit rocher depuis le début du XXe siècle. Il a connu les affres de l’histoire, victime des allemands en 1944, reconstruit en 1946.
La visite de l’intérieur du phare dévoile de très belles mosaïques.
Phare du Créac’h, Ile d’Ouessant, Finistère : une puissance inégalable (59 km de portée)
L’ancienne salle des machines de la centrale électrique de ce phare abrite aujourd’hui le Musée des Phares et Balises. De superbes pièces d’optique, maquettes et reconstitution de la chambre des gardiens retracent l’histoire de la construction des phares, des sauvetages et de la signalisation maritime, l’évolution des techniques d’éclairage et la vie des gardiens de phare.
Phare de Bodic, Lézardrieux, Côtes d’Armor (Bretagne) : un phare dans un champ
La situation en plein champ de ce phare n’est pas sa seule particularité. Sa silhouette de tour cylindrique accolée à un mur de façade trapézoidal frappe par son originalité.
Automatisé depuis 2011, la portée de sa lanterne va jusqu’à 50 mètres au-dessus de la mer.
Phare Le Mean Ruz ou de Ploumanac’h, Côtes d’Armor : un phare en granit rose
Situé à l’entrée d’une passe maritime débouchant sur le port de Ploumanac’h, le phare d’origine (1860) a été détruit par les allemands en 1944 et remplacé en 1947 par le phare actuel.
La portée, par temps clair, de son feu rouge va la nuit jusqu’à 20 km.