Le Parc des Loups du Gévaudan est l’occasion de mettre fin aux mythes sur cet animal emblématique de la région, en observant son comportement.
La « Bête du Gévaudan »
Le Gévaudan est surtout connu pour sa Bête sanguinaire qui a massacré une centaine d’êtres humains entre 1764 et 1767.
Dépassant le fait divers, cette créature donne naissance à toutes sortes de rumeurs et croyances à l’époque sur sa nature, perçue tour à tour à l’époque comme un(des) loup(s), un chien-loup, un animal exotique (hyène …), un serial-killer déguisé en loup et même un loup-garou. Mais, la majorité des histoires explique la prédation de la Bête par la présence dans la région de plusieurs loups devenus anthropophages, ternissant pour longtemps l’image de cet animal. La « Bête du Gévaudan » fut finalement abattue par un chasseur : le rapport d’autopsie de l’animal parle d’« un canidé d’aspect inhabituel » ce qui entretient le mystère autour de la Bête. L’identité biologique de la Bête fait toujours débats, parfois ravivés par des controverses sur la dangerosité des loups et des polémiques sur la réapparition du loup gris en France après son éradication du territoire au XXème siècle.
La fascinante légende de la Bête du Gévaudan a même inspiré de nombreux réalisateurs qui ont contribué à populariser l’image négative du loup.
Le Parc des Loups du Gévaudan ou la réhabilitation du loup
L’objectif de ces vingt hectares de parc consiste en la réhabilitation du loup dans l’esprit des visiteurs.
Au cours de visites commentées, les guides expliquent pourquoi le loup est un animal mal-aimé en France et en quoi il ne faut pas craindre son possible retour. Cela permet de contredire les idées reçues de « grand méchant loup » véhiculées par les contes et légendes. Le loup est présenté dans son état naturel et l’on explique au visiteur que cet animal se méfie de l’homme et évite de l’approcher en général. Il est aussi rappelé que c’est l’imaginaire collectif qui a ancré dans les esprits la réputation du loup.
Un petit musée vient en complément du parc redorer le blason du loup. Prenant en compte la situation du parc dans le contexte de l’histoire de la Bête du Gévaudan, une section du musée lui est consacrée rappelant qu’il n’a jamais été prouvé qu’il s’agissait d’un loup.
Les loups du Parc du Gévaudan
Le plus grand parc à loups d’Europe abrite plus d’une centaine de canis lupus (loups gris), répartis en cinq espèces venues des quatre coins du monde.
Des loups de Pologne, au pelage fauve mêlé de gris et noir, devenant plus clair sur le ventre (ils correspondent à ceux que l’on pouvait rencontrer en France au début du XXème siècle, avant leur éradication). Des loups du Canada -pays où ils sont chassés-, de couleur noire à grise claire. Des grands loups de Sibérie, au pelage gris ou blanc. Des loups de Mongolie, espèce non protégée de couleur fauve, descendants des loups sauvés par la Fondation Brigitte Bardot. Et enfin des loups arctiques blanc-crème, également non protégés.
Dormir avec les loups
Au cœur de la forêt de la Margueride, les Tannières des loups du Gévaudan (lodges) vous réservent une somptueuse nuit face aux loups polonais.
Ces hébergements insolites comprennent de larges baies vitrées panoramiques pour une vue imprenable sur les loups gris. Cette expérience donne l’occasion de prolonger la journée de visite du parc.