Le gouvernement israélien va tenter de faire reconnaître la mer Morte, partagée entre l’État hébreu, la Cisjordanie et la Jordanie, comme merveille du monde pour mieux la protéger.
La mer morte, haut lieu du tourisme israélien, est en effet en proie à des difficultés telles, que son avenir est menacé. Son niveau d’eau descend de plus d’un mètre par an en moyenne à cause d’un assèchement très grave dans sa partie nord. Dans sa partie sud, elle menace de déborder et d’engloutir les infrastructures touristiques de cette région israélienne qui est l’une des plus visitées du pays. Les boues de la mer Morte sont en effet riches en minéraux et attirent les visiteurs pour leurs vertus curatives. Mais le danger est grand pour les deux bassins et l’élévation du niveau d’eau dans le bassin sud ne pourra jamais pallier l’assèchement de celui du nord. Le tourisme de la mer Morte a généré plus de 20 millions d’euros l’an dernier, ce qui représente des milliers d’emplois en péril. La Banque mondiale garde en tête un projet ayant fait suite aux accords d’Oslo en 1993 consistant à apporter l’eau de la mer Rouge grâce à un canal de plus de 160 kilomètres jusqu’à la mer Morte, pour un coût estimé à 10,4 milliards d’euros. Les effets sur l’écosystème pourraient être désastreux selon plusieurs ONG qui tentent d’empêcher un tel projet et de trouver une autre alternative.
Une chose est sûre : il est urgent d’agir et le gouvernement israélien le sait.