Andorre l’endormie, c’est fini. La principauté s’est trouvé une identité touristique en plein essor, avec son domaine skiable, le plus vaste des Pyrénées.
Au coeur d’un territoire « grandeur nature » dont le Park Piolets Mountain, à 1817 m, tient du sommet… de l’hôtellerie de montagne.
L’Andorre pour les Français ? Un petit territoire là-bas en bas, connu pour ses douaniers : cigarettes, Ricard et autres alcools y coûtent deux à trois fois moins cher. Pas mal aussi pour l’essence, l’électronique, les parfums, bijoux, appareils photo et autres articles de mode, l’inexistence de nombreuses taxes et l’absence d’impôts directs n’en ayant longtemps fait qu’une longue route de montagne qui serpente entre le frontalier Pas-de-la-Case et la capitale Andorre-la-Vieille.
Plus de 2000 commerces s’aligneraient dans le plus grand des six micro-Etats européens, enclavé dans le massif des Pyrénées. Vivant en paix depuis que Charlemagne l’aurait créé, en 805, afin de remercier les habitants pour leur aide lors de la bataille contre les Sarrasins, la pastorale principauté vécut au rythme de la transhumance des bergers et d’un peu de contrebande, jusqu’à ce que, dans les années 50, la fiscalité attractive en fasse un centre financier dont l’essor ne s’est jamais démenti.
S’étant depuis ouverte au tourisme, l’Andorre a ainsi accueilli en 2019 plus de 8 millions de visiteurs, Espagnols pour la plupart. Il aura fallu attendre l’ouverture, en 2002, d’un tunnel qui facilite le passage du plus haut col routier des Pyrénées, celui d’Envalira (2409 m), pour que les Français franchissent le pas de s’aventurer au-delà du Pas-de-la-Case, pour s’y extasier sur ce territoire « grandeur nature », à 92% fait de forêts, lacs et rivières.
Riche de 62 sommets de plus de 2000 m, ce pays de montagnes se révèle aussi enchanteur les mois en vert que ceux en blanc, le pays se glorifiant d’offrir la plus grande station du sud de l’Europe. Avec un dénivelé de 930 m (1710-2640 m), le domaine skiable de Grandvalira s’épanouit ainsi sur 210 km en sept secteurs, avec pas moins de 75 remontées mécaniques et 137 pistes pour tous niveaux (24 vertes, 54 bleues, 41 rouges, 18 noires), l’offre d’activités de neige et de sports de glisse étant pléthorique. De motoneige en tyrolienne et de toboggan en parapente, en passant par la construction d’igloos, la randonnée en raquette et la luge tractée par des chiens de traineaux, tout est possible, les 3 à 10 ans, eux, pouvant s’émerveiller de six zones thématiques, tel le Mont Magic qui, sur 3 ha, les plonge dans la légende de Tamarro, un animal imaginaire de la mythologie andorrane.
Bref, on l’aura compris : difficile de ne pas trouver chaussure de ski à son pied. De même côté hôtels, l’offre étant aussi éclectique, jusque dans les sommets. En l’occurrence à 1817 m pour le Park Piolets, qui vient de décrocher sa cinquième étoile. Une consécration pour cet hôtel de luxe, récompensé pour le haut niveau de son offre gastronomique et le prestige de son spa. On est là au coeur du domaine de Grandvalira, à Soldeu, à 5 mn de transfert des pistes. Raffiné et feutré, ce bâtiment contemporain de 150 chambres avec vue se distingue en effet par son spa… spacieux : plus de1000 m2 avec jacuzzi à ciel ouvert, piscine intérieure à jets de massage, hammam, sauna, douche à sensations, l’entretien des eaux étant effectué avec d’adoucissants sels de magnésium naturels.
Une approche respectueuse de l’environnement qu’on retrouve dans les soins proposés par le Green Salon, avec des produits pro biotiques et naturels, notamment de la marque de cosmétique italienne Insight, 100% végane. Même excellence quant à la salle de sport, avec un équipement de dernière génération et des entraîneurs à la carte dans de nombreuses disciplines (pilâtes, wellness, yoga, stretching, running…)
Relaxation et/ou musculation… d’avant dégustation ! Quelques bulles au lounge bar en terrasse et place à l’autre point fort du Park Mountain, la restauration s’y déclinant avec deux signatures de référence.
Celle d’Andrea Tumbarello, chef du meilleur restaurant italien de Madrid et « roi de la truffe », ses antipasti, lasagnes, risottos, pastas, pizzas et autres pannacotas étant autant de « délices d’initiés » sur les huit zones de show cooking qu’offre le somptueux buffet du dîner. Lequel dîner peut aussi se vivre à l’asiatique dans l’intimiste boudoir du Kao, du nom de Tao Tze Chien, pionnier de la gastronomie chinoise à Barcelone. De dim sum à la vapeur, bouillis ou frits, à l’intrigant oeuf millénaire, en passant par le canard laqué pékinois, plat vedette de la maison, on est bien là à la meilleure table asiatique de la principauté.
Hors hôtel, on peut aussi se pourlécher dans l’audacieux et superbe bâtiment triangulaire en bois qu’est l’Abarset d’El Tarter, ce « gastro » d’altitude étant une cime de la « melting food ». Le soir tombé, ce classieux temple de l’après-ski devient « the place to be », des braseros permettant de trinquer à l’air libre, avec certains soirs des DJ de renommée internationale : chaudes nuits glaciales parfois !
Nuit et jour, plaisant dépaysement en tout cas que celui d’une neige andorrane source d’une sérénité qui vous donne vite l’envie de revenir là l’été, quand ces trop méconnues montagnes à grand spectacle révèlent cinquante nuances de vert.
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