Grève des contrôleurs aériens : pas d’indemnisation pour les voyageurs impactés
Les contrôleurs aériens français ont déposé un préavis de grève pour ce vendredi, afin de se mobiliser pour une meilleure rémunération face à l’inflation ainsi que des garanties sur les recrutements à venir, comme le syndicat l’explique dans son communiqué. Cela entraînera de fortes perturbations dans le trafic aérien français, la Direction Générale de l’Aviation Civile ayant demandé aux compagnies d’annuler la moitié des vols prévus.
Une circonstance extraordinaire pour le règlement EC261
Les grèves du personnel des aéroports, du contrôle du trafic aérien ou d’autres services liés à l’aviation sont considérées comme des circonstances extraordinaires, car elles échappent au contrôle de la compagnie aérienne. Ainsi, l’indemnisation prévue en cas de retard de plus de trois heures ou d’annulation pouvant aller jusqu’à 600€ ne s’applique pas.
Les droits prévus par le règlement EC261
Seules les grèves du personnel des compagnies aériennes permettent l’obtention d’une indemnisation. Pour vérifier si un vol est éligible à une compensation, il est possible de consulter le site d’AirHelp, leader mondial de l’indemnisation des passagers aériens.
Selon le réglement EC261, les passagers affectés par un retard de trois heures ou plus ont droit à :
- un transport alternatif
un transfert sur un autre vol effectué par la compagnie aérienne elle-même
les vols intérieurs peuvent être transférés sur un billet de train
Si la compagnie aérienne n’agit pas de sa propre initiative, les passagers concernés doivent fixer un délai de trois heures après l’heure de départ prévue. Si la demande n’est toujours pas satisfaite, les voyageurs peuvent chercher leurs propres alternatives et facturer les coûts à la compagnie aérienne.
À partir d’un retard de plus de cinq heures ou d’un transport à une heure ultérieure, la compagnie aérienne est également tenue de rembourser l’intégralité du prix du billet. En cas de retard de plus de deux heures et de distance de vol de plus de 1 500 kilomètres, la compagnie aérienne exploitante doit également fournir aux passagers des repas et des boissons à l’aéroport. En outre, deux appels téléphoniques ou l’envoi de deux courriels doivent être rendus possibles. Si nécessaire, les compagnies aériennes doivent également fournir l’hébergement et le transport vers celui-ci.