Carburants, Covid, pouvoir d’achat… comment les juilletistes ont-ils vécu leurs vacances et comment les aoûtiens les abordent-elles ?
Entre résurgence de la COVID, hausse de l’essence, baisse du pouvoir d’achat… comment les juilletistes ont-ils vécu leurs vacances et comment les aoûtiens les appréhendent-elles ?
Entre diminution de la durée des vacances et arbitrages budgétaires comment s’annoncent les prochains congés de la Toussaint ou Noël ? Sont-ils optimistes et quelles sont leurs craintes ?
A l’heure du grand chassé-croisé, VVF Ingénierie*, filiale de VVF a enquêté auprès de ceux qui sont déjà revenus de vacances et de ceux qui s’apprêtent à partir
Enquête réalisée en ligne du 16 au 23 juillet 2022 auprès d’une population âgée de 18 ans et plus
4 702 répondants – 28 % de juilletistes – 52 % d’aoûtiens – 20 % de personnes ne partant pas cet été. Part des répondants ayant déjà loué chez VVF au cours des 10 dernières années : 21 %.
*VVF Ingénierie est un cabinet-conseil, spécialiste d’études et de conduite de projet d’équipements touristiques durables filiale de VVF.
La COVID : très peu d’incidence sur les vacanciers
Malgré la reprise de l’épidémie, 96 % des juilletistes sont partis et revenus de vacances comme prévu. Quant à ceux qui s’apprêtent à partir, 88 % maintiennent leurs projets, 8 % préfèrent changer pour une destination moins concernée par l’épidémie et 5 % reportent ou annulent leurs congés.
Mais les aoûtiens majoritairement contre un retour à des mesures sanitaires sont ¾ à envisager d’annuler leurs vacances si elles sont trop strictes (couvre-feu…)
Après de 2 ans de restrictions, les futurs vacanciers refuseraient dans leur grande majorité un retour à des mesures sanitaires pendant les vacances.
67 % n’accepteraient pas de restrictions de déplacement. Ils sont quasiment autant à être contre la fermeture des restaurants et lieux de loisirs (66 %) ou encore l’instauration d’un couvre-feu (63 %).
Le port du masque et geste barrière ainsi que le passe sanitaire pour se déplacer sont les mesures générant le moins de rejet (respectivement 23 % et 39 %).
73 % des aoûtiens préfèrent renoncer à partir en cas de mesures strictes (déplacements limités, couvre-feu)
La hausse des carburants : un impact négatif pour les juilletistes, les aoûtiens encore plus inquiets
Plus de la moitié des juilletistes revenus de vacances estiment que la hausse des carburants (57 %), l’inflation (56 %) et la baisse du pouvoir d’achat (54 %) ont impactés négativement à très négativement leurs vacances.
La hausse des produits alimentaires arrive en 4e position (46 %) suivie de la guerre en Ukraine (28 %) et enfin de la COVID (12 %).
On retrouve le même classement concernant les craintes des aoûtiens, mais avec des pourcentages bien plus élevés. Ils sont 74 % à estimer que la hausse des carburants aura des conséquences négatives à très négatives. L’inflation est citée par 71 % d’entre eux et la baisse de leur pouvoir d’achat par 69 %. La reprise de la COVID ne l’est qu’à 19 %.
Plus de la moitié des juilletistes a limité ses déplacements sur son lieu de vacances à cause du coût des carburants.
La première conséquence de la hausse des carburants a été de limiter les déplacements, une fois arrivés en vacances, pour 58 % des juilletistes (moins de visites, de sorties…). 72 % des aoûtiens prévoient de faire de même.
Ils sont presque autant à avoir fait des économies sur d’autres postes, comme les loisirs, pour compenser l’augmentation des carburants (56 %). Ils seront imités par 69 % des vacanciers qui s’apprêtent à partir.
35 % déclarent que cette hausse les a également incités à aller moins loin en vacances. Plus de la moitié des aoûtiens en feront autant (58 %).
Moins de restaurants et de loisirs, mais également des destinations moins chères : les aoûtiens suivront la même tendance
Les juilletistes qui devaient faire des économies ont rogné plusieurs postes de leur budget. Les aoûtiens vont suivre la même tendance, mais leurs prévisions sont plus drastiques.
La restauration reste le premier poste concerné pour 45 % des juilletistes (vs 57 % pour les futurs vacanciers) suivi des loisirs et sorties (35 % vs 42 %).
Le choix d’une destination moins chère – campagne au lieu de mer, station balnéaire moins connue… – arrive sur la troisième place du podium (21 %, vs 25 % des aoûtiens qui la placent en 4e position)
Les juilletistes ont également diminué leur budget activités culturelles (16 %) et ont choisi un hébergement moins cher que l’an dernier (15 % vs 23 % des aoûtiens). L’enveloppe alimentation a fait l’objet d’une réduction de 16 % par les juilletistes et les activités sportives de 5 %.
Un budget de 201 à 500 € par personne pour près de la moitié des juilletistes, des aoûtiens moins bien dotés
45 % des juilletistes ont dépensé entre 201 et 500 € pendant leurs congés. Ils sont 31 % à avoir investi entre 501 et 1000 € et 14 % plus de 1000 €.
10 % se situent dans la fourchette basse à moins de 200 € par personne.
Les fourchettes envisagées par les aoûtiens sont plus basses avec notamment un pourcentage plus important d’entre eux qui ont prévu moins de 200 € par personne (20 % vs 10 % de juilletistes).
Un budget en augmentation pour plus d’un quart des juilletistes contre 16 % des aoûtiens
Les juilletistes sont plus nombreux que les Français qui s’apprêtent à partir en vacances à avoir augmenté leur budget pour conserver le même niveau de standing que l’an dernier (29 % vs 16 %).
Ce budget était identique pour un peu plus de la moitié de ces juilletistes (53 %) et en diminution pour 18 % d’entre eux.
Des vacances plus longues en août, mais près de la moitié des juilletistes va repartir avant la fin de l’été
84 % des juilletistes sont partis moins de 2 semaines, mais 48 % prévoient de repartir cet été. Les aoûtiens sont plus nombreux à prendre de « grandes vacances » : 22 % s’accordent entre 14 et 21 jours de congés contre 13 % des juilletistes. Malgré cela ils sont plus nombreux à avoir diminué la durée de leurs vacances (26 % vs 22 % pour les juilletistes).
Les inquiétudes pour les prochaines vacances : carburant, inflation et pouvoir d’achat
Concernant leurs prochaines vacances (Toussaint, Noël…), qu’ils aient pu partir – en juillet ou août – ou pas, la situation économique est la première préoccupation des Français loin devant la reprise de la COVID.
86 % se disent inquiets à très inquiets de la hausse continue des carburants, 85 % le sont par l’inflation, 84 % par la dégradation de leur pouvoir d’achat et 81 % par la hausse des produits alimentaires.
La guerre en Ukraine devance le retour de la COVID qui se place sur la dernière marche du podium (respectivement 65 % et 52 %).
Seulement ¼ des Français sont sereins sur leurs capacités financières pour les prochaines vacances
¾ des Français craignent de ne pas avoir les moyens financiers de partir pour leurs prochaines vacances (Toussaint, Noël…) : 27 % sont très inquiets et 48 % le sont un peu.