Le sud-ouest de l’Allemagne est une destination reconnue dans le monde entier pour ses nombreux châteaux imposants et palais.
Les châteaux et palais ont été construit il y a des siècles par les souverains des différents royaumes, principautés et duchés. Au début du XIXe siècle, lorsque Napoléon a modifié la carte de l’Europe, ces États séparés ont été fusionnés pour former le Grand-Duché de Bade, le Royaume de Wurtemberg et les principautés de la famille Hohenzollern. Certains noms de l’aristocratie ont survécu, d’autres non. Mais beaucoup de leurs demeures rayonnent encore dans la région, et sont à présent ouvertes au public pour des voyages majestueux dans le temps :
Sur les traces de la dynastie des Staufer fêtant leur 900ème anniversaire cette année
Frédéric Barberousse, le souverain à la barbe rouge du Saint Empire romain germanique, est né en 1122. Nous fêtons ainsi son 900e anniversaire cette année ! À bien des égards, ce membre de la dynastie des Staufer a façonné ce que nous considérons comme le Moyen Âge en Europe. Il a fondé de nombreuses villes au nord des Alpes, encouragé la croissance et le commerce, mais également créé des monnaies royales.
Son petit-fils, Frédéric II, a été un empereur romain germanique influent, créant une fonction publique et promouvant l’étude des sciences. L’héritage des Staufer a débuté ainsi et la famille posséda plusieurs demeures dans la région tels que le château de Wäscherschloss et le monastère de Lorch. Leur blason, qui apparaissait sur leur armoirie et composé de trois lions, figure aujourd’hui sur les armoiries du Bade-Wurtemberg. Dans le Jura souabe, les Drei Kaiserberge, les trois montagnes de l’Empereur, portent le nom de la famille. Le château d’Hohenstaufen, le siège familial des Staufer, est en ruine, mais le musée Staufer, situé à proximité, retrace l’ascension et la chute soudaine de la dynastie (avec une dernière bataille perdue contre les Français). Pour les marcheurs, une série de sentiers de randonnée nommée Löwenpfade (= les sentiers des lions) reflètent les liens avec le passé autour de la ville souabe Göppingen, à seulement une heure et à l’est de Stuttgart.
Le prince-électeur Charles-Théodore de Bavière et son amour pour l’art
Le château baroque de Mannheim, deuxième plus grand château d’Europe après Versailles, était au 18ème siècle la résidence des prince-électeurs du Palatinat. Quand Charles-Théodore de Bavière (comte palatin du Rhin de 1742 à 1799 et électeur de Bavière de 1777 à 1799) hérita du trône en 1742, Mannheim est devenu un centre européen de l’art et de la musique. L’école de Mannheim (La « Mannheimer Schule ») donna ainsi naissance à de nombreux compositeurs et musiciens renommés (Johann Stamitz -fondateur-, Franz Xaver Richter, Carlo Guiseppe Toeschi, Anton Filtz, Carl Stamitz, Anton Stamitz, Christian Cannabich…).
Aujourd’hui, une nouvelle exposition au château baroque raconte en détails l’histoire de cette époque fascinante. Dans la chambre de musique (=Hofmusikraum), les visiteurs peuvent écouter la musique de la cour du 18ème siècle et découvrir l’engagement pour l’art du prince-électeur. Sous son règne, Mozart en personne jouait d’ailleurs des concerts à Mannheim.
A quelques encablures de Mannheim, se situait la résidence d’été de Charles-Théodore de Bavière : Le château de Schwetzingen. Le projet paysagiste de la demeure a largement été inspiré du château de Versailles. Le prince-électeur passait beaucoup de temps dans le jardin et notamment à la maison des bains, un bâtiment indépendant dans le style d’une villa italienne qui offrait un cadre de retraite intime. Le jardin est sublime et à voir en toutes saisons ; mention spéciale toutefois pour sa version printanière avec ses cerisiers en fleurs.
La famille Hohenzollern et ses demeures de contes de fées
Situé au sommet d’une colline escarpée, le château d’Hohenzollern ressemble à un véritable château de conte de fées. Se découpant sur le ciel, il est visible à des kilomètres à la ronde. Pendant des siècles après la guerre de Trente Ans, le château est resté en ruines.
En 1819, le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse a reconstruit le château dans le style néogothique, tel que nous l’admirons aujourd’hui. Outre ce château, la famille Hohenzollern possède également le romantique palais Hohenzollern, également connu sous le nom de château de Sigmaringen. Les deux bâtiments sont ouverts au public, avec un programme animé d’événements, tels que des concerts et des expositions, tout au long de l’année. Parmi les points forts du château d’Hohenzollern, citons les étincelants joyaux de la couronne prussienne et la magnifique magie royale d’hiver dans la cour du château. Le château de Sigmaringen abrite l’une des plus grandes collections d’armes privées d’Europe. Le château d’Hohenzollern se trouve à une heure au sud-ouest de Stuttgart et le château de Sigmaringen à 90 minutes au sud de Stuttgart.