Il s’agit de la première ville française à obtenir cette distinction. 800 événements sont prévus en 2022 pour l’honorer.
– De notre correspondant à Villeurbanne.
Le jury national, présidé par Bernard Faivre d’Arcier, avait tranché au printemps dernier. Mais, c’est vendredi 7 janvier 2022 que Villeurbanne (Rhône) a officiellement été sacrée Capitale Française de la Culture, nouveau label du ministère de la Culture -déclinaison des Capitales Européennes de la Culture, créé en octobre 2020. Présente sur place, la ministre Roselyne Bachelot s’est dite « folle de joie ».
« Effet d’entraînement »
Au-delà de la fierté procurée aux officiels et aux Villeurbannais, l’obtention de ce label ouvre tout un horizon à la ville, en lui offrant un levier de dynamisation inédit. D’abord, par une enveloppe d’un million d’euros, apportée à parité par le ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts. Mais, aussi, à travers l’accompagnement de la direction régionale des Affaires Culturelles et de la délégation générale à la Transmission, aux Territoires et à la Démocratie culturelle du Ministère.
Sans compter l’impact indirect d’une telle distinction. En effet, « l’économie culturelle irrigue de nombreux autres secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie et la restauration », illustre le Ministère. Une manne, a fortiori dans le contexte où « [ces] secteurs [sont] les plus touchés par la crise sanitaire« . La ville compte, ainsi, beaucoup sur cet « effet d’entraînement », pour « rassembler plus de moyens pour inscrire ses projets dans une politique culturelle pérenne », complète-t-il.
Manifestations par centaines
Pour faire honneur à son titre en 2022, Villeurbanne organisera pas moins de 800 événements ; 200 concerts, une trentaine de festivals, 22 parcours patrimoniaux, des expositions… De la musique, au théâtre, en passant par les arts de rue ou la photographie, tous les arts seront à l’honneur cette année. Objectif : séduire tous les publics, dans celle qui aime à se nommer « Première des « deuxièmes villes de France » ». Le tout, avec l’implication des habitants « dans des processus créatifs », rapportent nos confrères de LyonMag.
Avec un point d’honneur pour la jeunesse, « particulièrement maltraitée par la crise sanitaire » explique l’édile Cédric Van Styvendael. Pour elle, forces associatives, grandes institutions culturelles et ressources universitaires devraient, ainsi, être au rendez-vous pendant au moins douze mois.
Une volonté partagée par R. Bachelot, désireuse d’« embarquer les jeunes dès leur plus jeune âge » dans le processus culturel.
« Villeurbanne, riche de son histoire industrielle, cité jeune et en croissance, a choisi la jeunesse pour force et cible de son projet culturel urbain. La Ville entend renouer avec sa tradition d’éducation populaire et innover dans ses actions d’éducation artistique et culturelle. » – ministère de la Culture, dans un communiqué.
Les festivités ont commencé dès vendredi 7 janvier au soir, avec l’inauguration du centre culturel « minimixe » de l’école Jules Ferry, suivie par une déambulation artistique et ses sons et lumières, proposés par la compagnie Komplex Kapharnaüm.
Neuf communes et groupements de communes avaient présenté leurs candidatures. Parmi eux, les villes de Brest, Metz, Sète ou encore la communauté d’agglomération du Grand Angoulême. Pour cette opération annuelle, Villeurbanne prévoit de débourser 10 millions d’euros.
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Illustration article par Howard Bouchevereau (via Unsplash).