Lyon : que la lumière soit ! Lumineuse à merveille… Avec sa Fête des Lumières, cette semaine, l’ex-Lugdunum est sublimée par la plus féerique des tenues de soirée.
L’opportunité de (re)découvrir une cité patrimoniale, qui plus est avec deux expositions d’exception.« Que la lumière soit ! Et la lumière fut… » La fameuse incantation de la Bible s’est trouvé une lumineuse application dans la bonne ville de Lyon où, le 8 décembre 1852, les Lyonnais, désireux de vivre un moment de communion populaire, à l’occasion de l’inauguration d’une statue de la Vierge sur la colline de Fourvière, illuminèrent leurs balcons et fenêtres avec des lumignons.
Telle fut l’origine d’une mise en lumière de la ville qui, relancée dans les années 60 avec des concours d’illuminations de vitrines, devint dans les années 2000, jusqu’à en devenir une référence planétaire dans la création lumière, tant événementielle que pérenne, Lyon ayant été pionnière en valorisation nocturne de ses places, ponts et façades.
Pour la vingtième fois, de ce mercredi 8 à ce samedi 11, la Fête des Lumières interrogera donc notre perception du monde à travers des installations qui jouent sur la singularité des points de vue et la frontière ténue entre réel et imaginaire. Mêlant scénographies, performances, mapping vidéo, des plus intimistes aux plus spectaculaires, réalisés par des architectes, plasticiens, vidéastes et autres éclairagistes, la programmation reflète chaque année la diversité et la richesse de la création lumière.
Lieu phare de cet ode à la déesse Lux, la place des Terreaux sera ainsi l’onirique théâtre d’un conte aztèque, « Le Lapin dans la lune », tandis que la place Bellecour verra s’élever des centaines d’écailles, ondulant sous le souffle d’une brise légère et dans un camaïeu de teintes enchanteresses. Le calme du lac du Parc de la Tête d’Or sera lui troublé par de majestueuses lignes de ricochets. Et combien d’autres ondes…
Ces représentations d’une nature tour à tour puissante ou fragile, sauvage ou domptée, participeront à créer une atmosphère poétique, propice à la contemplation. L’occasion ou jamais de (re)découvrir cette ville labellisée Patrimoine mondial par l’UNESCO.
Des rives de ses deux fleuves, Saône et Rhône (le troisième étant le beaujolais !), la cité s’arpente facilement à pied, des hôtels Renaissance du Vieux-Lyon aux traboules de la Croix-Rousse et aux vestiges antiques de Fourvière, où « Lugdunum – Musée et théâtres romains » présente actuellement « EnQuête de pouvoir ». Laquelle exposition d’exception évoque la crise politique de l’Empire romain qui se cristallisa à Lyon en 197, lors d’une bataille déterminante. Dans une captivante scénographie, de statuaire en bas-reliefs d’armes en monnaies, tableaux et écrans interactifs, quelque 180 oeuvres emportent le visiteur dans un passionnant tourbillon d’histoire gallo-romaine.Par Toutatis ! Quelle cité que cette Lugdunum, dont l’autre expo à ne pas manquer nous transporte au-dessus des nuages, là où voguait un natif du pays, un certain Saint-Exupéry, dont la vie et l’oeuvre sont sublimées dans le site réhabilité de la Sucrerie. Soixante-quinze ans après la parution du « Petit Prince » (traduit en plus de 400 langues), l’écrivain-aviateur s’y expose dans une féerique scénographie que couronne le fabuleux show final, jeu de cache-cache entre l’auteur et son personnage : de la lumière encore au sommet !
. Fête des Lumières
Mercredi 8, jeudi 9 décembre → 19h-23h
Vendredi 10, samedi 11 décembre → 20h-00h
. EnQuête de Pouvoir. De Rome à Lugdunum
Lugdunum. Musée et Théâtres
17, rue Cléberg – 69005 Lyon
Jusqu’au 27 février
reservations.lugdunum@grandlyon.com
. Antoine de Saint Exupéry. Un Petit Prince parmi les Hommes
La Sucrière.
49, quai Rambaud – 69002 Lyon
Jusqu’au 18 février
info@expo-saintexupery.com