« Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera » inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Une Valeur Universelle Exceptionnelle
Selon les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, pour être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, un site doit justifier d’une « Valeur Universelle Exceptionnelle ». Il s’agit d’une déclaration qui démontre que le bien a une importance culturelle exceptionnelle qui transcende les frontières nationales et qu’elle présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité. Pour justifier de cette Valeur Universelle Exceptionnelle, le dossier niçois s’est appuyé sur le critère (ii) parmi les 10 critères de sélection fixés par l’UNESCO.
La villégiature d’hiver cosmopolite a façonné à Nice un ensemble urbain spécifique, exemple éminent de fusion d’influences culturelles internationales. Les attributs caractéristiques de sa Valeur Universelle Exceptionnelle (V.U.E.) sont essentiellement les édifices, à travers la variété de styles architecturaux et de décors, mais aussi des usages et fonctions spécifiques : hôtels, villas, immeubles d’agrément, opéra, casinos et lieux de cultes des communautés étrangères. Les aménagements paysagers associés à cette période (promenades, parcs, belvédères et panoramas, acclimatation d’essences exotiques…) ainsi que les perspectives qui créent un lien visuel permanent entre la ville et son cadre géographique (mer et montagne) complètent cet ensemble urbain, archétype de la villégiature de la riviera.
Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’est pas peu fier d’un parcours commencé depuis plus de dix ans.
Christian Estrosi : Il y a bientôt 10 ans, Nice s’est lancée dans un défi inédit pour elle : obtenir son inscription sur la Liste du patrimoine mondial au titre de la qualité et de l’originalité de ses bâtiments et de ses jardins issus de son exceptionnelle contribution à l’histoire du tourisme hivernal.
Pourquoi était-ce inédit ?
C.Estrosi : Parce que depuis longtemps, notre ville, dont la notoriété mondiale n’était pourtant plus à faire au titre de capitale de la Côte d’Azur, avait délaissé tout ce qui avait construit cette notoriété : la qualité de son paysage, la protection de ses plus beaux édifices, la valorisation de son patrimoine et d’un certain art de vivre. Nombreux étaient ceux qui, dans le monde, ne voyaient plus Nice comme elle est.C’est un constat que j’ai fait tout au fil de ma vie, et avec encore plus d’acuité, avec tous les Niçois, dès qu’ils m’ont confié l’honneur de les représenter, en 2008.De ce constat, j’ai tiré une détermination, une force et un projet, qui sont aujourd’hui couronnés par l’UNESCO.
Une beauté retrouvée
Depuis 2008, Nice a travaillé pour rendre redonner vie à la beauté de des façades, des immeubles, lieux de culte, jardins, etc. Les verrues urbaines ont été abattues, pour laisser place à la lumière et les couleurs des façades, des végétaux emblématiques ont été replanté. Beaucoup de bâtiments au titre du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain, ont été restaurer, immeubles, villas et jardins. L’amphithéâtre de collines tourné vers la Méditerranée que compose Nice est devenu un petit chef d’oeuvre à ciel ouvert sur plus de 500 hectares.
C.Estrosi : Nous avons travaillé à rendre à notre ville ce qui lui avait permis de séduire pendant près de deux siècles les responsables politiques les plus prestigieux, les chefs d’entreprises les plus inventifs, les artistes les plus audacieux venus du monde entier. Grâce à ce travail acharné, à la conviction, aux compétences, à la détermination de tous, nous vivons aujourd’hui cet événement historique : Nice, notre ville, que nous aimons tant, Niçois de souche et d’adoption, devient, pour la planète entière, une des villes-références du patrimoine mondial.
Quel sont les sentiments qui vous viennent à l’esprit ?
C.Estrosi : Tout ce qui me vient à l’esprit, dans l’instant, ce sont des sentiments d’une force inégalée : la gratitude, la dignité, la fierté, l’honneur, l’émotion, c’est tout cela qui se mélange dans mon cœur et mon esprit. La gratitude, c’est celle que j’adresse à tous ceux qui ont permis à cet événement : merci au Comité du patrimoine mondial, à son Président S.E. Monsieur Tian Xuejun, et aux représentants des 21 états membres de cette instance. Ma reconnaissance va aussi à l’UNESCO dans son ensemble et à sa Directrice générale, Madame Audrey Azoulay. Je veux dire ma profonde gratitude à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, qui, en janvier 2020, a choisi la candidature de Nice pour représenter la France. J’associe à ces remerciements le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et les Ministres de la Culture qui ont bien voulu soutenir notre dossier, Franck Riester et Roselyne Bachelot-Narquin ainsi qu’à tous qui ont participer au succès de cette candidature.
Nous connaissons tous la devise de l’UNESCO : « Construire la paix dans l’esprit des femmes et des hommes ». Alors, je regarde cette inscription à la fois comme un aboutissement et comme un encouragement à aller plus loin encore.