Le Kilimandjaro est une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie. Il accueille chaque année de nombreuses personnes venues se lancer à l’assaut de ses flancs dans le but d’atteindre le pic Uhuru qui constitue le point culminant du continent africain, à 5895 mètres d’altitude. Pour y arriver, ces grimpeurs doivent réaliser un trek de plus de 40 km et affronter un dénivelé positif de près de 1200 m. Il faut d’ailleurs compter au minimum 9 heures de marche pour arriver à faire une randonnée en aller-retour. Un périple qui voit près de la moitié des participants ne pas aller jusqu’au bout essentiellement par manque de préparation. Si vous avez décidé de vous lancer prochainement, voici quelques conseils pratiques afin de réussir brillamment votre ascension du Kilimandjaro.
Exercez-vous en amont afin de gravir le Kilimandjaro plus facilement
Contrairement aux idées reçues, l’ascension du Kilimandjaro n’est pas une activité réservée aux spécialistes de l’alpinisme. Loin de là, il s’agit même d’une activité qui reste à la portée de toute personne suffisamment motivée et disposant d’une très bonne condition physique.
En effet, la condition physique est primordiale ici. Escalader un colosse de près de 6.000 mètres comme le mont Kilimandjaro ne s’improvise pas. Il faudra déjà habituer votre corps, et particulièrement vos jambes et vos pieds, à supporter une marche qui s’étale sur de nombreuses heures.
Pour cela, vous pouvez par exemple faire de la randonnée en pleine nature durant les semaines qui précèdent votre départ pour la Tanzanie. Les lieux ou les endroits offrant cette possibilité ne manquent pas en France. Si vous n’avez pas la possibilité de faire de la randonnée en pleine nature, vous pouvez opter pour les clubs de randonnée en ville, cela constituera une très bonne alternative.
Mais attention, il ne faut pas confondre la vitesse et l’endurance. Pour achever l’ascension du Kilimandjaro, il faudra plutôt miser sur l’endurance et savoir gérer vos efforts. L’idée est d’arriver à trouver rapidement un rythme lent, mais très régulier.
Pour vos exercices de préparation en amont, il ne faut pas se précipiter et vouloir marcher de longues heures dès le début. Il faut y aller pas à pas et augmenter progressivement ses heures de marche.
Faites une simulation en temps réel des conditions de l’ascension du Kilimandjaro
La préparation de l’ascension ne doit pas se limiter aux seuls exercices présentés plus haut. Ceux-ci ne sont pas suffisants pour vous aider à vous préparer véritablement aux conditions dans lesquelles devra se dérouler le trek. Si vous comptez effectivement achever l’ascension du Kilimandjaro, il faudra travailler également cet aspect de la randonnée.
Nous pouvons déjà vous dire que tout au long du parcours, vous aurez à traverser différents paysages et à affronter différentes conditions climatiques. Les variations de température vont à coup sûr vous contraindre à changer de vêtements à plusieurs reprises. Vous devez d’ores et déjà prendre l’habitude d’enfiler les habits dont vous aurez besoin avant de vous lancer. La meilleure solution pour cela est de vous mettre en situation avec les vêtements adéquats, afin d’habituer votre corps à les supporter.
Cette mesure n’est pas valable uniquement pour les vêtements. Elle l’est tout aussi pour les chaussures et le sac à dos. Vous devez les porter à chacun de vos entrainements. Mieux encore, veillez à toujours remplir le sac à dos afin d’avoir un poids semblable à celui que vous supporterez tout au long de votre périple.
Par ailleurs, pensez à vous entraîner aussi bien sous la pluie que sous le soleil.
Choisissez un moment propice pour défier le toit de l’Afrique
Il n’y a pas vraiment de période-clef pour gravir la montagne tanzanienne. Tout au long de l’année, l’ascension reste possible. Toutefois, il existe des moments de l’année où le temps est plus clément et le trek plus pratique.
De janvier à mars et de fin juin à octobre, il est clairement plus facile de se rendre sur le plus grand sommet d’Afrique. En revanche, de mars à juin et d’octobre à décembre, il pleut énormément sur le mont Kilimandjaro. Ce n’est donc pas le temps idéal pour tenter une ascension.
Par ailleurs, si vous souhaitez y aller à une période où le tourisme est moins important dans la zone, il faut opter pour une date entre janvier et février.
Sélectionnez judicieusement les équipements à emporter
La réussite de votre ascension dépendra beaucoup de votre capacité à gérer les imprévus liés au trek. Cette gestion passe principalement par le choix du matériel à emporter avec soi. Certains sont tout simplement indispensables. Il s’agit essentiellement des vêtements à porter suivant le climat, des chaussures de randonnée, du sac à dos et du bâton de randonnée. Les vêtements doivent être confortables et adaptés aux températures comprises entre -20°C et 25°C.
Un sac de couchage, une torche et une gourde pour l’eau sont également incontournables. D’autres accessoires comme les protections contre la pluie ou le soleil, les bonnets, les gants, la trousse de pharmacie, la crème solaire, les jumelles et les lunettes de soleil sont également à prévoir.
Faites appel à un guide professionnel qui connaît parfaitement le Kilimandjaro
S’il y a un conseil que nous pouvons vous donner, c’est de vous assurer de vous faire accompagner par un bon guide. Celui-ci pourra vous faciliter la tâche et vous éviter d’éventuels désagréments. En effet, le guide est une personne ayant déjà réalisé l’ascension du Kilimandjaro à plusieurs reprises. Il est donc capable d’appréhender les éventuelles difficultés, ainsi que les solutions à apporter.
Il aura certainement à cœur de vous suivre afin de vous aider à réaliser votre ascension dans les meilleures conditions. Il évaluera régulièrement votre fréquence cardiaque et votre niveau d’oxygène. Le guide est aussi un conseiller, et par-dessus tout une source permanente de motivation.
Les autres paramètres à prendre en compte pour préparer votre ascension
Comme toute expérience de trekking, l’ascension du Kilimandjaro demande aux participants de faire attention à un certain nombre de points. Ces derniers concernent l’hygiène, l’alimentation, le froid, la fatigue, la motivation et le mal des montagnes.
L’hygiène lors de l’ascension se résume essentiellement à de petites bassines d’eau chaude avec lesquelles il faut se laver le visage. En ce qui concerne l’alimentation, du thé ainsi que du pop-corn sont généralement distribués aux participants tout au long du parcours.
Le froid sera au rendez-vous au fur et à mesure que vous allez vous approcher du sommet. Il faudra donc mettre des vêtements plus chauds pour vous protéger. La fatigue sera également au rendez-vous. Suivez donc attentivement les précieux conseils de votre guide et ne marchez surtout pas trop vite. Gardez des forces pour l’ascension finale.
Enfin, il faut comprendre que le mal des montagnes est l’un des plus gros risques encourus en partant à l’assaut du Kilimandjaro. N’essayez surtout pas de faire abstraction de signes comme les maux de tête, les étourdissements ou encore les sensations de nausée. Dès que vous ressentez l’un de ces symptômes, n’hésitez pas à en parler à votre guide.